Je dois être accro au cinéma français. Ca n'est pas possible autrement. Sinon, comment expliquer qu'après tant de désillusions (vous n'avez qu'à parcourir les colonnes de ce blog pour avoir une idée du compte) je continue à retourner vers lui ? Dans ce qu'on appellera un moment de faiblesse, j'ai visionné "Paris Manhattan", premier (et à ce jour, unique) film de Sophie Lellouche, comédie romantique revendiquée qui, malgré un duo de charme à l'affiche (Alice Taglioni et Patrick Bruel) ne séduisit que peu de spectateurs.
Alice est belle, sa carrière est une réussite, mais elle est toujours célibataire, ce qui navre sa famille. Cette jeune pharmacienne, admiratrice de l'oeuvre de Woody Allen, se trouve très bien dans sa petite vie bien organisée et pense n'avoir pas besoin d'un homme dans sa vie. Mais, un jour, à l'instigation de son père, elle croise le chemin de Victor, venu installer une alarme dans sa pharmacie.
Sophie Lellouche semble, pour son premier film, avoir voulu remplir consciencieusement le cahier des charges de la romcom. Les deux protagonistes principaux évoluent dans un milieu confortable, ont une certaine culture, ont des lieux de vie plutôt classieux, et sont suffisamment différents pour que l'alchimie fonctionne. Sur tous les points, check, donc. Mais ce n'est pas pour autant qu'un peu d'inattendu et de grâce ne sont pas les bienvenus. C'est là qu'est l'os, comme disait l'autre.
Dans le cas de "Paris Manhattan", la surprise est aux abonnés absents, hélas. Le scénario déroule son lot de convenances, quitte à se répéter régulièrement pour remplir les passages à vide. L'élégance qu'affichent ses personnages passe vite pour de la superficialité, tant ils manquent d'épaisseur et de personnalité, à l'image d'un film finalement dénué de passion et d'âme.
Remplir toutes les cases de la checklist ne suffit pas. Il faut aussi un scénario qui tienne debout, des dialogues où la répartie fait mouche et des interprètes au diapason. Dans le cas de "Paris Manhattan", si les acteurs font de leur mieux pour donner vie à leurs personnages (encore que c'est surtout du côté des seconds rôles, Michel Aumont en tête, que vient la réussite), c'est surtout l'apparition du grand Woody Allen à la toute fin de "Paris Manhattan" qui en est l'attraction principale.
Au final, on a l'impression que Sophie Lellouche peine à faire un film d'une idée de base qui aurait gagné à être enrichie. N'étant sans doute pas passée très loin d'un honnête long métrage, elle livre un premier film sans grand intérêt, hormis celui de voir ses personnages évoluer dans des décors dignes du genre, et de croiser Woody Allen.
C'est peu, mais c'est déjà ça.
Remplir toutes les cases de la checklist ne suffit pas. Il faut aussi un scénario qui tienne debout, des dialogues où la répartie fait mouche et des interprètes au diapason. Dans le cas de "Paris Manhattan", si les acteurs font de leur mieux pour donner vie à leurs personnages (encore que c'est surtout du côté des seconds rôles, Michel Aumont en tête, que vient la réussite), c'est surtout l'apparition du grand Woody Allen à la toute fin de "Paris Manhattan" qui en est l'attraction principale.
Au final, on a l'impression que Sophie Lellouche peine à faire un film d'une idée de base qui aurait gagné à être enrichie. N'étant sans doute pas passée très loin d'un honnête long métrage, elle livre un premier film sans grand intérêt, hormis celui de voir ses personnages évoluer dans des décors dignes du genre, et de croiser Woody Allen.
C'est peu, mais c'est déjà ça.
Ce film a été vu dans le cadre du Movie Challenge 2017, catégorie "Premier film".
Ah ah ah... ça me rappelle quelqu'un, qui s'acharne à regarder les films français alors qu'elle les trouve tous si nuls ! J'ai vu cette chose, j'adore Taglioni... pouah, c'est la cata...
RépondreSupprimerJe vois ce que tu veux dire : on se fait du mal la plupart du temps et on y retourne. C'est grave, docteur ? ;-)
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