Attention, rareté ! Le film dont il est question aujourd'hui dans ce billet n'a guère marqué les mémoires et bien peu nombreux sont ceux qui en connaissent l'existence. Pourtant doté d'un casting qui aurait du, à son époque, lui assurer une sortie honorable, "Monsieur Destinée" fait partie de ces films sur lesquels on tombe par hasard et dont on n'avait jamais entendu parler.
Engoncé dans une vie médiocre, Larry vient de passer une journée éprouvante de plus. Bien que ce soit son anniversaire, il a connu moult petits tracas, avant de se faire licencier par un dirigeant malhonnête. Lorsque sa voiture tombe en panne, il pousse la porte d'un bar, dont le serveur lui offre un cocktail étrange. Persuadé que sa vie aurait été radicalement différente s'il avait, à quinze ans, gagné le match de base-ball qu'il perdit, Larry va se retrouver propulsé dans une autre existence : celle où justement, tous les succès lui furent réservés (à commencer par ce fameux match).
Avec un résumé pareil, tout cinéphile devrait immédiatement penser au grand classique "La vie est belle" (celui de Frank Capra). Remake à peine voilé de cet immense monument du cinéma, "Monsieur Destinée" fait partie de ces films utilisant une touche de fantastique. Parmi ceux-ci, il y a de grands films, comme le sus-cité "La vie est belle" ou le plus récent "Un jour sans fin", mais également des tentatives moins réussies. Force est d'avouer que le méconnu "Monsieur Destinée" fait partie du lots des films les plus oubliables.
Du côté de l'interprétation, le bilan de "Monsieur Destinée" est quelque peu contrasté. Si James Belushi (le frère du regretté John Belushi, inoubliable interprète de Jake Blues dans le cultissime "The Blues Brothers") assure le premier rôle avec efficacité et que Michael Caine livre sans doute la meilleure prestation de tout le casting, on ne peut en dire autant du reste du casting. Linda Hamilton et René Russo (encore débutante), par exemple, sont bien peu inspirées. On notera, de plus, la présence dans des rôles plus accessoires de Courtney Cox, la Monica de "Friends", ou de Jon Lovitz, un habitué des petites lignes des affiches.
La réalisation extrêmement datée et le montage, totalement bâclé, sont à peine du niveau d'un téléfilm de bas de gamme. James Orr, le metteur en scène, dont c'est ici le premier film, réalisera ensuite "Le maître des lieux" avant de se rabattre sur la télévision, de manière épisodique. Egalement scénariste, l'homme est, il faut le reconnaître, finalement peu doué pour nous raconter une histoire et nous faire vibrer par elle. C'est fort dommage car l'idée de base aurait pu donner un film charmant. En l'occurrence, à coups de gags patauds et d'un manque total de rythme, "Monsieur Destinée" s'enlise rapidement et ne donne finalement qu'un film sans grand intérêt.
Pas vu depuis longtemps mais je n'en garde pas un grand souvenir.
RépondreSupprimerUn petit film très oubliable, tu ne perds rien.
SupprimerMerci d'être passé !
de rien... je l'avais vu plusieurs fois quand j'étais gosse, on avait la video... mais je ne m'en souviens quasiment plus...
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