lundi 8 mai 2017

Divorces (2009)


Disparue récemment, Valérie Guignabodet, en plus d'en être la scénariste, avait réalisé quelques films dont "Mariages !", "Monique" et "Danse avec lui". Son ultime réalisation (en dehors de quelques téléfilms) fut "Divorces", qui répondait comme un écho à son plus célèbre film ("Mariages !", donc, si vous avez bien suivi). La séparation d'un couple est un phénomène courant et a déjà fait l'objet de maints traitements au cinéma (on songe à "Kramer contre Kramer" ou "Une semaine sur deux (et la moitié des vacances scolaires)", par exemple). 

Époux et avocats, Alex et Valentine Dubois travaillent de concert, accompagnant des couples dans leur divorce. La réussite est au rendez-vous et tout irait pour le mieux si Valentine ne découvrait pas qu'Alex la trompe. Le couple parfait va donc se fracasser et être confronté au divorce. Chacun son tour, pourrait-on se dire.
Sous les yeux de leurs enfants, de leurs amis, de leurs familles, ils vont se faire la guerre et découvrir ce que leurs clients vivent.
L'amour est aveugle, dit-on. Le divorce rend-il la vue ?

J'avoue, je n'avais guère goûté l'humour de "Mariages !", dont je trouvais qu'il n'était constitué que d'amertume et devenait irritant. C'est donc avec un peu d'appréhension que j'ai jeté un œil à "Divorces", craignant d'y retrouver le même type de regard. Qui sait ? On pouvait s'attendre à y trouver de l'humour et, a minima, un regard intéressant sur la douloureuse étape que peut être le divorce. Hélas, il n'y a ni férocité, ni drôlerie dans "Divorces". Pire encore, on n'y rit jamais.

Si le thème s'y prête peu, le traitement aurait pu amener, par un décalage subtil (ou pas) à en sourire, voire à en rire. Hélas, la façon dont il est traité, à peine digne d'un téléfilm, en fait un film tiède, plat, souvent morne. Vu par les yeux de Valérie Guignabodet, le divorce apparaît comme une solution toute faite aux problèmes de couple. Il est en tout cas vendu comme tel par les deux protagonistes principaux à leurs clients. Le retour de bâton qu'Alex et Valentine subissent aurait pu être le moteur d'une comédie acide. Il n'en est hélas rien. Faute d'ambition, "Divorces" s'avère vite ennuyeux. Pour ce qui se veut une comédie, c'est fâcheux. 

Et ce ne sont pas les personnages qui sauvent le film : aucun d'entre eux ne suscite la sympathie, même lorsqu'ils sont au fond du trou. Interprétés sans conviction, semble-t-il, par Pascale Arbillot et François-Xavier Demaison (parfois en roue libre), les deux héros de l'histoire ne provoquent jamais l'adhésion du spectateur, au point qu'on se dise parfois qu'ils méritent bien ce qui leur arrive.

Trop long, pas assez rythmé, manquant de fantaisie pour être drôle et d'acide pour être vraiment caustique, "Divorces" est une comédie mollassonne, du type de celles qu'on regarde du coin de l’œil sans vraiment s'y intéresser.

Ce film a été vu dans le cadre du Movie Challenge 2017, dans la catégorie "Un film réalisé par une femme".


2 commentaires:

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.