Au milieu des années 80, le jeune Luc Besson (qui n'est pas encore le producteur qu'on connait et sort tout juste de la réalisation de "Subway") met à contribution Didier Grousset pour réaliser "Kamikaze", dont il a co-écrit le scénario avec Michèle Halberstadt (oeuvrant alors au journal "Première") et Didier Grousset. Le film, doté d'un budget modeste, s'aventure sur le territoire miné de la science-fiction à la française. Il ne connaîtra qu'un accueil frileux, tant critique que public (à peine 500 000 entrées sur l'Hexagone).
Oublié de tous (ou presque), absent des écrans télévisés et rarissime dans les vidéothèques, "Kamikaze" est donc une véritable rareté, qui mérite pourtant une deuxième chance.
C'est sans doute la réalisation un rien plate de Didier Grousset qui pêche le plus, dans ce film. Partant d'un scénario qui sortait des sentiers battus, "Kamikaze" aurait mérité une mise en scène plus musclée et dynamique, c'est indéniable. On peut d'ailleurs s'étonner que Luc Besson, qui produisit à l'époque quelques-unes de ses meilleures oeuvres, n'ait pas été plus soucieux de cet aspect du film.
Voilà pour les points négatifs à porter au débit de "Kamikaze", à mes yeux. Passons maintenant à l'inventaire des points positifs, à commencer par l'interprétation.
Albert, informaticien génial, est congédié par son employeur. Irascible et misanthrope, il passe des journées entières devant le petit écran, dont il vomit pourtant la médiocrité. Il met alors au point un appareil diabolique qui va lui permettre de tuer à distance les présentatrices de télévision.
Rigolo, le pitch, vous ne trouvez pas ?
Il est bien des fois où l'on se surprend à regretter que pareille machine n'existe pas, non ?
Il est bien des fois où l'on se surprend à regretter que pareille machine n'existe pas, non ?
Un peu de science-fiction dans le cinéma français, c'est suffisamment rare pour être signalé. L'exercice a maintes fois été tenté et a souvent donné des films maladroits, voire carrément ratés, pour ne déboucher que rarement sur de véritables réussites. Dans le cas de "Kamikaze", on est loin du total ratage, sans pour autant toucher au miracle. Les esprits chagrins (s'il est en parmi les rares spectateurs ayant vu ce film) pourraient en effet noter le peu d'ambition de ce long métrage, qui aurait très bien pu se contenter d'être un téléfilm.
C'est sans doute la réalisation un rien plate de Didier Grousset qui pêche le plus, dans ce film. Partant d'un scénario qui sortait des sentiers battus, "Kamikaze" aurait mérité une mise en scène plus musclée et dynamique, c'est indéniable. On peut d'ailleurs s'étonner que Luc Besson, qui produisit à l'époque quelques-unes de ses meilleures oeuvres, n'ait pas été plus soucieux de cet aspect du film.
Voilà pour les points négatifs à porter au débit de "Kamikaze", à mes yeux. Passons maintenant à l'inventaire des points positifs, à commencer par l'interprétation.
Une fois encore, Michel Galabru est parfait et prouve, s'il en était besoin, qu'il peut tout jouer (comme si l'on pouvait encore en douter). Face à lui, Richard Bohringer livre une prestation impeccable et l'on a droit à la toute première apparition de sa fille Romane, qui crèvera l'écran peu après avec "Les nuits fauves". Dominique Lavanant, égale à elle-même, sort pour une fois du registre comique qui lui réussit tant, avec plus ou moins de bonheur.
Au second plan, une ribambelle de comédiens assurent des interprétations solides, comme à leur habitude. Je songe notamment à Etienne Chicot, acteur trop rare mais toujours excellent.
La bande originale ravira les amateurs d'Eric Serra, qui fit à l'occasion de ce film une infidélité à son copain Besson, avant de le retrouver pour la partition du "Grand Bleu" qui allait lui ouvrir les portes de la gloire.
Malgré sa réalisation tiède et son improbable pitch, je conserve, après toutes ces années, une grande tendresse pour ce film. Au final, "Kamikaze" mérite mieux que l'oubli où il a sombré depuis sa sortie. Pour imparfait qu'il soit, ce petit film aurait mérité un peu plus d'attention.
Pour moi, rien d'autre qu'un petit nanar, toutefois atypique et amusant malgré lui
RépondreSupprimerJe maintiens : j'en garde un bon souvenir...
RépondreSupprimerUn classique de cinéma, que j'ai vu il y a déjà de cela fort fort longtemps... Je voudrais juste le revoir pour Michel Galabru !
RépondreSupprimerIl va falloir s'armer de patience et attendre qu'une chaîne veuille bien le diffuser.
SupprimerMerci d'être passé.
Incroyable! Quasiment personne ne connaît ce film que j'ai vu en 1987...en VHS!
RépondreSupprimerEvidemment comme cela est dit dans l'article, on n'en a plus jamais entendu parler depuis. Je serais très curieux de le revoir 25 ans après. Possible qu'il ait mal vieilli. En tout cas c'était courageux de tenter un film de SF à la française.
Merci d'avoir exhumé cette rareté!
Il serait intéressant, en effet, de le revoir avec nos yeux d'aujourd'hui... merci de ton passage !
SupprimerC'est pas bien mais vu qu'il est quasi introuvable. Qualité VHS encodeé en numérique, donc à l'ancienne : http://www.maniastreaming.com/video-lien-kamikaze-1986-0
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