Londres, 1870 : le jeune John Watson fait sa rentrée à la Brompton Academy et y rencontre un élève particulièrement intrigant. Ce dernier, un certain Sherlock Holmes, est doté d'un brillant esprit de déduction. Les deux garçons vont sympathiser et bientôt se retrouver au centre d'une étrange affaire.
J'avoue tout de suite : mon avis est peut-être partial, tant je suis client des aventures de Sherlock Holmes. Et si le scénario de ce film fait quelques entorses au "mythe" (notamment la rencontre entre Holmes et Watson), il faut reconnaître qu'il est bien agréable de se plonger dans ce qui pourrait être l'enfance du "consulting detective".
Au scénario, Chris Colombus (qui se fera connaître avec "Maman, j'ai raté l'avion" puis, beaucoup plus tard, avec le premier volet de la franchise "Harry Potter") nous épargne sur ce film le ton enfantin qu'il infligera plus tard aux films qu'il réalisera, au profit d'un script qui lorgne fortement vers l'aventure façon Indiana Jones, sans cependant omettre de glisser ça et là quelques pierres fondatrices (la pipe, le pardessus et le deerstalker sont introduits pour le plus grand plaisir des fans). Certes, l'histoire s'adresse avant tout aux adolescents plutôt qu'aux adultes, mais c'est avec un plaisir non feint qu'on suit les premières aventures du célèbre duo.
La réalisation est honnête, se mettant au service de l'histoire sans s'aventurer dans des audaces inutiles. Il faut dire qu'aux manettes se trouve le vétéran Barry Levinson (à qui l'on doit également "Rain man" et "Good morning Viet-Nâm" qu'il réalisera plus tard).
Quant à l'interprétation, elle est remarquable. Les jeunes Nicholas Rowe et Alan Cox, s'ils n'eurent pas par la suite la brillante carrière espérée, s'acquittent fort honorablement des rôles plutôt lourds qui leur sont confiés.
Pour la petite histoire, ce film est le premier à inclure un personnage conçu totalement en images de synthèse, réalisé à l'époque par Industrial Lignt and Magic (la division "effets spéciaux" de Lucasfilm) et, précisément, par un certain John Lasseter (qui fondera par la suite Pixar). Ce plan vaudra au film une nomination pour l'Oscar des meilleurs effets visuels.
Quant à l'interprétation, elle est remarquable. Les jeunes Nicholas Rowe et Alan Cox, s'ils n'eurent pas par la suite la brillante carrière espérée, s'acquittent fort honorablement des rôles plutôt lourds qui leur sont confiés.
Pour la petite histoire, ce film est le premier à inclure un personnage conçu totalement en images de synthèse, réalisé à l'époque par Industrial Lignt and Magic (la division "effets spéciaux" de Lucasfilm) et, précisément, par un certain John Lasseter (qui fondera par la suite Pixar). Ce plan vaudra au film une nomination pour l'Oscar des meilleurs effets visuels.
L'échec de ce film reste déconcertant, au final, tant il est pétri de qualités pas forcément présentes dans d'autres grands succès de l'époque (non, je ne citerais pas de noms !). A défaut, j'incriminerais l'air du temps : Sherlock Holmes n'était pas encore "à la mode", à cette époque, sans doute. Les deux films de Guy Ritchie, pourtant bien plus discutables sur le fond et la forme, ont connu récemment un étonnant succès que mériterait, même a posteriori, "Le secret de la pyramide". A ce titre, je vous engage à revisionner ce film, si l'occasion vous en est donné.
Quelle honte que ce film soit si oublié au profit de l'autre connerie avec Downey Jr. Surtout que la Paramount va en faire un remake qui plus est avec un réalisateur qui sponsorise les DTV Disney! Reste qu'il s'agit d'une des grandes richesses d'Amblin avec notamment ce vibrant hommage envers l'oeuvre de Conan Doyle. Rien n'est laissé au hasard et ça n'a pas trop vieilli.
RépondreSupprimerAbsolument !
SupprimerMerci à toi pour le brillant dossier sur Spielberg, qui m'a donné envie de poster un billet sur ce film (que j'avais sur mes tablettes depuis longtemps)
Et j'en suis bien content! Ravi que ce dossier t'ait donné envie d'aborder ce film culte.
SupprimerGénial ce film , quand je pense que les machins pétés de thunes tout pourris de Ritchie cartonnent, ça me désole... Sinon merci pour ton billet, je savais que c'était le 1er personnage en images de synthèse, mais pas que c'était Lasseter !!
RépondreSupprimerIl y a en effet de quoi être navré !
SupprimerMerci d'être passé.
Ah les Sherlock de Ritchie ne plaise pas a tout le monde, si je ne les trouve pas parfait, je les aime bien surtout le premier, bref cet ta chronique qui me donne envie de voir ce film que je ne connais pas et qui plaira surement a ma compagne
RépondreSupprimerJe serais ravi d'avoir ton avis sur ce film (plus très jeune, mais gardant son charme).
SupprimerMerci d'être passé !
J'avais la cassette vidéo!!! (ce qui ne nous rajeunit pas) ça m'avait bien plus parce que j'ai toujours aimé Sherlock Holmes (qu'il soit à la mode ou pas) et qu'il permettait de comprendre certains aspects du caractère de Sherlock. J'ai peu de souvenirs du film mais ça me donne envie d'exhumer la cassette!
RépondreSupprimerSi mon billet vous a donné envie de le revoir, j'en serais ravi ! Le film a pris un petit coup de vieux (la patine, non ?) mais a gardé tout son charme, à mes yeux.
SupprimerGrand souvenir de ma jeunesse que j'ai revu avec grand plaisir il y a peu, histoire de vérifier si mes impressions premières étaient les bonnes. Eh bien force est de constater que ces aventures apocryphes de Sherlock Holmes sont toujours aussi réjouissantes et surtout bien plus respectueuses de l'oeuvre de Doyle que bon nombre d'autres (je mets évidemment en tête les imbitables version Ritichie).
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