L'entreprise est peu commune : narrer, depuis la tendre enfance jusqu'au seuil du tombeau, l'histoire d'un homme sous l'angle exclusif de son corps. A coup de petits bobos, d'émois charnels, de grandes douleurs, sous couvert d'explorer son corps, c'est son âme que caresse le héros de ce journal assez particulier. Traversant le vingtième siècle au rythme de la machine humaine, le lecteur est donc entraîné dans une succession de sensations qu'il a pu déjà éprouver.
Elle est là, la force de ce roman devenu graphique avec l'apport de Manu Larcenet : "Journal d'un corps" parle à tout le monde, parce qu'on tous connu la maladie, de près ou de loin, ou les bienfaits de l'exercice physique. Sans porter de jugement, se contentant d'observer et de rapporter, Daniel Pennac prête son style et offre là un texte souvent délicieux, jamais rébarbatif et l'on suit sans rechigner les péripéties corporelles que nous offre cet ouvrage, dont on connait pourtant l'issue dès qu'on l'ouvre.
Les dessins de Manu Larcenet prouvent, s'il en était encore besoin, l'immense talent du bonhomme. Il faut définitivement compter cet artiste au nombre de ceux qui comptent dans le neuvième art et dans l'art en général. Certes, il faut être amateur du trait, parfois grossier de prime abord, de Larcenet. Mais, si vous avez aimé "Blast", les illustrations que le dessinateur propose pour ce journal hors du commun sont le complément parfait du texte de Pennac.
On sort de la lecture de ce pavé avec une pointe de tristesse, comme lorsque disparaît quelqu'un qu'on appréciait sans nécessairement le connaître. Avoir côtoyé le narrateur de ce journal dans ce qu'il a de plus intime ne se fait pas sans laisser de traces, ni de souvenirs. En refermant "Journal d'un corps", imposant pavé qui trouvera sa place dans la collection des amateurs de beaux livres, le lecteur peut se sentir comme orphelin. Cette lecture très recommandable à tous, bien ou mal portants, ne devrait donc laisser personne indifférent.
On sort de la lecture de ce pavé avec une pointe de tristesse, comme lorsque disparaît quelqu'un qu'on appréciait sans nécessairement le connaître. Avoir côtoyé le narrateur de ce journal dans ce qu'il a de plus intime ne se fait pas sans laisser de traces, ni de souvenirs. En refermant "Journal d'un corps", imposant pavé qui trouvera sa place dans la collection des amateurs de beaux livres, le lecteur peut se sentir comme orphelin. Cette lecture très recommandable à tous, bien ou mal portants, ne devrait donc laisser personne indifférent.
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