Existe-t-il une malédiction sur le nom d'Edgar Wright ? Ou, plus probablement, doit-on mettre sur le compte des distributeurs, le peu de visibilité et donc de succès qui entourent chacun de ses films, du moins dans l'Hexagone ? Parce qu'après "Scott Pilgrim", c'est le deuxième film de Wright qui a droit à un billet en ces colonnes. "Le dernier pub avant la fin du monde" n'a même pas drainé 100 000 spectateurs en France, lors de sa sortie, il y a quelques mois. Troisième et ultime volet de la trilogie "Cornetto" (les connaisseurs comprendront), après "Shaun of the dead" et "Hot Fuzz", ce film semble hélas confirmer le peu de goût de notre pays pour les œuvres de Wright.
En 1990, à la fin de leurs études, Gary King et ses quatre meilleurs copains échouèrent dans le défi qu'ils s'étaient lancés : essayer les douze pubs (dont le dernier se nomme "La fin du monde") de Newton Heaven. Vingt ans plus tard, Gary, immature et alcoolique, convainc le reste de la bande de se lancer une nouvelle fois dans l'aventure. Voilà la petite bande de retour dans leur ville natale pour une expédition qui s'annonce agitée, au grand désarroi des compagnons de Gary, des quadragénaires responsables.
Ce qui les attend à Newton Heaven dépassera leurs attentes. En effet, la petite ville qui fut le foyer de leur adolescence a bien changé...et ceux qui la peuplent semblent eux aussi être différents, très différents.
La promotion de "The World's end" en France est un véritable cas d'école. Messieurs les distributeurs, si vous tenez absolument à ce qu'un film fasse un four, voici l'exemple à suivre ! Affublé d'un titre qui signifie bien à quel point les spectateurs sont pris pour des idiots, sorti dans une combinaison réduite de salles, puis retiré de l'affiche au bout de deux semaines, "Le dernier pub avant la fin du monde" n'avait quasiment aucune chance de succès de notre côté de la Manche.
C'est bien dommage, si vous voulez mon avis (et si vous lisez ces colonnes, c'est que vous êtes ici pour cela). Les précédents opus de la trilogie avaient, malgré une diffusion à la sauvette, réussi à conquérir sur le long terme, un noyau d'admirateurs. En spéculant sur le capital sympathie de l'équipe Wright-Frost-Pegg, on pouvait espérer mieux pour cette conclusion, d'autant plus que ce film vaut largement le déplacement.
Menée tambour battant par un quintette d'acteurs remarquables (Simon Pegg, Nick Frost, Martin Freeman, Paddy Considine et Eddie Marsan), cette comédie est mille fois plus efficace que n'importe quel film français s'essayant dans le même registre. Remarquablement réalisé (mais Edgar Wright n'a plus rien à prouver de ce côté là), "Le dernier pub avant la fin du monde" réussit à surprendre, à émouvoir et, ce qui est plus rare encore, à donner à réfléchir (mais sans être à aucun moment ennuyeux, je vous rassure). En basculant d'un coup dans la science-fiction, le film prend d'un coup toute sa saveur et tout son sens.
En 1990, à la fin de leurs études, Gary King et ses quatre meilleurs copains échouèrent dans le défi qu'ils s'étaient lancés : essayer les douze pubs (dont le dernier se nomme "La fin du monde") de Newton Heaven. Vingt ans plus tard, Gary, immature et alcoolique, convainc le reste de la bande de se lancer une nouvelle fois dans l'aventure. Voilà la petite bande de retour dans leur ville natale pour une expédition qui s'annonce agitée, au grand désarroi des compagnons de Gary, des quadragénaires responsables.
Ce qui les attend à Newton Heaven dépassera leurs attentes. En effet, la petite ville qui fut le foyer de leur adolescence a bien changé...et ceux qui la peuplent semblent eux aussi être différents, très différents.
La promotion de "The World's end" en France est un véritable cas d'école. Messieurs les distributeurs, si vous tenez absolument à ce qu'un film fasse un four, voici l'exemple à suivre ! Affublé d'un titre qui signifie bien à quel point les spectateurs sont pris pour des idiots, sorti dans une combinaison réduite de salles, puis retiré de l'affiche au bout de deux semaines, "Le dernier pub avant la fin du monde" n'avait quasiment aucune chance de succès de notre côté de la Manche.
C'est bien dommage, si vous voulez mon avis (et si vous lisez ces colonnes, c'est que vous êtes ici pour cela). Les précédents opus de la trilogie avaient, malgré une diffusion à la sauvette, réussi à conquérir sur le long terme, un noyau d'admirateurs. En spéculant sur le capital sympathie de l'équipe Wright-Frost-Pegg, on pouvait espérer mieux pour cette conclusion, d'autant plus que ce film vaut largement le déplacement.
Menée tambour battant par un quintette d'acteurs remarquables (Simon Pegg, Nick Frost, Martin Freeman, Paddy Considine et Eddie Marsan), cette comédie est mille fois plus efficace que n'importe quel film français s'essayant dans le même registre. Remarquablement réalisé (mais Edgar Wright n'a plus rien à prouver de ce côté là), "Le dernier pub avant la fin du monde" réussit à surprendre, à émouvoir et, ce qui est plus rare encore, à donner à réfléchir (mais sans être à aucun moment ennuyeux, je vous rassure). En basculant d'un coup dans la science-fiction, le film prend d'un coup toute sa saveur et tout son sens.
