lundi 29 septembre 2014

Pièce montée (2010)


Non content d'être la première cause de divorce, le mariage est aussi prétexte à quantité de films, pas toujours mémorables. On citera, en vrac et sans préférence, des œuvres aussi variées que "Mariages !", "Quatre mariages et un enterrements" ou "Un grand mariage". Cet événement majeur dans la vie de nombreux de nos semblables peut servir de cristallisoir : en y mettant en exergue les participants à ce jour particulier, on peut obtenir une farce cynique, une belle histoire ou une mise en abyme des travers humains, selon le traitement (et la liste n'est pas exhaustive). C'est la dernière option qu'a choisi Denys Granier-Deferre pour "Pièce Montée", nous promettant un mariage explosif. La déflagration attendue n'eut pas lieu, et ce film bouche désormais les grilles horaires de la TNT. 

Le grand jour est arrivé : Bérengère et Vincent vont enfin se dire "oui" devant Monsieur le Curé. En cette belle journée de printemps, leurs familles (issues d'une certaine bourgeoisie) vont se rencontrer et se confronter, toutes générations confondues. Entre un prêtre extrêmement troublé, un beau-frère d'une incroyable muflerie et j'en passe, la journée va forcément être inattendue, parce que vont se révéler nombre de travers des invités à la fête. Ce jour pas comme les autres restera dans les mémoires...


Denys Granier-Deferre, fils du grand Pierre Granier-Deferre, adapte ici le roman éponyme de Blandine Le Callet, avec l'aide de Jérôme Soubeyrand. Le fait est que le duo de scénaristes es à blâmer, au vu du résultat (même si l'on peut se douter que le matériau d'origine n'était pas de celui dont on pouvait tirer un film miraculeux). Le scénario, outrancièrement prévisible et dont chaque acte semble téléphoné et sans la moindre surprise, est le gros défaut de ce film français. Soyons brefs : "Pièce montée", à l'instar du dessert éponyme, ne surprend personne et, persuadé de pouvoir plaire à tout le monde, est assez insipide

On notera également que la photographie est particulièrement pauvre et que le rendu de l'image est souvent plus moche que celui du premier téléfilm venu, sans avoir d'ailleurs plus d'atouts que lui.

Au vu du résultat, on ne peut que se lamenter de voir la distribution king-size de "Pièce montée" tenter de maintenir à flot un navire qui prend l'eau de toutes parts. Malgré la présence du grand Jean-Pierre Marielle et de la merveilleuse Danielle Darrieux (sans doute les deux qui se sortent le mieux du gâchis), on a pitié des acteurs engagés dans cette pénible entreprise, comme souvent dans les productions françaises, ces dernières années.

Les acteurs jouent poliment la partition médiocre qui leur a été confiée, sans cependant se faire quelque illusion que ce soit sur le résultat final. Quel gâchis que cette indigeste pièce montée : pareil casting ne se rencontre pas deux fois, dans la carrière d'un réalisateur.





mercredi 24 septembre 2014

Une pure affaire (2011)


Quand des gens ordinaires sont, tout à coup, confrontés à un événement extraordinaire (au sens qu'il sort de la banalité, sans le moindre contexte fantastique), ce peut être le début d'un film mémorable. Nombreux sont les cinéastes qui se sont servis de pareil prétexte pour livrer de grandes œuvres, souvent dans le registre de la comédie. Décalage aidant, on peut obtenir de grands effets, quand un modeste peintre en bâtiment et un chef d'orchestre tyrannique se croisent alors qu'ils n'auraient jamais du le faire (je vous laisse devine à quel grand classique je fais allusion), ou quand un homme à la dérive fan de football rencontre son idole et se reconstruit grâce à lui ("Looking for Eric"). La recette est éprouvée, mais ce n'est pas pour autant qu'elle assure le succès. Le film "Une pure affaire", par exemple, n'a pas déchaîné les passions. 


