samedi 9 décembre 2017

Mon poussin (2017)


Sans doute parce que c'est la saison qui veut ça, j'ai tendance à me diriger vers les comédies, ces dernières semaines (et peut-être aussi un peu pour cocher la case "Un film qui m'a fait pleurer de rire" du Movie Challenge 2017, allez savoir). Cette démarche m'a valu déjà pas mal de déconvenues (si vous suivez ce blog, vous avez une idée du "passif"), mais, parce que la comédie est un art majeur, je continue les recherches. Récemment, j'ai pu voir "Mon poussin", de Frédéric Forestier, réalisateur du "Boulet", de "Stars 80" et de "Astérix aux jeux olympiques" : autant dire qu'on partait avec un sérieux handicap. 
C'est le drame pour Vincent, 18 ans, mais qui reste "mon poussin" pour ses parents : Elina, sa dulcinée, vient de rompre. Pour le jeune garçon, c'est la fin du monde. Devant le désespoir de leur progéniture, Clé et Harold vont mettre en place un programme énergique destiné à faire comprendre à Vincent que sa vie n'est pas finie.
Ce faisant, ils vont aller jusqu'à se mettre en péril : leur couple est-il si solide ? Eux qui donnent des leçons à leur fils, sont-ils si doués en amour ?

Le postulat de base de "Mon poussin" pouvait donner lieu à un traitement amusant, puisqu'il déplace le curseur habituel : en matière de comédie, c'est une mécanique qui a déjà marché. Hélas, on a tôt fait de se rendre compte que le matériau de base n'était pas suffisamment épais pour alimenter un long métrage. Arrivé à la moitié du temps réglementaire, "Mon poussin" a déjà utilisé toutes ses cartouches et résolu l'intrigue qui lui servait de base.
C'est ballot.

Il s'agit donc de prolonger, puis de conclure le film, en usant de remplissage et en essayant de rebondir sur le principe de base, si possible en l'inversant. Dans la deuxième partie du film, ce sont les parents du poussin en question qui deviennent le centre de l'intrigue et qui sont en péril. Quelque part entre le boulevard et le comique outrancier, le film tente un changement de ton, sans cependant réussir son virage.

Rarement drôle, parfois gênant, souvent ennuyeux, "Mon poussin" n'est même pas sauvé par son interprétation. Ses comédiens, livrés à eux-mêmes, n'entraînent jamais le spectateur dans l'histoire. Qu'il s'agisse de Pierre-François Martin-Laval, d'Isabelle Nanty ou des plus jeunes Thomas Solivérès ou Manon Valentin, faute d'une vraie direction, tous livrent une prestation sans âme.

Quand on s'ennuie lors du visionnage d'une comédie, c'est regrettable. Le fait est que celle-ci, hélas révélatrice de l'ornière où s'est enfoncée une partie du cinéma français, n'est jamais drôle.




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