mardi 25 août 2020

Primal (2019)

 

Qu'est-il arrivé à Nicolas Cage ? Celui qui fut l'un des acteurs marquants de sa génération semble désormais se cantonner aux direct-to-video, comme s'il avait choisi la quantité aux dépens de la qualité. On ne compte plus les films dans lesquels il tient le premier rôle et qui échappent (souvent volontairement) aux circuits traditionnels. "Primal" fait partie de ceux-ci et, lors d'une de ses récentes diffusions, j'ai visionné ce film, pour en avoir le cœur net.

Trafiquant d'animaux sauvages, Frank Walsh embarque sur un cargo à destination des Etats-Unis, où il compte vendre sa précieuse cargaison, dont un rarissime léopard blanc. A l'embarquement, il découvre que le FBI sera du voyage, et escortera Richard Loffler, un tueur professionnel. Ce qui devrait arriver arriva : le méchant échappe à la surveillance de ses geôliers et, en pleine mer, commence à tuer tout le monde. En plus, il a ouvert les cages et il y a des animaux dangereux partout sur le bateau. Bonjour la galère.

L'improbable pitch de "Primal" a quelque chose d'un die-hard un peu tordu, dont le héros n'aurait ni la sympathie, ni la malice de John McLane. Coincés sur un bateau où la réalisation trop nerveuse pour être honnête perd souvent son spectateur, les protagonistes de ce huis-clos tournent vite en rond, comme ce navire qui approche de son but sans progresser. 

On pourrait s'amuser devant ce film, totalement dénué de logique (Pourquoi transférer un détenu dangereux par bateau plutôt que par avion ? Quel intérêt Loffler a-t-il à libérer les animaux ? Comment un producteur a-t-il réussi à monter ce film ?), mais tôt ou tard, on finit par se dire que la plaisanterie a assez duré. Nick Powell, pour son deuxième film après "Croisades", livre un film dont on a tout du long envie de se moquer, plutôt que de prendre plaisir à son visionnage. Ayant auparavant officié en tant que réalisateur de deuxième équipe auprès de Paul W.S. Anderson, il partait avec un sérieux handicap, si vous voulez mon avis. Si pareil modèle n'est pas de très bon augure, mieux choisir son scénario est souhaitable, à l'avenir. 

Les acteurs embarqués dans cette galère valent à peine mieux que les animaux qui pointent le bout de leur museau en images de synthèse de médiocre qualité, au point qu'on ne croie pas en leur existence. Famke Janssen, qui aurait mieux fait de ne pas toucher au botox, Michael Imperioli, échappé des "Soprano", tous sont victimes du même naufrage.

Un scénario bourré d'incohérences et de facilités, une réalisation digne d'un téléfilm de fin de soirée, des acteurs venus là pour le chèque, "Primal", avec son postulat incongru, partait mal et ne réussit jamais à convaincre, même les spectateurs venus pour s'amuser et plein d'indulgence.






6 commentaires:

  1. 'Les acteurs embarqués dans cette galère'
    Galère ou Cargo ????? :-)

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  2. Et Cage qui ouvre les cages, pinaize, le Nicolas est en chute libre depuis des lustres. :(

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    1. Curieuse trajectoire que la sienne en effet : c'est sans doute payant, mais pas très glorieux.

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  3. Je me suis bien marré devant celui-là. Le film est pas terrible, l'affiche hors sujet, les cgi dégueulasses, la morale pas subtile, mais c'est au moins rigolo à regarder.

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    1. On est sur du haut niveau, ici, en matière de nanar (sans doute involontaire, cela dit). Merci du passage, Borat

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