 David et Christine, mariés depuis vingt ans, sont dans l'impasse. La carrière de David n'a jamais décollé, bien qu'il fasse partie d'un grand cabinet d'avocats. Leur vie de couple est en sommeil, tandis que leur fille aînée leur en fait voir de toutes les couleurs. Bref, le bilan est bien terne. 

C'est en sortant le chien le soir de Noël que David va voir sa vie basculer : entrant par hasard en possession d'un sac rempli de cocaïne et du téléphone du dealer, ce loser va obtenir une occasion de changer de vie. Mais pareille opportunité n'est pas sans conséquences...


A en croire les informations disponibles sur ce film (qui a failli s'appeler "Sur des rails"), c'est d'une nouvelle de l'auteur britannique Matthew Kneale qu'est inspiré le scénario du film. Revendiquant un humour tout british, le réalisateur lorgnait sûrement vers l'inimitable style de certaines comédies britanniques. Hélas, "Une pure affaire" n'adopte à aucun moment le ton corrosif qu'on pouvait attendre après pareille promotion. N'osant pas s'aventurer sur le territoire du trash ni sur celui du film social (ce point de vue aurait été le plus intéressant, à mon humble avis), Alexandre Coffre se contente de suivre le courant. 


A force de trop hésiter entre la tonalité à donner à son film, le réalisateur livre un long métrage sans identité propre. On n'est donc ni tout à fait dans la comédie, ni dans la chronique familiale, ni dans le policier, d'où un certain sentiment de malaise et d'insatisfaction pour le spectateur. 


Fort heureusement, "Une pure affaire" est sauvé par ses interprètes, qu'on aura rarement vus aussi inspirés. François Damiens en tête, le casting vaut à lui seul le déplacement, réussissant à nous faire croire à l'improbable histoire qui se déroule à l'écran. A ses côtés, Pascale Arbillot est elle aussi brillante et crédible, tandis que dans des rôles plus accessoires, on appréciera les jolies prestations de Laurent Lafitte (dans le rôle d'un collègue aux dents longues) et de Gilles Cohen (délicieux en gangster manipulateur). Bien souvent, les comédiens sauvent le film des fâcheuses situations où il s'est engouffré.

Ne nous inquiétons pas trop pour la carrière d'Alexandre Coffre, réalisateur de ce film ni réussi ni raté. Il enchaîna peu après avec "Eyjafjallajökull" qui, lui, fit le carton que l'on sait. A l'inverse de ce triomphe qui laisse bon nombre d'observateurs dubitatifs, "Une pure affaire", souvent bancal et maladroit jusque dans sa conclusion, reste regardable, mais ne laisse pas un souvenir impérissable. 



vendredi 19 septembre 2014

La marque des anges (2013)


Jean-Christophe Grangé, véritable locomotive du thriller français, est une référence en la matière. Chacun de ses romans cartonne et plusieurs d'entre eux ont déjà fait l'objet d'une transposition au grand écran (je ne citerais que "Les rivières pourpres", sans doute le plus mémorable). Mais ce n'est pas parce que ses romans se vendent bien que les films qui en sont adaptés sont couronnés de succès. Le dernier en date, "La marque des anges" (basé sur le roman "Miserere") a même été l'un des gros échecs de l'an dernier, malgré la présence sur l'affiche de deux "noms" : Gérard Depardieu et Joey Starr. 

Paris : le commissaire Kasdan, bien qu'étant à la retraite, décide d'enquêter sur le meurtre d'un chef de chœur, dont les tympans ont été percés par son assassin. De son côté, Frank Salek, un agent d'Interpol enquêtant sur un trafic d'enfants, est suspendu par sa supérieure, après un nouvel éclat de violence.
Découvrant que les deux affaires sont liés, les deux hommes vont faire alliance et découvrir tant bien que mal que cette sale histoire a commencé longtemps auparavant, et qu'elle tire ses racines dans la Seconde Guerre Mondiale. 

