Irwin Winkler a derrière lui une carrière de producteur qui pourrait faire pâlir pas mal de ses confrères d'Hollywood. Du "Point de non-retour" de John Boorman à "Rocky", en passant par "Raging Bull" et "L'étoffe des héros", le bonhomme n'a, en la matière, plus grand chose à prouver. Sa carrière de réalisateur est moins connue, bien qu'elle ait débuté (sur le tard) par "La liste noire" ou il mettait en scène Robert de Niro en proie au Maccarthysme. Son cinquième film, "La maison sur l'océan", lorgnait du côté du mélodrame. Mettant en scène un fort joli casting (Kevin Kline et Kristin Scott-Thomas, pour ne citer que les deux interprètes principaux), ce film a pourtant été un bel échec public et critique.
George Monroe a atteint l'âge du bilan et, pour cet architecte, le moins que l'on puisse dire, c'est que ce bilan n'est pas flatteur. Divorcé de la femme qu'il aime, qui a la garde de son fils, un adolescent causant les plus grandes difficultés à sa mère, George est, du jour au lendemain, licencié et apprend qu'il est gravement malade. Il décide alors d'accomplir le rêve qu'il avait, plus jeune, et va, tout en tentant de reconquérir l'amour de son fils, restaurer la maison que son père lui a légué.
George Monroe a atteint l'âge du bilan et, pour cet architecte, le moins que l'on puisse dire, c'est que ce bilan n'est pas flatteur. Divorcé de la femme qu'il aime, qui a la garde de son fils, un adolescent causant les plus grandes difficultés à sa mère, George est, du jour au lendemain, licencié et apprend qu'il est gravement malade. Il décide alors d'accomplir le rêve qu'il avait, plus jeune, et va, tout en tentant de reconquérir l'amour de son fils, restaurer la maison que son père lui a légué.
Le titre original de "La maison sur l'océan" était beaucoup plus fin que celui choisi par ses distributeurs français : "Life as a house" a plus de sens et, pour épaisse qu'elle soit, forme une métaphore efficace. En reconstruisant sa maison, George rebâtit son existence à partir des ruines qui restent d'elle. On pourra rechigner devant le genre et la manière, mais s'il faut reconnaître un mérite à ce film méconnu, c'est qu'il "fonctionne", pour peu qu'on soit amateur du genre.
Il faut effectivement être prêt à accepter les clichés que le film charrie et l'absence de surprises dans le scénario (que l'on doit à Mark Andrus, qui avait déjà œuvré sur "Pour le pire et pour le meilleur"). Les ficelles sont grosses et la réalisation parfois pataude, et les détracteurs ne se priveront pas pour accabler Irwin Winkler. Cela dit, malgré ses défauts, le film ne méritait pas, à mes yeux, l'accueil frileux qui fut le sien.
Une fois de temps en temps, il est louable de se pencher sur les sentiments de personnages pas si éloignés que cela de la réalité, quitte à y aller avec de gros sabots. Il fut un temps, en effet, où les mélodrames les plus extravagants recueillaient des louanges. Sans mériter de trôner au panthéon du Septième Art, "La maison sur l'océan" peut s'enorgueillir d'une certaine efficacité et également d'une belle distribution. Au premier rang de celle-ci, le grand Kevin Kline obtient ici l'un de ses plus jolis rôles, sans cependant faire de l'ombre à la divine Kristin Scott-Thomas et à l'inattendu Hayden Christensen (bien meilleur que dans la prélogie "Star Wars", où il incarne le jeune Anakin Skywalker). On notera aussi la présence de la trop rare Mary Steenburgen et une apparition du grand Scott Bakula.
Alors, oui, c'est vrai, Irwin Winkler et son scénariste n'y vont pas de main morte et l'on n'est guère surpris par la tournure des événements. Cependant, l'interprétation sans faille ou presque est un des atouts majeurs de "La maison sur l'océan" : pour les amateurs du genre, ce film est à recommander chaleureusement.
Tiens, je note... Je n'avais jamais entendu parler de ce film. Merci.
RépondreSupprimerPour peu que tu acceptes les grosses ficelles, il peut présenter de l'intérêt. Et puis, c'est un peu ma mission, sur ce blog, que d'exhumer de vieux films oubliés...
SupprimerMerci de ta fidélité.
J'aime bien Kevin Kline. Alors pourquoi pas ? Merci aussi :)
RépondreSupprimerCet acteur que j'apprécie énormément aussi est le principal atout du film, il faut être honnête.
SupprimerMerci de ta fidélité à ce blog, Martin !
Je crois que mon commentaire a bugué.
RépondreSupprimerBref, je recommence :
Je disais donc que j'ai vu ce film par hasard alors que je zappais les chaines télé. J'étais jeune à l'époque (cela fait quelques années que je l'ai vu). Cependant, j'ai retenu le titre de cette oeuvre car ce film m'avait fait un petit choc. Je crois que c'est la première fois que je regardais un "drame". C'est un peu difficile à décrire, disons que je regardais un film sans savoir ni l'histoire d'avance (le résumé quoi), ni quel genre c'était. Je ne sais pas ce qui m'a attiré exactement dans ce film mais je ne l'ai pas lâché d'une minute.
Je ne sais plus ce qu'il se passe dans ce film, toutefois j'avais pleuré vers la fin (à cause de ce qui arrive au père si mes souvenirs sont exactes).
Enfin bref, il m'a marqué, ce film. Et en voyant le titre de ton article, soudain tout est remonté (la lumière qui illumine ma mémoire "Hey ! Mais je me souviens d'avoir vu ce film !").
Je suis ravi d'avoir réveillé ce souvenir de cinéma chez toi. Il est vrai que ce mélodrame est assez efficace, pour peu qu'on soit client du genre...
SupprimerMerci de ton passage.