lundi 1 février 2016

Forces spéciales (2011)


Les hommes des forces spéciales, qui interviennent dans les pires situations, au péril de leur vie, furent plus d'une fois à l'actualité, ces derniers mois. La vie qui est la leur, en service ou en civil, mériterait qu'on leur consacre un film digne de ce nom. C'est sans doute ce que s'est dit Stéphane Rybojad, pour son premier (et dernier à ce jour) long-métrage de fiction, "Forces spéciales". Totalement passé sous mes radars lors de sa sortie, ce film a été récemment télédiffusé. Méritait-il son triste sort ?

En mission en Afghanistan, la reporter Elsa Casanova est prise en otage par les Talibans. Très vite, le gouvernement français organise une expédition destinée à la sauver du sinistre destin qui est promis. Si on n'agit pas rapidement, la jeune femme sera décapitée et les seuls à pouvoir agir sont les hommes des Forces Spéciales. 
Alors, un groupe d'entre eux est parachuté au Pakistan, avec pour mission de sauver la jeune femme.


Le réalisateur de "Forces spéciales" est issu du monde du documentaire et, dès les premières séquences, on peut constater qu'il a gardé quelques habitudes venues de cet univers, en particulier celle d'indiquer à l'écran le nom des personnages qui apparaissent, ainsi que les lieux de l'action. Dans un film bien écrit, le scénario est assez habile pour faire en sorte que pareil procédé nous soit épargné. Autant dire que "Forces spéciales" commençait mal. 

La suite n'arrange rien : les premiers échanges entre personnages, à coup de punchlines plus ridicules qu'efficaces, annonce que "Forces spéciales" se prend très au sérieux, mais n'est pas crédible, hélas. Ressemblant très vite à une publicité à la gloire des forces militaires françaises, le film s'enfonce très vite en territoire de nanardise, et remplit son vide à l'aide de scènes d'action souvent peu crédibles, reliées entre elles en dépit du bon sens.

Les personnages de "Forces spéciales" sont une impressionnante collection de clichés. Les interprètes jouent sans conviction, voire faux pour certains. Diane Kruger, Djimon Hounson, Denis Ménochet, Benoît Magimel, Raphaël Personnaz, veillez à ne pas faire figurer "Forces spéciales" sur votre curriculum vitae, cela vaut mieux.

Visiblement, Stéphane Rybojad n'a pas eu assez d'argent pour s'acheter un trépied. Ayant visiblement peur d’attraper des escarres, il ne s'offre jamais le temps d'un plan fixe et filme tout caméra à l'épaule, épuisant son spectateur et n'exploitant jamais les magnifiques décors où son film a été tourné.

Cerise sur le gâteau, la bande-son achève de transformer le film en un immense vidéo-clip à la gloire de l'Armée Française. Au vu du résultat, celle-ci a bien mal été récompensée des moyens qu'elle mit à la disposition de la production.  



3 commentaires:

  1. Une belle purge de propagande. Les arabes c'est les méchants, les français c'est les gentils. Il n'y a aucun contexte développé, juste de la caricature jusque dans les personnages.

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    1. Voilà, c'est cela.
      Et, d'un point de vue purement cinématographique, ça ne présente pas beaucoup d'intérêt.

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    2. Non c'est surtout un vulgaire objet de propagande. Sûr que l'armée française a dû kiffer.

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