Je vais faire bref : "La marque des anges", s'il a réussi à attirer quelques milliers de spectateurs en salle, n'en méritait pas tant. Ce prétendu thriller n'est, en effet, ni fait ni à faire. Voilà, c'est dit. 
Tout au long du film, on a l'impression d'assister à une succession de scènes n'ayant pas forcément de lien entre elles, collées tant bien que mal par un scénario bricolé à la va-vite. Sylvain White, le réalisateur (associé au projet à venir d'adaptation de "Castlevania") a, sans doute, fait ses preuves dans le milieu de la publicité et les clips, mais une évidence s'impose vite au visionnage de "La marque des anges" : le bonhomme ne tient pas la distance. La réalisation d'un long métrage ne se limite pas au collage de séquences, fussent-elles bien tournées. Il faut que les éléments du puzzle aient leur cohérence, que tout s'enchaîne de façon lisible et attractive. Il n'en est rien ici.

Du côté de l'interprétation, c'est une véritable catastrophe. Qu'il s'agisse de Depardieu, dont on peine à croire qu'il fut le plus grand acteur français au vu de la prestation qu'il livre ici, ou de Joey Starr, alternant scènes mutiques et éclats auxquels on ne croit pas un instant, le duo de tête est affligeant. Livrés à eux-mêmes et partant en roue libre, les acteurs (et j'inclus ici les seconds rôles) font leur petit numéro dans leur coin, ajoutant au chaos qui semble avoir gouverné à la genèse de ce film.

A aucun moment, le film ne réussit à convaincre et à entraîner le spectateur. Ne croyant pas à l'histoire qu'il essaie de conter laborieusement, Sylvain White s'englue rapidement dans une ornière dont jamais il ne sort. Il ne reste plus qu'à contempler le désastre ou, mieux, à s'en épargner le visionnage...





dimanche 14 septembre 2014

Mystery Men (1999)



Le film de super-héros a le vent en poupe, ces dernières années. La déferlante Marvel aidant, nous avons pu assister à la genèse de quelques œuvres satellites, abordant le genre sous un angle moins frontal. Comme le firent quelques années plus tard "Kick-Ass" ou "Super", le film "Mystery Men" traitait de super-héros bas de gamme. Sur le ton de la comédie, les aventures de cette équipe de bras cassés ne connurent cependant pas le succès attendu, malgré un casting plutôt alléchant. Pensez donc : Ben Stiller, Hank Azaria, William H. Macy, Geoffrey Rush, Greg Kinnear, Tom Waits et j'en passe. Comme quoi, une belle distribution ne signifie pas forcément carton au box-office. 

A Champion City, le taux de criminalité est au plus bas, grâce au fameux Capitaine Admirable, le super-héros local. Ils sont nombreux, dans son ombre, à prétendre à ce titre. Par exemple, Monsieur Furieux (aux colères destructrices), le Fakir Bleu (spécialiste du lancer de fourchettes) et la Pelle (parce qu'il se bat avec une pelle, justement), aimeraient être reconnus comme les héros qu'ils prétendent être. Lorsque le terrible Casanova Frankenstein sort de réclusion et capture le Capitaine Admirable, Monsieur Furieux et ses amis vont devoir agir. 

A la lecture du pitch, nul doute n'est permis : on est dans le domaine de la parodie, comme l'était le comic de base, édité chez la très sérieuse maison Dark Horse. Kinka Usher, réalisateur essentiellement connu dans le monde de la publicité et qui fit ses premiers pas sous l'égide de Roger Corman, fut chargé, par on ne sait quel miracle, de cette improbable adaptation. Récemment dénigré par Ben Stiller (qui a pourtant fait bien pire), "Mystery Men" fut en son temps un four monstrueux (ceci explique sans doute cela). Pourtant, il avait le mérite de l'audace et un casting d'enfer, comme je le disais plus haut.

