samedi 25 mai 2019

Venise sous la neige (2015)


Maintes fois, le septième art a choisi d'adapter le sixième, à savoir le théâtre. Ce fut parfois une grande réussite  (je songe notamment à "Cyrano de Bergerac" ou au "Limier", pour ne choisir que deux exemples très différents) et à un beau succès populaire. D'autres fois, ça marche moins bien et le film qui naît de l'adaptation passe sans susciter l'attention des spectateurs. Dans le cas de "Venise sous la neige", réalisé en 2015 par Elliott Covrigaru, ils sont rares, ceux qui se déplacèrent en salle. Alors, sommes-nous passés à côté d'une jolie adaptation ?


Dramaturge incompris, Christophe cherche à faire financer sa prochaine création, dont le rôle principal est promis à Patricia, sa compagne. Pour ce faire, il va rendre visite à un de ses amis, sur le point de se marier et disposant des moyens nécessaires. Seulement, Patricia, fâchée envers Christophe a décidé de ne plus décrocher un mot. Les ennuis commencent. 

Premier long-métrage d'Elliott Covrigaru, "Venise sous la neige" ne cache pas son ascendance : ce film affiche clairement son statut, au point qu'on songe souvent à du théâtre filmé. C'est embêtant, car on se demande rapidement où et la plus-value du passage au grand écran.

Déjà maintes fois tenté (et souvent réussi), l'exercice avait quelque attrait. Mais, pour qu'il soit réussi, il aurait fallu qu'il innove et apporte un petit plus qui donne le sentiment d'être face à un film et non devant une pièce somme toute assez médiocre. 

Car, ne nous ne le cachons pas, "Venise sous la neige" n'est pas très drôle et est même parfois franchement gênant. Les gags sont usés et tombent le plus souvent à plat, les répliques ne font que rarement mouche et les acteurs en font des tonnes, en vain.

Particulièrement caricatural et souvent poussif, "Venise sous la neige" n'a pas grand chose pour lui. Bien souvent, je me suis réfugié, lorsqu'un film me paraissait peu intéressant, dans la contemplation de ses interprètes. Dans le cas de "Venise sous le neige", point de consolation à trouver de ce côté-là. Dans des rôles caricaturaux, les acteurs en font des tonnes. Ce qui aurait pu passer sur les planches (et encore !) ne passe définitivement pas au grand écran, ni même au petit. Seule Juliette Arnaud semble tirer son épingle du jeu, mais on sent qu'elle s'ennuie profondément, tout comme le spectateur.

Quitte à voir une pièce de théâtre, autant se rendre au théâtre, justement et, si c'est possible, on choisira une pièce digne d'intérêt. Ce "Venise sous la neige" ne mérite pas sa deuxième séance (ni sa première, d'ailleurs).


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