En matière de comédie sociale, le modèle britannique est-il indépassable ? Bien souvent, en effet, le cinéma hexagonal s'est aventuré sur ce territoire, affrontant les mètres-étalons du genre, et faisant bien souvent pâle figure, face à des films comme "The full monty" ou "La part des anges". La plupart du temps, ne nous mentons pas, la réussite n'était pas au rendez-vous, non plus que le succès public ou critique. Passant du petit au grand écran, Stéphane Meunier, essentiellement connu pour "Les yeux dans les bleus", le célèbre documentaire sur la Coupe du Monde de Football 1998, réalisa "Un village presque parfait". Le thème, celui des déserts médicaux, se prêtait particulièrement bien à l'exercice de la comédie sociale. Allait-il réussir son coup ?
Saint-Loin la Mauderne, dans les Pyrénées, est un village sinistré. L'usine qui faisait vivre la population a fermé et c'est grâce aux aides sociales que ses habitants vivent tant bien que mal. Pour financer le projet de réouverture de l'usine, le maire du village conclut un contrat avec les autorités européennes : il obtiendra son financement si Saint-Loin se dote d'un médecin. Mais quel praticien acceptera de venir s'enterrer loin de tout ?
Pour sa première réalisation au grand écran, après une carrière déjà fournie au petit écran, Stéphane Meunier s'attaque au remake d'un film québécois ("La grande séduction") : il faut croire que les "déserts médicaux" sont (hélas !) un mal sans frontières, puisque "Un village presque parfait" fut à son tour l'objet d'un remake en Italie.
Le thème de ces villages, cherchant désespérément un praticien pour veiller sur la santé de ses habitants, est d'actualité. A l'heure où les services de santé sont sinistrés, il était logique que le cinéma s'empare du sujet, comme on l'a vu avec le très peu réussi "Bowling". Dans le cas de "Un village presque parfait", on se rend rapidement compte que l'équilibre qui fait souvent défaut aux tentatives françaises de comédie sociale n'est pas loin d'être atteint.
Certes, les situations dans lesquelles Stéphane Meunier plonge parfois les protagonistes touchent souvent à l'incongru, et cèdent au besoin du gag, mais l'ossature qui sous-tend le film est solide : le scénario a un objectif à atteindre et ne le perd jamais de vue. Cela donne à l'ensemble une cohérence qui fait souvent défaut aux essais ratés dans cette catégorie.
Les personnages sont hauts en couleurs et souvent caricaturaux, mais on a malgré tout une vraie tendresse pour eux, malgré l'antipathie qu'ils peuvent parfois susciter. C'est sans doute la clé du succès que nombre de films n'atteignent pas, que de confier la réussite à des personnages qui touchent le spectateur. Pour les interpréter, les acteurs choisis sont suffisamment bien dirigés pour ne pas partir en vrille et faire leur numéro chacun dans leur coin : le risque était grand, surtout au vu du pedigree de certains d'entre eux. Qu'il s'agisse de Didier Bourdon, de Lorànt Deutsch, d'Elie Semoun, de Denis Podalydès ou de Lionnel Astier, aucun ne tire la couverture à lui, fort heureusement. S'il aurait été souhaitable d'avoir plus de personnages féminins majeurs, on pourra se satisfaire du résultat obtenu, en regard de ce que cela aurait pu donner.
Si "Un village presque parfait" n'est pas tout à fait la comédie sociale qui bousculera les ténors du genre, ce film a le mérite de faire parfois sourire, tout en faisant appel à un thème grave. Je ne suis pas sûr qu'il ait eu (ou ait encore) une portée revendicatrice forte, mais il a le mérite de faire passer un moment plaisant. C'est déjà ça de pris.
Le thème de ces villages, cherchant désespérément un praticien pour veiller sur la santé de ses habitants, est d'actualité. A l'heure où les services de santé sont sinistrés, il était logique que le cinéma s'empare du sujet, comme on l'a vu avec le très peu réussi "Bowling". Dans le cas de "Un village presque parfait", on se rend rapidement compte que l'équilibre qui fait souvent défaut aux tentatives françaises de comédie sociale n'est pas loin d'être atteint.
Certes, les situations dans lesquelles Stéphane Meunier plonge parfois les protagonistes touchent souvent à l'incongru, et cèdent au besoin du gag, mais l'ossature qui sous-tend le film est solide : le scénario a un objectif à atteindre et ne le perd jamais de vue. Cela donne à l'ensemble une cohérence qui fait souvent défaut aux essais ratés dans cette catégorie.
Les personnages sont hauts en couleurs et souvent caricaturaux, mais on a malgré tout une vraie tendresse pour eux, malgré l'antipathie qu'ils peuvent parfois susciter. C'est sans doute la clé du succès que nombre de films n'atteignent pas, que de confier la réussite à des personnages qui touchent le spectateur. Pour les interpréter, les acteurs choisis sont suffisamment bien dirigés pour ne pas partir en vrille et faire leur numéro chacun dans leur coin : le risque était grand, surtout au vu du pedigree de certains d'entre eux. Qu'il s'agisse de Didier Bourdon, de Lorànt Deutsch, d'Elie Semoun, de Denis Podalydès ou de Lionnel Astier, aucun ne tire la couverture à lui, fort heureusement. S'il aurait été souhaitable d'avoir plus de personnages féminins majeurs, on pourra se satisfaire du résultat obtenu, en regard de ce que cela aurait pu donner.
Si "Un village presque parfait" n'est pas tout à fait la comédie sociale qui bousculera les ténors du genre, ce film a le mérite de faire parfois sourire, tout en faisant appel à un thème grave. Je ne suis pas sûr qu'il ait eu (ou ait encore) une portée revendicatrice forte, mais il a le mérite de faire passer un moment plaisant. C'est déjà ça de pris.
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