Avant d'exploser le box-office avec la trilogie "Spiderman", Sam Raimi s'est forgé un nom (et un talent) dans le cinéma d'horreur avec la trilogie (encore) "Evil Dead", devenue une référence chez les amateurs de cinéma de genre. Entre ces deux époques, après un "Darkman" qui lui ouvrit les portes des grands studios, il a fait ses premiers pas à Hollywood avec un western à une époque où ce genre était tombé en désuétude : "Mort ou vif" (dont le titre original "The quick and the dead" est mille fois plus évocateur). Régulièrement diffusé sur la TNT (merci à elle qui me fournit tant de matière pour ce blog), ce film n'a, lors de sa sortie en salles, pas rencontré un franc succès, malgré un casting plutôt haut de gamme.
Dans l'Ouest américain, oubliée par la loi et l'espoir, la petite ville de Redemption vit sous la coupe de John Herod. Chaque année, un tournoi de tir y est organisé, qui récompense le gagnant d'une rondelette somme. Une jeune et belle étrangère s'y inscrit, bien décidée à tuer Herod, pour se venger de ce qu'il lui fit subir naguère.
On en conviendra, le pitch de "Mort ou vif"' est des plus classiques, comme souvent dans le western. Sam Raimi obéit aux lois du genre : un lieu unique, des personnages ultra-typés, une intrigue simple. Mais s'il semble respecter les codes du western, c'est pour se les approprier. La réalisation de "Mort ou vif" est en effet à mille lieues de ce qu'on a l'habitude de rencontrer sur ce type de film. Ici, pas de longs plans à la Sergio Leone, ni de grands panoramas sur l'Ouest sauvage. Les séquences sont courtes, les zooms sont nombreux, les dialogues sont lapidaires.
Quant à la violence, elle n'est pas suggérée, comme c'est usuellement le cas dans les classiques de ce genre : je songe notamment au plan où l'on voit le tireur vainqueur par le trou que sa balle vient de faire dans le crâne de sa victime ! Fidèle à son parcours, c'est donc une mise en scène quelque peu iconoclaste que Sam Raimi impose à son film.
Au niveau de l'interprétation, peu de reproches sont à faire au casting (de haute volée).
Quant à la violence, elle n'est pas suggérée, comme c'est usuellement le cas dans les classiques de ce genre : je songe notamment au plan où l'on voit le tireur vainqueur par le trou que sa balle vient de faire dans le crâne de sa victime ! Fidèle à son parcours, c'est donc une mise en scène quelque peu iconoclaste que Sam Raimi impose à son film.
Au niveau de l'interprétation, peu de reproches sont à faire au casting (de haute volée).
Sharon Stone, alors encore auréolée de son statut d'actrice sexy post "Basic Instinct", incarne avec sobriété son personnage de tireuse vengeresse. Gene Hackman se délecte visiblement à jouer les salauds. Leonardo di Caprio, pas encore starisé (c'est d'ailleurs assez amusant de le revoir à cette période), joue parfaitement le blanc-bec agaçant. Notez aussi la présence du grand Russel Crowe, qui n'était pas encore la vedette qu'il devint avec "Gladiator". Vous remarquerez aussi, dans des rôles plus secondaires, d'acteurs remarquables comme Lance Henriksen, le Bishop d'Alien), mais aussi Pat Hingle (le commissaire Gordon des "Batman" de Tim Burton) ou Gary Sinise (dans un rôle court, mais important).
Ajoutez à cela une bande originale (signée Alan Silvestri) digne d'un classique du genre, évoluant entre originalité et hommage aux canons du western-spaghetti.
Au chapitre des reproches à faire aux films, il y a finalement peu de choses. J'ai noté une VF déplorable (encore une fois !), en particulier pour Leonardo di Caprio, qu'on a envie de gifler chaque fois qu'il l'ouvre. C'est peu et ça n'explique en rien le bide que rencontra ce film à sa sortie. Sans doute peut-on faire le même constat que celui que je fis pour "Pirates" de Polanski : "Mort ou vif" n'était pas en phase avec son époque. A l'instar du film de pirates, le western est un genre appartenant au passé, et pour rencontrer le succès, il doit être exceptionnel (comme le furent en leur temps "Danse avec les loups" ou "Impitoyable", par exemple). Ce film-là, bien que doté d'une réalisation plutôt "rock'n roll", ne bouleverse pas le genre (ce n'était d'ailleurs pas son but), mais réalise sa mission honnêtement.
Si vous êtes amateurs du genre, n'hésitez donc pas, à l'occasion d'une rediffusion, à visionner ce film. Ce n'est pas le western du siécle, mais un divertissement honnête, qui mérite amplement une deuxième chance.
Au chapitre des reproches à faire aux films, il y a finalement peu de choses. J'ai noté une VF déplorable (encore une fois !), en particulier pour Leonardo di Caprio, qu'on a envie de gifler chaque fois qu'il l'ouvre. C'est peu et ça n'explique en rien le bide que rencontra ce film à sa sortie. Sans doute peut-on faire le même constat que celui que je fis pour "Pirates" de Polanski : "Mort ou vif" n'était pas en phase avec son époque. A l'instar du film de pirates, le western est un genre appartenant au passé, et pour rencontrer le succès, il doit être exceptionnel (comme le furent en leur temps "Danse avec les loups" ou "Impitoyable", par exemple). Ce film-là, bien que doté d'une réalisation plutôt "rock'n roll", ne bouleverse pas le genre (ce n'était d'ailleurs pas son but), mais réalise sa mission honnêtement.
Si vous êtes amateurs du genre, n'hésitez donc pas, à l'occasion d'une rediffusion, à visionner ce film. Ce n'est pas le western du siécle, mais un divertissement honnête, qui mérite amplement une deuxième chance.
Flûte... il est repassé y a pas longtemps à la télé. J'ai hésité, mais je ne l'ai pas enregistré.
RépondreSupprimerA n'en pas douter, il repassera sous peu, tel le furet de la chanson...ce n'est que partie remise ;)
SupprimerUn film jouissif je trouve, avec c'est vrai une réalisation moderne et dynamique qui rompt avec les codes habituels. Et puis le casting est dément aussi.
RépondreSupprimerAbsolument !
SupprimerMerci de ton passage en ces colonnes.
De rien, très bon blog au fait, je ferais un tour régulièrement, on a à peu près les mêmes sensibilités en cinéma à ce que je vois. Et puis j'ai découvert quelques films qu'il me faut voir (comme Galaxy Quest qui m'intrigue) !
SupprimerJe te renouvelle mes remerciements....et te renvoie le compliment : j'irai traîner mes guêtres sur ton blog, il m'a l'air des plus intéressants :)
SupprimerComme tu le dis pas un grand western mais plutôt bon. On a un peu de mal à trouver Raimi derrière la caméra mais son humour est toujours là. Néanmoins j'ai toujours l'impression que Stone joue le même rôle, à savoir celle qui finit au pieu!
RépondreSupprimerLà, inévitablement, elle a droit à une scène un peu "hot", comme dans tous ses films de l'époque.
SupprimerMerci de ton passage.
Qui plus est avec Russell Crowe monsieur "vous en voulez encore!"
SupprimerC'est pas faux ;-)
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