Avec son affiche troublante (mais finalement pas très belle) et son pitch plus qu'intrigant, le film "Ne te retourne pas", qui mettait en scène Sophie Marceau et Monica Bellucci aurait du attirer à lui de nombreux spectateurs, avides de suspense et curieux de voir comment était traitée cette histoire de personnalités se fondant l'une dans l'autre. Il n'en fut rien et ils furent peu nombreux, ceux qui allèrent dans les salles obscures voir comment Marina de Van avait mis en scène ces deux héroïnes.
Jeanne vient de voir son roman refusé par son éditeur et vit très mal la situation. Peu après, elle observe des changements dans son environnement. Il s'agit d'abord de petits riens : des meubles qui changent de place, des rêves troublants. Puis ce sont ses proches dont l'apparence semble altérer, et elle finit par ne plus se reconnaître elle-même. Pour comprendre ce qui se passe et avant de sombrer dans la folie, Jeanne finit par se rendre en Italie, sur la trace d'un cliché pris lorsqu'elle était enfant.
En voilà un pitch original, pouvait-on penser lors de la sortie de "Ne te retourne pas". Les quelques images, pour le moins troublantes, qu'on apercevait promettaient quelque chose d'intéressant. Deux personnalités se fondant l'une dans l'autre (ou l'inverse, allez savoir) et la folie qui guette, en tapinois. Restait à savoir quel traitement allait être appliqué à ce scénario. J'avoue être partagé, au sujet de ce film, s'aventurant autant en des territoires où plus d'un s'est égaré. S'il réussit parfois à captiver et à intéresser le spectateur, "Ne te retourne pas" pêche cependant sur nombre de séquences répétitives et inutiles, comme s'il cherchait à faire du remplissage, en dépit de toute cohérence. C'est d'autant plus dommage qu'on a souvent l'impression qu'on touche du doigt quelque chose, et que cela nous échappe juste après.
Troublant, "Ne te retourne pas" l'est assurément. Il n'est cependant pas totalement réussi. Thriller psychologique et (légèrement) fantastique (ou pas), ce film joue habilement de ses effets spéciaux (parfois complètement réussis, parfois peu crédibles) pour semer le trouble dans l'esprit du spectateur. Cependant, ils ne suffisent pas à remplir complètement le contrat. On songe par moment à ce qu'aurait pu faire de pareil pitch le grand Hitchcock, et cela joue en la défaveur de ce film, malgré ses ambitions.
En voilà un pitch original, pouvait-on penser lors de la sortie de "Ne te retourne pas". Les quelques images, pour le moins troublantes, qu'on apercevait promettaient quelque chose d'intéressant. Deux personnalités se fondant l'une dans l'autre (ou l'inverse, allez savoir) et la folie qui guette, en tapinois. Restait à savoir quel traitement allait être appliqué à ce scénario. J'avoue être partagé, au sujet de ce film, s'aventurant autant en des territoires où plus d'un s'est égaré. S'il réussit parfois à captiver et à intéresser le spectateur, "Ne te retourne pas" pêche cependant sur nombre de séquences répétitives et inutiles, comme s'il cherchait à faire du remplissage, en dépit de toute cohérence. C'est d'autant plus dommage qu'on a souvent l'impression qu'on touche du doigt quelque chose, et que cela nous échappe juste après.
Troublant, "Ne te retourne pas" l'est assurément. Il n'est cependant pas totalement réussi. Thriller psychologique et (légèrement) fantastique (ou pas), ce film joue habilement de ses effets spéciaux (parfois complètement réussis, parfois peu crédibles) pour semer le trouble dans l'esprit du spectateur. Cependant, ils ne suffisent pas à remplir complètement le contrat. On songe par moment à ce qu'aurait pu faire de pareil pitch le grand Hitchcock, et cela joue en la défaveur de ce film, malgré ses ambitions.
On appréciera diversement la prestation des deux actrices portant le film sur leurs jolies épaules. A titre personnel, l'interprétation de Monica Bellucci m'a paru un cran au-dessus de celle livrée par Sophie Marceau, celle-ci ayant tendance à souvent surjouer. A leurs côtés, les seconds rôles sont assurés par des acteurs qui font le "job", comme on dit.
Marina De Van, fidèle scénariste de François Ozon, et qui avait réalisé avant ce film le déjà perturbant "Dans ma peau", sait à n'en pas douter instiller le malaise. Il ne lui reste plus qu'à consolider cette intention pour confirmer l'essai.
Très bonne idée que d'exhumer ce film que je n'ai pas revu depuis sa découverte en salle (ils ne furent pas si nombreux visiblement ceux qui firent comme moi). Même impression partagée d'un film qui se noie un peu dans ses ambitions, sans doute pris en otage par une production au casting luxueux et aux effets chics et tocs. Marina de Van est pourtant une réalisatrice chargée d'un univers, très organique et psychologiquement tourmenté (pas si loin de Cronenberg), mais effectivement, n'est pas Hitchcock qui veut. Et comment ne pas penser, rien que par le titre, au formidable film de Nic Roeg, dont l'ombre semble planer à distance respectable. Je me referai bien une projo tiens, si l'occasion se présente.
RépondreSupprimerL'aperçu de l'univers que propose Marina de Van m'a semblé intéressant. A l'occasion, je tâcherai de voir un autre de ses opus...
SupprimerMerci du passage, cher Prince.