S'il est un acteur qui a un statut à part, c'est bien Bill Murray. Ayant participé à quelques grands classiques de la culture geek, tels que "Ghostbusters" ou "Un jour sans fin", l'homme s'est fait une place à part dans le cœur de nombre de cinéphiles, par son attitude hors du commun et son inimitable humour. On aurait donc pu s'attendre à une diffusion honorable pour son dernier film, dans nos contrées. C'est à désespérer de la distribution cinématographique dans l'hexagone, puisque "St-Vincent" n'est toujours pas sorti dans les salles françaises, et il faut se tourner vers la VoD pour y avoir accès.
Après son divorce, Maggie et son fils Oliver emménagent dans une petite maison de Brooklyn, où le petit garçon reste souvent seul, sa mère travaillant dur à l'hôpital. Leur voisin, l'acariâtre Vincent, est un retraité misanthrope dont les seuls centres d'intérêt sont l'alcool, le jeu et la jeune et très enceinte Daka, danseuse dans un club de strip-tease.
Contre toute attente, Oliver va se lier d'amitié avec le vieil homme et découvrir ce qu'il cache...
A lire le petit résumé que je viens de faire, nombre de cinéphiles conviendront que le pitch de "St-Vincent" n'a rien de bien novateur. Depuis "Le vieil homme et l'enfant", le thème a été maintes fois exploité, avec plus ou moins de bonheur. Pour sa première réalisation (dont il assure également le scénario et la production), Theodore Melfi s'est donc aventuré sur des sentiers qu'on pourrait penser bien balisés. Muni d'un scénario qui séduisit Bill Murray au point qu'il y apporta, de-ci de-là, sa patte personnelle, Melfi réussit son coup d'essai d'une manière qui pourrait servir de leçon à pas mal de cinéastes.
Il faut dire que, si l'histoire est relativement dénuée de surprises, elle fait la part belle aux personnages, divinement interprétés par leurs interprètes. Evidemment, Bill Murray, dans un rôle qui semble taillé sur mesure pour lui, est exceptionnel, entre cynisme et émotion. Mais il ne faut pas occulter ceux qui, à ses côtés, donnent vie à ce petit film. Melissa McCarthy, débordante d'énergie et de sincérité, Naomi Watts, étonnante en prostituée russe et surtout le jeune Jaeden Lieberher, remarquable dans le rôle du jeune Oliver, apportent à "St-Vincent" l'âme qui manque à bon nombre de longs métrages.
Décidément, ce n'est pas la première fois que je fais ce constat dans ces colonnes, le cinéma américain, aussi formaté soit-il lorsqu'il s'agit des blockbusters qui encombrent les multiplexes, peut aussi produire, si on les cherche, quelques pépites capables de vous réconcilier avec lui. Avec ce petit feel-good movie, qui vaut mille fois les comédies faites au pochoir que nous assènent les distributeurs, c'est du côté du cinéma indépendant que vient la bonne nouvelle.
Il me semble sympa ce film :) ça va me changer des blockbusters (c'est vrai que j'en bouffe de ça....je crois que j'ai envie d'essayer d'autres genres pour changer un peu^^).
RépondreSupprimerJe le note sur ma liste, je vais essayer de le voir au plus vite :)
A moi qui en ai ma claque des blockbusters, ce film m'a fait du bien. Je ne garantis pas l'effet sur toi, mais te le conseille.
SupprimerMerci du passage...
Je ne l'ai pas vu, mais en effet, il est surprenant qu'un film bénéficiant d'un tel casting soit relégué au simple marché de la VOD (même pas de sortie en DVD et Bluray).
RépondreSupprimerNéanmoins, ta critique, particulièrement enthousiasmante, confirme mon intention de le découvrir.
La distribution des films est un mystère insondable, à mes yeux, tu l'auras compris.
SupprimerMerci de ton passage !
Film qui ne raconte pas grand chose, pour les fans de Bill Murray seulement.
RépondreSupprimerNaomi Watts est à ch... comme souvent.
Ma réponse a disparu dans les limbes du ouèbe :-(
SupprimerLe fait est que ce "Saint Vincent" est du sur-mesure pour Bill Murray : j'avoue, je suis fan....et j'ai un petit faible pour Naomi Watts (mais là, elle m'a surpris).
Pas entendu parler. Je vais me laisser tenter, pour le casting.
RépondreSupprimerCe film fait la part belle aux acteurs, qui semblent bien s'éclater, Bill Murray en tête. Je lirai ton billet à son sujet, promis !
SupprimerSaint Vincent, patron des vignerons : un bon cru oublié dans les caves hollywoodiennes ? On se le dégustera à la maison avec une bonne bouteille alors.
RépondreSupprimerIl est en tout cas bien plus buvable que nombre de crus proposés sur nos écrans : ce "Saint Vincent" a réjoui mes papilles.
SupprimerMerci du passage, Prince.
Pas vu ce film mais récemment, j'ai vu "Tammy" avec Melissa Macarthy qui semble adepte des feel good movies.
RépondreSupprimerJe note ce "Tammy" sur mes tablettes, merci du tuyau ;-)
SupprimerMerci pour l'info !
RépondreSupprimerCoucou !
RépondreSupprimerJ'ai donc vu ce film. C'est une belle histoire,
Bill Murray tient là un rôle qui lui va parfaitement ^^ Naomi Watts m'a étonnée dans son rôle aussi (en bien).
Tu sais je crois que d'ordinaire j'aurai évité ce film (ce n'est pas trop mon genre), mais là comme je l'ai dit j'avais besoin de changer un peu des films "boum-boum-paf", et ça m'a fait du bien.
Les personnages sont attachants j'ai même eu ma larmichette :)
Ravi que ce film t'aie plu...et t'aie fait du bien, semble-t-il. En ces temps de morosité ambiante, c'est forcément bon à prendre !
SupprimerMerci de ta fidélité à ce blog, Avel :)