Cependant, si une distribution du tonnerre et un peu de culot suffisaient à faire un grand film, cela se saurait. Dans le cas de "Mystery Men", il faut vite reconnaître que le contenu n'est pas à la hauteur de l'emballage. Le scénario, premier coupable, montre vite ses faiblesses, jamais compensées par une réalisation digne d'un mauvais téléfilm. Kinka Usher, dont ce fut le premier et le dernier long métrage (l'homme est peu connu, au point que la rumeur court qu'il ne s'agisse que d'un pseudonyme, à l'instar du célèbre Alan Smithee) échoue à donner à ce film l'audace qu'il aurait fallu, se contentant d'aligner les gags éculés (et souvent de bas niveau) et les scènes d'action médiocres. A l'image de ses héros, véritables branquignols aux pouvoirs improbables, "Mystery Men" ne croit pas à son potentiel et, du coup, peine à emmener le spectateur dans son délire. C'est fort dommage, car l'angle d'attaque était prometteur. 

Abordant le genre avec pas mal d'années d'avance mais aussi quantité de maladresses (l'humour au ras des pâquerettes est son défaut majeur à mes yeux), "Mystery Men" aurait sûrement plus de succès aujourd'hui, maintenant que d'autres ont défriché le terrain pour lui. Hélas, il est sorti dix ans trop tôt et sa réalisation n'était pas à la hauteur.


mardi 9 septembre 2014

Au-delà de nos rêves (1998)




Le grand Robin Williams est parti, cet été. Il nous laisse de merveilleux souvenirs de cinéma, que je ne vous ferai pas l'offense d'énumérer (quantité de médias se sont livrés à cet inventaire, comme chaque fois qu'un artiste quitte ce bas monde). Mais celui qui incarna Mrs Doubtfire fut aussi à l'affiche de films qui n'eurent pas le même retentissement, comme évoqué tout récemment. A la fin des années 1990, alors que sa carrière marquait le pas, Robin Williams décrocha le rôle principal de "Au-delà de nos rêves", généralement considéré comme un échec. Ce film, où il est question de l'au-delà, résonne d'une façon bien particulière, aujourd'hui...
Chris et Annie, depuis qu'ils se sont rencontrés, forment le couple parfait. Hélas, leurs deux enfants sont tués dans un accident de la circulation. Annie se réfugie dans la solitude et sa passion pour la peinture, tandis que Chris garde son chagrin pour lui. Quelques années plus tard, Chris est à son tour victime d'un accident de voiture. A sa grande surprise, il ne disparaît pas, mais continue d'observer sa femme, au travers de ses peintures...
Assassiné par nombre de critiques lors de sa sortie, "Au-delà de nos rêves" est une relecture moderne du mythe d'Orphée et d'Eurydice. Tiré d'un roman du célèbre Richard Matheson (on lui doit "Je suis une légende" ou "), ce film ne méritait pas forcément la volée de bois vert qui l'accueillit à l'époque. On pourra, certes, lui reprocher un scénario assez maigrelet et un certain manque de profondeur en ce qui concerne ses personnages. Ce conte funèbre aurait sans doute gagné à être un peu plus étoffé et plus surprenant, c'est vrai.

Egalement au chapitre des défauts du long métrage, la bande originale, envahissante, composée par le très variable Michael Kamen, est sans doute loin de voir celle initialement créée par le grand Ennio Morricone et qui ne fut finalement pas retenue (avis totalement subjectif, mais assumé, merci !). Enfin, la réalisation de Vincent Ward, repéré quelques années plus tôt avec "Cœur de métisse" et dont la carrière fut ensuite fort discrète, ne comporte pas l'audace qui aurait été nécessaire à pareil film. Dénuée d'ambition, la mise en scène de Ward échoue à donner à "Au-delà de nos rêves" la dimension qui en aurait fait un grand film. Enfin, les acteurs semblent souvent hésiter quant à l'intensité à donner à leur personnage : Robin Williams surjoue souvent, comme côtés Cuba Gooding Jr et Annabella Sciora (vue également dans "Les Soprano"). Celui qui tire le mieux son épingle du jeu est l'immense Max Von Sydow, dans un rôle secondaire mais marquant.

