jeudi 19 février 2015

Hollywood homicide (2003)



Quand on a interprété des rôles devenus mythiques, est-il encore possible d'apparaître dans des films sans être méjugé ? D'immenses acteurs, à l'instar de Robert de Niro, dont les choix actuels peuvent laisser pantois, doivent se poser la question. Harrison Ford, qui a endossé le rôle de personnages passés dans la mythologie collective, suit un parcours qui a de quoi surprendre, parfois. Ces dernières années, on a pu le voir dans le décevant quatrième volet d'Indiana Jones, par exemple, mais aussi dans des films où le public ne le suivit pas : "Cowboys et Envahisseurs", "Expendables 3", ou "Hollywood homicide", pour n'en citer que quelques-uns.

Deux policiers, une jeune recrue et un vétéran à qui on ne la raconte plus, sont chargés d'une enquête dans le milieu du rap, à Hollywood. Tandis qu'ils doivent, de front, mener une enquête dangereuse, ils s'efforcent de poursuivre leurs activités personnelles : l'un donne des cours de yoga, l'autre tente de vendre des demeures hors de prix. Leurs personnalités vont s'affronter, et les balles fuser au-dessus de leurs têtes. 
Hollywood est décidément un endroit bien dangereux...



Le buddy-movie est un genre qui fit les beaux jours d'Hollywood dans les années 1980 (je ne vais pas me lancer dans une liste d'exemple, tant ils sont nombreux). C'est clairement ce genre qu'exploite "Hollywood homidice". Il est évidemment bien difficile de surprendre qui que ce soit avec ce genre usé jusqu'à la corde. Alors, pour tenter d'épaissir l'intrigue, Ron Shelton et son co-scénariste Robert Souza ont cru bon d'ajouter d'ajouter quelques couches de peinture sur chacun des personnages, comme si cela pouvait faire illusion. Cependant, on avait bien compris dès les premières séquences que les deux personnages principaux avaient moult différences : le premier est un flic expérimenté et sûr de lui, divorcé trois fois et qui réussit à mener de front une carrière d'agent immobilier. Le second, jeune recrue doutant de sa vocation, croit encore en l'amour et donne également des cours de yoga en plus de ses heures de travail. Le procédé, en plus d'être lourd, cache mal sa maladresse et la vacuité réelle du film.

Au centre de "Hollywood homicide", le duo d'acteurs qui tient l'affiche fait, il faut le reconnaître, plus pitié qu'envie. Le jeune premier Josh Hartnett, décidément bien peu convaincant, a du mal à sortir de l'ombre d'Harrison Ford, dont le seul nom est sensé servir de caution à ce médiocre polar, mais qui semble régulièrement se demander ce qu'il fait là et pourquoi il a accepté ce rôle. 

Réalisé sans aucun talent, en plus de disposer d'un scénario dont l'évolution finit par insupporter le spectateur, "Hollywood homicide" est un buddy-movie comme on n'en fait plus, fort heureusement. Voir Harrison Ford se fourvoyer dans pareil chantier peut faire de la peine. Quand on admire cet acteur, subir ce film est un calvaire. Si l'on cherche juste un film d'action de piètre qualité, on peut, à la rigueur, supporter le visionnage de ce qui est au niveau d'un mauvais épisode de série policière.


14 commentaires:

  1. Un film qui s'autoparodie systématiquement (Hartnett en acteur raté et Ford en bougon qui en a) dans des scènes à l'humour lourde (ah le viagra.... ah la merde de canard) et ne raconte rien.

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    1. Tout en étant caricatural, ce film se prend au sérieux : du coup, ça ne fonctionne pas. En plus, l'histoire est totalement inintéressante (je crois en avoir déjà oublié la majeure partie).
      Merci du passage !

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    2. C'est le cas de le dire. Déjà le gangsta rap mais alors avec autant de clichés.

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  2. Je crois l'avoir vu 2 fois et je n'en garde pourtant aucun souvenir... Je ne suis vraiment pas fan du Harrison Ford vieillissant (d'ailleurs dans Expandables 3, il joue tellement mal que ça pique les yeux). Il ferait mieux d'imiter Sean Connery et de prendre sa retraite avant qu'il ne soit trop tard.

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    1. C'est vrai : le grand Harrison Ford devrait peut-être se poser ce genre de question (déjà que Sean Connery a accepté quelques rôles désastreux sur la fin). Il mérite mieux que ce genre de rôles...
      Merci de ta fidélité, Mel.

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  3. Bonjour Laurent, cela me fait penser que l'on ne voit plus beaucoup Josh Harnett sur les écrans, c'est sûr qu'avec ce genre de film, ça n'aide pas. J'ai peut-être vu ce film mais je ne me rappelle plus. Pauvre Harrison qui tourne pas mal de "panouilles". Bon dimanche.

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    1. Bonjour Dasola...effectivement, Josh Hartnett se fait plus rare ces derniers temps (il est vrai qu'il a fait quelques mauvais choix, comme ce film).
      Ce film semble décidément n'avoir marqué que peu de mémoires : étrange syndrome !
      Bonne journée.

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    2. Peut être plus sur le grand mais sur le petit il est quand même de la série Penny Dreadful.

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  4. Personnellement, je me réjouis de ne plus voir Hartnett au cinéma... Il n'a aucun talent ce gars...

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    1. C'est vrai que, dans les quelques films où je l'ai vu ("Le Dahlia Noir", par exemple), il m'a donné une bien piètre impression...

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  5. En même temps, dans le Dahlia Noir, ils sont tous mauvais (oh mon dieu, je hais ce film), je ne pourrais même pas dire lequel est le plus mauvais. Mais après même en dehors de ce film, il n'est jamais bon. C'est le genre de type qui a réussi parce qu'il n'était pas moche, faut bien ramener des spectatrices dans les salles obscures !

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    1. C'est vrai que "Le Dahlia Noir" (dont j'ai dit du mal dans ces colonnes), ça se pose là, en matière d'échec.

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  6. Le genre de petit film opportuniste que l'on oublie très vite.

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    1. D'ailleurs, je crois que le lendemain même de son visionnage, j'avais oublié la majeure partie de l'histoire ;-)

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