Une nouvelle fois, j'exhume pour ce billet une rareté que bon nombre d'entre vous n'auront jamais entendu parler. "Justinien Trouvé, ou le Bâtard de Dieu" (l'adaptation du roman "Dieu et nous seuls pouvons" de Michel Folco), sorti en 1993, est en effet le seul film réalisé par Christian Fechner (1944-2008), producteur français qui fit son succès avec les films de la bande du Splendid ou des Charlots. Avec moins de 400 000 entrées en France, ce long métrage fut un échec cuisant pour son réalisateur, scénariste et producteur. Il avait pourtant maints atouts en sa faveur.
Ce film narre le destin hors du commun de Justinien, enfant abandonné (après qu'on lui ait arraché le nez), et de sa recherche de ses origines. Il croisera maints personnages hauts en couleur lors de cette quête, avant de découvrir le secret de sa naissance.
Je n'en dirai pas plus sur ce qui attend les protagonistes du film, qui évolue entre fresque historique, roman picaresque et quête initiatique. On est ici en présence d'un film "en costumes", clairement, mais aussi d'une histoire riche en personnages, voire en "affreux, sales et méchants", incarnés avec délectation par des comédiens talentueux...
A son honneur, Fechner ne commit pas l'erreur de convoquer pour ce film les stars françaises de l'époque, ce qui aurait pu porter préjudice au film. Ainsi, nombre de grands comédiens sont au casting du "Bâtard de Dieu". Le premier rôle est tenu par un acteur méconnu, Pierre-Olivier Mornas (qui s'acquitte très bien de la tâche qui lui est dévolue), mais nombre de grands comédiens viennent apporter leur pierre à l'édifice. On citera les très talentueux Roland Blanche (qui notamment droit à une scène hallucinante où il décrit son infernale spirale criminelle), Bernard Haller, Bernard-Pierre Donnadieu, Ticky Holgado, Chick Ortegga, Maurice Barrier, par exemple.
Ce film narre le destin hors du commun de Justinien, enfant abandonné (après qu'on lui ait arraché le nez), et de sa recherche de ses origines. Il croisera maints personnages hauts en couleur lors de cette quête, avant de découvrir le secret de sa naissance.
Je n'en dirai pas plus sur ce qui attend les protagonistes du film, qui évolue entre fresque historique, roman picaresque et quête initiatique. On est ici en présence d'un film "en costumes", clairement, mais aussi d'une histoire riche en personnages, voire en "affreux, sales et méchants", incarnés avec délectation par des comédiens talentueux...
A son honneur, Fechner ne commit pas l'erreur de convoquer pour ce film les stars françaises de l'époque, ce qui aurait pu porter préjudice au film. Ainsi, nombre de grands comédiens sont au casting du "Bâtard de Dieu". Le premier rôle est tenu par un acteur méconnu, Pierre-Olivier Mornas (qui s'acquitte très bien de la tâche qui lui est dévolue), mais nombre de grands comédiens viennent apporter leur pierre à l'édifice. On citera les très talentueux Roland Blanche (qui notamment droit à une scène hallucinante où il décrit son infernale spirale criminelle), Bernard Haller, Bernard-Pierre Donnadieu, Ticky Holgado, Chick Ortegga, Maurice Barrier, par exemple.
Pour qui aime les acteurs et les "gueules", ce film est indéniablement une réussite.
Le plus gros bémol qu'on pourrait opposer au film reste son intrigue, finalement assez mince : on a tôt fait de comprendre d'où vient Justinien Trouvé. La quête de ses origines est surtout le prétexte à un voyage à travers de sublimes décors, dans une ambiance faite de crasse et des pires penchants humains, à une époque sans foi ni loi (ou si peu). Si la mise en scène de Fechner n'a rien de révolutionnaire, elle reste efficace et permet de suivre le périple du jeune homme sans engendrer le moindre ennui.
Le plus gros bémol qu'on pourrait opposer au film reste son intrigue, finalement assez mince : on a tôt fait de comprendre d'où vient Justinien Trouvé. La quête de ses origines est surtout le prétexte à un voyage à travers de sublimes décors, dans une ambiance faite de crasse et des pires penchants humains, à une époque sans foi ni loi (ou si peu). Si la mise en scène de Fechner n'a rien de révolutionnaire, elle reste efficace et permet de suivre le périple du jeune homme sans engendrer le moindre ennui.
Alors, certes, le métier de réalisateur et de scénariste ne s'improvise pas et on ne change pas de casquette sans quelques difficultés, mais ce "Bâtard" là réserve tout de même quelques belles séquences à son public. Il est fort étonnant qu'en son temps, il n'ait pas déplacé les foules. Certes, il n'était pas porté par une grosse star (mais cela lui aurait nui), n'abordait pas une histoire "classique", et s'attaquait au créneau difficile du film historique, mais rien ne prédisposait "Le Bâtard de Dieu" à un tel insuccès.
Si d'aventure, l'occasion vous est donnée de le visionner, je vous engage à lui offrir une deuxième chance...
Vu il y a longtemps. Malheureusement assassiné par la critique, pour ma part j'avais trouvé cette fresque moyenâgeuse pour le moins épique & originale avec un top casting, Ticky Holgado, Bernard-Pierre Donnadieu, Bernard Haller & Roland Blanche pour ne citer qu'eux.
RépondreSupprimerA voir ou revoir de tte évidence.
Une oeuvre unique, avec ses défauts, mais aussi de grandes qualités, à (re)voir !
SupprimerMerci de ton passage.