Loin de n'être qu'une comédie mâtinée de science-fiction, "Le dernier pub avant la fin du Monde" laisse souvent songeur. Quand Gary et ses potes découvrent que leur ancienne ville est devenue l'exemple parfait du conformisme et du lisse, le propos prend un tour social et quasiment politique (si ça se trouve, j'ai vu dans ce film ce que j'avais envie d'y voir). En y regardant de plus près, les années 1990 après lesquelles court Gary (et, de façon moins avouée, le reste de sa bande), apparaissent comme une période de liberté et d'épanouissement désormais révolue, à beaucoup de points de vue (et ce point de vue peut évidemment s'appliquer au septième Art).
Je vous rassure, il est également possible de visionner "Le dernier pub avant la fin du Monde" avec le seul but de passer un bon moment. Cette multiplicité des niveaux de lecture est, à mon sens, l'apanage des grands réalisateurs : Edgar Wright est de ceux-là, sans l'ombre d'un doute. Espérons qu'un de ses prochains films rencontrera le succès auquel il a légitimement droit.
Je vous rassure, il est également possible de visionner "Le dernier pub avant la fin du Monde" avec le seul but de passer un bon moment. Cette multiplicité des niveaux de lecture est, à mon sens, l'apanage des grands réalisateurs : Edgar Wright est de ceux-là, sans l'ombre d'un doute. Espérons qu'un de ses prochains films rencontrera le succès auquel il a légitimement droit.
J'avais bien aimé "Shaun of the dead", plutôt aussi "Hot fuzz", mais ce troisième opus ne m'attirait pas plus que ça. En DVD, un jour, peut-être...
RépondreSupprimerSi tu as aimé leurs précédents films, je te recommande vraiment ce "World's end", qui a au moins autant d'intérêt.
SupprimerMerci de ta fidélité.
J'adore le trio Wright Pegg Frost. Ce film n'est pas mon préféré mais il offre une belle tranche de rigolade (expression disparue depuis 1912) et en ces temps de films pourris et/ou peu originaux, ça fait du bien! Bel article!
RépondreSupprimerOn est bien d'accord : le trio aux commandes nous gratifie de quelques perles bienvenues.
SupprimerMerci de ton passage !
Pas le meilleur de la trilogie, mais un bon divertissement. Dommage que l'effet de surprise ne soit plus là et que les seconds rôles se fassent bouffer par (l'excellent) Pegg.
RépondreSupprimerCa n'est pas totalement faux, même si les seconds rôles s'en sortent plus qu'honorablement.
SupprimerMerci d'être passé...
Un bon moment de délire. Pas de prétention, un gros capital sympathie. J'ai beaucoup aimé.
RépondreSupprimerDe façon générale, les comédies étrangères étaient pas terribles cette année.
J'avoue, je suis fan de la bande responsable de ce film...Wright, Penn et Frost ont effectivement un gros capital sympathie chez moi.
SupprimerMerci de ton passage !
C'est l'un des meilleurs films de l'année !!!
RépondreSupprimerOriginal ...
Drôle, inventif, un vrai tourbillon d'idée que Wright met en scène avec génie !!!
Pour ma part j'y vois un film sur le temps qui passe, la lassitude et la peur de s'engager ... Mais aussi une vision moderne du Roi Arthur ...
Je partage ton enthousiasme sur ce film et le fait qu'il aborde des thèmes sérieux...pour la vision de la quête arthurienne, j'ai envie de dire : bon sang, mais c'est bien sûr !
SupprimerMerci de ta fidélité à ce blog, l'ami !
Encore une fois je dis merci à Marvel d'avoir engager Edgar Wright pour Ant man, car grâce à eux et même si le film sera peut être mauvais, au moins je le verrais en salles. Diffusé de manière lamentable en France, qui plus est alors qu'il n'y avait aucune concurrence (Red 2 n'a pas rameuté les foules , les One Direction avaient moins d'audience ça n'a pas empêché les multiplexes de miser sur ce genre de daubes et surtout L'aube rouge, un remake dézingué et surtout diffusé sur Youtube même en VO, avait plus de salles!), je n'ai donc pas vu The world's end. Mais preuve d'un cynisme incroyable, mon cinéma a mis l'affiche au moins un mois avant sa sortie, ne l'a donc pas diffusé mais a laissé l'affiche jusqu'à fin octobre. J'ai la photo qui le prouve et c'était quand j'ai été voir Snowpiercer.
RépondreSupprimerLa distribution de ce "World's end" est lamentable, on est d'accord, et le mot est faible. Pour ceux qui aiment les films de Wright/Pegg/Frost, c'est un véritable scandale, que je n'arrive pas à comprendre (surtout au vu de certains films qui monopolisent l'affiche des semaines durant).
SupprimerVu en BR et un peu déçu. C'est peut être le moins bon film d'Edgar Wright et je dois dire que j'ai préféré This is the end sur à peu près le même sujet. Je trouve le changement entre les rôles habitués de Simon Pegg et Nick Frost à savoir le héros qui s'ignore et le geek. Dommage car au final Pegg est moins intéressant dans le rôle du geek et Frost tire la couverture pour lui. Ensuite je me suis moins marré que sur ses précédents films. Dommage. Mais cela reste amusant à voir.
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