lundi 3 juin 2013

Safety not guaranteed (2012)



Il existe, au sein du cinéma américain, une fraction indépendante qui tente de survivre, bon gré mal gré, à l'ombre des productions des grands studios. Souvent célébrés au célèbre festival de Sundance, les films produits par ce cinéma indépendant n'arrive pas tous jusqu'à nous. "Safety not guaranteed" pourrait tenir lieu d'exemple. Maintes fois récompensé (au festival susdit et ailleurs), ce film n'a toujours pas eu l'honneur d'une distribution dans les salles hexagonales, malgré une critique des plus élogieuses. 


Trois employés d'un magazine sont chargés d'écrire un article à partir d'une étrange petite annonce. L'individu qui a fait paraître celle-ci est en effet à la recherche d'un compagnon pour un voyage dans le temps (dont la sécurité n'est pas assurée, d'où le titre du film). Nos trois compères (un rédacteur hâbleur, une stagiaire désabusée et un jeune geek à la limite de l'autisme) vont se trouver embarqués dans une série de rencontres dont ils ne sortiront pas indemnes.

A l'origine de "Safety not guaranteed'", on retrouve les producteurs du très joli "Little miss Sunshine", autre perle du cinéma indépendant. Pour être clair, si vous avez aimé leur précédente production, vous tomberez probablement sous le charme de cette aventure du côté d'Ocean View (état de Washington). Là aussi, le voyage voient trois protagonistes apprendre à se découvrir et à découvrir les autres. Adoptant souvent un ton léger, voire drôle, "Safety not guaranteed" aborde cependant des thèmes riches, voire graves. Mais il ne s'agit pas uniquement d'une déclinaison de "Little Miss Sunshine", loin de là. Riche de sa propre identité, "Safety not guaranteed" parle de sa propre voix et sait trouver les mots.

Du côté de la réalisation, le film est conçu à la manière, typique, des films indépendants. Pas de fioritures, ni de décors exubérants, c'est ici dans le réalisme qu'on s'inscrit et la caméra est au plus près des acteurs. Ces derniers, pour la plupart issus de l'univers des séries télévisées américaines, et a priori peu connus du public français, tirent fort bien leur épingle du jeu. Enfin, soulignons le point fort du film : son scénario, à la fois humain et malin, qui évolue en douceur entre humour, tendresse et gravité.

Le fait que pareil film ne soit pas distribué en France reste un mystère insondable, tant il vaut mieux que bien des films envahissant les salles obscures à leur sortie, et dotés de bien moins de qualités. Si cette lacune est sans doute due à un pitch surprenant et à un casting inconnu dans nos contrées, elle devrait être réparée au plus tôt, tant ce film vaut le détour.


6 commentaires:

  1. Vu :-)
    Sans être le film du siècle, on passe un agréable moment. Clair qu'il vaut autant sinon mieux que la majorité des productions qui parasitent les écrans.
    Le ending laisse pantois ........

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    1. J'ai apprécié cette fin qui peut dérouter et dénoter avec le reste...une petite pointe inattendue (ou pas)...chut, ne spoilons pas ;-)
      Merci de ton passage sur ce blog.

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  2. Pas vu mais juste pour info, le réalisateur de ce film, Colin Trevorrow, va s'occuper d'écrire et tourner le prochain Jurassic Park.

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    1. Je prends cela comme une bonne nouvelle : ce peut être l'occasion d'éviter un simple clonage des précédents opus, et d'ouvrir la porte à quelque chose de nouveau...

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  3. Ah j'hésitais à le voir mais ça y est je suis convaincue! en plus j'adore Jake M. Johnson depuis que je l'ai découvert dans New Girl

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    1. J'espère que tu nous offriras un joli billet à ta façon sur ce film...et que ce dernier sera à ton goût.

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