Si j'évoque les vacances en club, les gentils animateurs, les aventures amoureuses estivales, nul doute que vous allez songer aux "Bronzés", l'un des piliers de la comédie française. A l'occasion, je suggérerais bien une minute de silence à la mémoire de ce registre cinématographique, au vu de la piètre qualité des œuvres s'en réclamant, ces dernières années.
Pour en revenir à nos vacanciers, ceux dont je vais évoquer le sort ne sont pas sortis de l'imagination de la troupe du Splendid. Les gens en maillot de bain dont il est question ont été filmés par Eric Assous et n'avaient guère intéressé le public.
Pour échapper à la grisaille parisienne, ils sont nombreux à s'être offert un voyage aux Antilles. Il y a le père de famille, qui vient avec ses deux enfants, mais dont la maîtresse l'a suivi jusqu'au club où il compte bronzer tranquillement. Il y a le couple de lesbiennes, qui va croiser le chemin de l'ex d'une d'elles. Il y a la célibataire esseulée, persuadée de trouver l'amour sous les palmiers. Il y a les deux frères fauchés, à qui l'on a offert ce voyage inattendu. Pour amuser tout ce monde, il y a aussi Jimmy, l'animateur, beau gosse et incorrigible dragueur.
A lire le petit résumé que je viens d'en faire, vous devez vous demander si ce n'est pas un catalogue de clichés que ce film nous invite à feuilleter. C'est effectivement le cas. Eric Assous, remarqué dans ses œuvres radiophoniques et télévisuelles, livre ici, pour son premier long métrage, une accumulation de poncifs. Pourtant, tracer le portrait de ces vacanciers sur le mode caricatural aurait pu fonctionner, si le ton du scénario avait été plus virulent, acerbe, assumé. Hélas, ce scénario hésite sans cesse entre un ton comique, qu'il n'atteint jamais, et la chronique douce-amère, sans jamais en trouver le moyen. En résulte un film boiteux, que sa réalisation achève de condamner.
Que dire de son interprétation ? Il faut croire que les interprètes ont signé pour le voyage en
Guadeloupe, et sans réellement regarder le script qu'ils étaient censés jouer. Certes, leurs dialogues tombent souvent à plat, certes, leurs rôles accumulent les clichés, sans doute ont-ils été mal dirigés, mais tous donnent l'impression d'être épouvantablement mauvais (pour certains, c'est d'ailleurs sans doute le cas). Qu'il s'agisse de Gad Elmaleh (des années avant de cachetonner pour une certaine banque), d'Isabelle Gelinas, d'Agnès Soral, de Serge Hazanavicius, et des autres, c'est une épreuve, pour qui aime les comédiens, de voir leurs piètres prestations.
Enfin, on ne pourra que déplorer la laideur de l'affiche, qui a du être le repoussoir final pour les spectateurs potentiels de ce film grandement évitable.
Je l'ai vu il y a très longtemps et je me souviens surtout de la partie avec le gars et sa maîtresse et c'était assez vulgaire (pour ce type de films "familiaux"). Et dans l'ensemble j'ai le souvenir d'un film cliché, chiant et débile.
RépondreSupprimerVoilà, tu as tout dit, Tina. ;-)
SupprimerSacré Rodolphe !
RépondreSupprimerLui et les autres sont de piètres compagnons de voyage, pour le coup.
SupprimerBonjour Laurent, eh bien tu nous gâtes pour la rentrée. Film pas vu et rien que l'affiche et le titre sont assez rédhibitoires. Bonne journée.
RépondreSupprimerBonjour Dasola. Piètre rentrée, j'en conviens...
SupprimerBonne soirée à toi.
Même pas vu en entier mais je me souviens que c'était vraiment mauvais. C'était même pas drôle.
RépondreSupprimerQuoi de pire qu'une comédie pas drôle ? Ah oui, une comédie française pas drôle.
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