samedi 15 août 2020

Quatre étoiles (2006)



Ce n'est pas la première fois qu'un film de Christian Vincent fait l'objet d'un billet dans ces colonnes. Après "Les enfants" et "L'hermine", c'est au tour de "Quatre étoiles", dont le casting donnait pourtant envie de se retourner. Cette fois, ce n'est plus sur le territoire du drame que l'on retrouve ce réalisateur, mais dans une comédie. "Quatre étoiles" augurait d'une belle dose de glamour, puisque prenant comme décor la Croisette. Malheureusement, ils furent peu nombreux à se rendre dans le salles pour y compter les étoiles. 

Franssou vient d'hériter d'une jolie somme et, au lieu de l'épargner ou d'investir, elle choisit de se payer un peu de bon temps sur la Côte d'Azur. Laissant pour un temps son petit ami et son travail, elle s'offre donc un séjour dans un palace cannois. Elle y fait la rencontre de Stéphane, petit escroc volubile et charmeur qui l'entraîne dans son sillage. Pour ce dernier, qui ne jure que par l'argent, la belle est une proie tentante et semble consentante, pourvu que cela sorte de l'ordinaire.

Le pitch de "Quatre étoiles" ne laisse que peu de doute sur le contenu du film : nous sommes dans une comédie qui devrait pencher du côté de la romance. Et, rapidement, la chose est entendue : Franssou et Stéphane, aussi différents soient-ils en apparence, sont faits pour se retrouver, à la fin. Le chemin sera tortueux mais cela fait partie du cahier des charges inhérent au genre. a la fois comédie romantique, donc, et hommage aux comédies américaines des années 1950, "Quatre étoiles" est de ces divertissements qui revendiquent un certain pétillement, tant dans leur décor que dans les péripéties promises à leurs personnages.

Ce cahier des charges est tenu : les deux personnages principaux ne cessent d'aller et venir d'une chambre de palace à une autre, avec un rythme qui n'est pas sans rappeler certains canons de l'âge d'or. Et, s'il donne de temps à autre l'impression de tourner en rond, il réussit presque toujours à rebondir, en grande partie grâce au charme de ses interprètes.

Ce sont surtout les acteurs qui donnent sa saveur à "Quatre étoiles". En fausse naïve, la pétillante Isabelle Carré irradie de son charme chaque scène où elle apparaît, face à un José Garcia dont le rôle (taillé sur mesure pour lui) repose essentiellement sur un bagou que le comédien maîtrise naturellement. Face à eux, dans un rôle plus secondaire, François Cluzet livre un joli numéro d'ahuri plutôt réjouissant. Pour peu qu'on apprécie ces acteurs, "Quatre étoiles" est l'occasion de passer un bon moment en leur jolie compagnie.

Avec un peu plus de cynisme, le film aurait sans doute été plus savoureux. Mais il aurait alors perdu en fraîcheur et n'aurait plus été ce bonbon acidulé qu'il est. Sans être un film mémorable, il s'agit d'un joli moment de cinéma, animé par des acteurs au meilleur de leur forme. 



6 commentaires:

  1. Je n'ai pas gardé un souvenir impérissable de ce film si bien que je m'accorde avec ta conclusion. Néanmoins, Isabelle Carré dégage un charme qui ne laisse pas insensible, un petit côté Nicole Kidman sur les photos.

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    1. Aaaah, Isabelle Carré... je vois que je ne suis pas le seul sur qui son charme agit ;-)

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  2. Bonjour Laurent, le couple Garcia/Carré fonctionne bien de ce que je me souviens. Il faudrait que je revois le film. Bonne après-midi.

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    1. Bonsoir Dasola, c'est effectivement sur leurs épaules que le film repose. Bonne soirée !

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  3. Isabelle Carré me laisse froid.
    Hein ? Non, j'déconne...

    Chouette petit film au demeurant. Elle se lâche un peu, la miss.

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