Artistiquement cependant, "Au-delà de nos rêves" est un film qui mérite d'être revu, malgré tous ses défauts. Les influences picturales dont il est ponctué convoquent nombre de grands peintres, tandis que son utilisation des couleurs, notamment, pourrait donner lieu à d'intéressantes études. Ébouriffant sur la forme, il a certes du mal à cacher son manque de fond et pas mal de lacunes du côté de sa réalisation. Mais, ne serait-ce que pour y revoir Robin Williams dans un rôle qui prend aujourd'hui un écho inattendu, les plus curieux pourront s'y risquer...



jeudi 4 septembre 2014

The face of love (2013)


Le tragique et récent décès du grand Robin Williams a amené nombre de sites consacré au cinéma à rendre hommage à cet artiste multiple. Si l'éloge funèbre arrive toujours trop tard, penchons-nous un instant sur un de ses derniers rôles. Le film "The face of love", sorti à la sauvette cet été en France (et vu par à peine 12 000 spectateurs !) fut un échec commercial sans appel, malgré un joli casting. Mené par Annette Bening et Ed Harris, ce film a eu une visibilité quasiment nulle dans l'hexagone. Le méritait-il ?

Veuve depuis cinq ans, Nikki n'a pas pour autant oublié son époux, ni cessé de l'aimer. Un jour, alors qu'elle a réussi à retourner au musée qu'elle aimait visiter avec lui, elle croise un homme lui ressemblant trait pour trait. D'abord abasourdie, puis fascinée, Nikki va tenter de le retrouver et de le séduire.
Entre son douloureux deuil et cette nouvelle histoire qui s'offre à elle, sous l’œil inquiet de son voisin et ami Roger, Nikki commence alors un parcours étrange, entre douceur et douleur...

Avec un pitch pareil, on était en droit d'attendre de la part de "The face of love" une histoire traitant du deuil de façon plutôt originale et audacieuse. Ce sujet, ô combien ancré dans le réel de bon nombre de nos semblables, a souvent été soigneusement contourné par le cinéma, quand il n'y fut pas maltraité (par exemple dans "Enfin veuve"). Arie Posin, réalisateur du film, avait été remarqué avec son premier long-métrage, "Génération Rx" et on pouvait espérer qu'il apporterait à cette histoire une véritable touche sensible. En choisissant d'ailleurs de mettre en scène des personnages quinquagénaires, il ancrait d'ailleurs son scénario dans une réalité forte. Cela partait donc bien, pour cette étrange romance, qui aurait pu déboucher sur maintes issues différentes que celle qu'elle nous propose (mais je n'en dis pas plus, promis).

Malgré toutes les espérances qu'il suscite, le film d'Arie Posie ne réussit hélas pas à susciter l'enthousiasme. La faute en incombe à son scénario, qui se contente souvent d'entrouvrir des portes qu'il ne franchit jamais et finit par ne surprendre personne. La romance douce-amère de Nikki laisse donc un goût d'inachevé, bien que ce parti-pris puisse être accepté par certains.

Heureusement, "The face of love" est porté par de remarquables interprètes, portant sans fard leur âge et leur expérience. Annette Bening, dans le rôle principal, donne une épaisseur inattendue à Nikki, cette femme pleine de doutes, d'espoirs et de craintes. Face à elle, le toujours formidable Ed Harris est parfait, réussissant à incarner deux hommes si proches et si différents à la fois. Enfin, dans un rôle plus secondaire, ce n'est pas sans émotion qu'on retrouvera le regretté Robin Williams, en voisin transi : dire qu'il est exceptionnel relève de la banalité. 
Sauvé par ses merveilleux acteurs, "The face of love" est un film qui souffre parfois de ne pas s'engager à fond dans des pistes qu'on entrevoit. les choix scénaristiques maladroits qui l'émaillent ne peuvent cependant le condamner à l'oubli.