lundi 21 août 2017

Joséphine (2013)


Ce n'est pas la première, ni la dernière fois qu'est évoquée ici une adaptation de bande dessinée. Aux antipodes des planches à grand spectacle que peut proposer ce média (on pense évidemment à l'omniprésent "Valérian"), d'autres ouvrages traitent de sujets plus légers et plus intimes : Pénélope Bagieu, dans ses dessins, traite régulièrement du quotidien de femmes qui lui ressemblent (ou pas). Son héroïne, "Joséphine", a été adaptée au grand écran il y a quelques années et, malgré un succès plus que mitigé, une suite ("Joséphine s'arrondit") est sortie, dans la foulée (sans beaucoup plus de succès). 

Joséphine n'est pas satisfaite de sa vie, et en particulier de ses rondeurs. Se contentant d'être spectatrice des amours de ses amies, elle vit seule avec Bradpitt, son chat. Jalousant la réussite de sa sœur aînée, elle décide de rivaliser avec elle en s'inventant un fiancé brésilien, avec qui elle va se marier, au pays des Cariocas. Un mensonge en entraînant souvent un autre, Joséphine se retrouve empêtrée dans une drôle d'histoire, au point de ne plus savoir comment s'en sortir...

Agnès Obadia, réalisatrice de "Joséphine", s'était fait connaître avec un autre personnage féminin remarquable, la Romaine du film éponyme et de "Romaine par moins 30". Moins barrée que le personnage interprété par Sandrine Kiberlain, la Joséphine du film dont il est question aujourd'hui n'est pas plus heureuse, mais on a envie de dire qu'elle l'a bien cherché. C'est évidemment de comédie qu'il s'agit, une nouvelle fois, mais cette cuvée-là se veut dans l'air du temps, en adaptant une BD bien ancrée dans son époque. 

Il y a peu de temps morts, dans l'histoire de Joséphine, et c'est essentiellement aux personnages qu'est consacré le film. Pour ce qui est du contexte, il est à l'arrière plan, le principal effort du scénario reposant sur les dialogues, chargés de faire mouche, quitte à paraître artificiels (le rythme, toujours le rythme). Une fois visionné, "Joséphine" ne laisse finalement pas un grand souvenir, parce qu'on assiste là à une sorte de comédie de boulevard, où les portes qui claquent sont remplacées par des textos et des vannes qui fusent. 

C'est surtout le personnage principal qui est le plus gros défaut de ce film. Totalement antipathique, la Joséphine en question n'émeut jamais le spectateur et n'attire jamais sa sympathie. La jeune femme ment effrontément et on se prend rapidement à dire qu'elle a bien cherché les coups du sort qu'elle accumule. Autour d'elle, ses amis et sa famille supportent son comportement tant bien que mal et ce sont surtout ces personnages qui sont les plus intéressants du film. Cela dit, leurs interprètes ne sont pas tous totalement convaincants, ayant parfois du mal à donner de l'épaisseur à leurs rôles. 

Étonnamment, comme je le disais en introduction, ce film a fait l'objet d'une suite, "Joséphine s'arrondit", avec quasiment le même casting, Marilou Berry passant du coup derrière la caméra. Encore plus étonnamment, il y eut plus de spectateurs à se déplacer pour cette suite, mais pas encore assez pour assurer la rentabilité du film. Ce sera peut-être pour le film suivant. En attendant, les aventures de Joséphine ne sont pas faites pour moi, j'en ai peur. 


2 commentaires:

  1. Bonjour Laurent, j'avais trouvé que ce film ne cassait pas trois pattes à un canard. Je n'ai pas lu non plus les BD de Mme Bagieu. Bonne après-midi.

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    1. Bonsoir Dasola. Ce n'est clairement pas un film mémorable, nous sommes d'accord.
      Merci du passage...

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