On se demande parfois ce qui se passe dans la tête des producteurs. Autant la mode actuelle des remakes, séquelles et reboots tend à m'agacer, autant certains films, vendus pour être extrêmement originaux, ne tiennent pas leurs promesses. Par exemple, "Premium Rush", qui fit un brin de buzz cette année, semblait avoir un petit "plus" qui l'aurait démarqué des autres productions du moment. Une fois visionné, il faut admettre qu'on a l'impression d'avoir été abusé, si vous voulez mon avis.
Wilee est sans doute le plus doué des livreurs à bicyclette de New York. Rompu à l'exercice du slalom entre les véhicules et les piétons qui encombrent la Grosse Pomme, il voit cependant sa vie en danger lorsqu'il prend en charge un mystérieux pli. Dès lors, un individu dangereux ne va avoir de cesse de le pourchasser, afin de mettre la main sur le fameux colis.
Si l'accumulation de scènes de poursuite suffisait à faire un film, ça se saurait (et, au passage, la pitoyable saga des "Taxi" aurait droit de cité au panthéon du septième art). Sans ossature (c'est-à-dire un scénario solide qui soutient l'ensemble du film), on a bien souvent affaire, dans ce registre, à de multiples séquences sensées déclencher la sécrétion d'adrénaline chez le spectateur, à défaut de faire fonctionner ses neurones. "Premium Rush" souffre de ce défaut majeur, il faut bien le reconnaître. On a beau vouloir être indulgent, l'intrigue qui lui a été greffée fait vraiment figure de prétexte et même les allers-et-retours entre le présent et le passé font figure d'artifices peu efficaces.
A la réalisation, David Koepp, scénariste efficace quoiqu'inégal (on lui doit les scripts de "La guerre des mondes" et du quatrième opus de la saga Indiana Jones), s'avère pourtant un honnête artisan. Lui qui avait précédemment commis le très oubliable "Fenêtre secrète" (après le très bon "Hypnose", qui date tout de même de 1999) nous offre une mise en scène rondement menée, sans verser dans l'excès. Les plans sont rapides, fluides, mais restent lisibles. Les scènes de poursuite, qui forment l'essentiel du film, peuvent donc être suivies sans peine. La bonne idée est d'avoir intégré des plans où l'intinéraire suivi par notre cycliste de héros, comme on peut en obtenir sur un smartphone.
Wilee est sans doute le plus doué des livreurs à bicyclette de New York. Rompu à l'exercice du slalom entre les véhicules et les piétons qui encombrent la Grosse Pomme, il voit cependant sa vie en danger lorsqu'il prend en charge un mystérieux pli. Dès lors, un individu dangereux ne va avoir de cesse de le pourchasser, afin de mettre la main sur le fameux colis.
Si l'accumulation de scènes de poursuite suffisait à faire un film, ça se saurait (et, au passage, la pitoyable saga des "Taxi" aurait droit de cité au panthéon du septième art). Sans ossature (c'est-à-dire un scénario solide qui soutient l'ensemble du film), on a bien souvent affaire, dans ce registre, à de multiples séquences sensées déclencher la sécrétion d'adrénaline chez le spectateur, à défaut de faire fonctionner ses neurones. "Premium Rush" souffre de ce défaut majeur, il faut bien le reconnaître. On a beau vouloir être indulgent, l'intrigue qui lui a été greffée fait vraiment figure de prétexte et même les allers-et-retours entre le présent et le passé font figure d'artifices peu efficaces.
A la réalisation, David Koepp, scénariste efficace quoiqu'inégal (on lui doit les scripts de "La guerre des mondes" et du quatrième opus de la saga Indiana Jones), s'avère pourtant un honnête artisan. Lui qui avait précédemment commis le très oubliable "Fenêtre secrète" (après le très bon "Hypnose", qui date tout de même de 1999) nous offre une mise en scène rondement menée, sans verser dans l'excès. Les plans sont rapides, fluides, mais restent lisibles. Les scènes de poursuite, qui forment l'essentiel du film, peuvent donc être suivies sans peine. La bonne idée est d'avoir intégré des plans où l'intinéraire suivi par notre cycliste de héros, comme on peut en obtenir sur un smartphone.
Pour la forme, donc, il y a peu de reproches à formuler à l'encontre de ce film. C'est, comme je le disais plus haut, le fond qui pêche. Regarder un coursier tracer sa route dans New York encombré, cela va bien quelques minutes, mais cela ne fait définitivement pas un film.
Côté interprétation, hormis Joseph Gordon-Lewitt (l'acteur qui monte, depuis "500 jours ensemble", "Inception", "The Dark Knight Rises" et "Looper"), les seconds rôles sont assez médiocrement joués. Par exemple, Michael Shannon (vu dans la série "Broadwalk Empire", et prochainement dans le "Man of Steel" de Zack Snyder), en méchant de service, en fait trop et devient vite peu crédible.
Comme le dit, à un moment du film, le policier à vélo qui poursuit (lui aussi, décidément) le héros, on a envie de dire "Tu sais quoi ? J'en ai marre", avant d'abandonner la course.
Au final, "Premium Rush" s'il tend à vous dégouter de faire du vélo en ville (a fortiori à New York), n'apporte rien au spectateur, tant son scénario est maigre. Le visionnage doit en être réservé aux admirateurs de Joseph Gordon-Lewitt (et surtout à ses admiratrices, j'imagine).
Admirateurs il en a, moi y compris. Pour le reste, la bande-annonce annonçait justement un film déjà vu et franchement inintéressant. Pas étonné de ton avis.
RépondreSupprimerJe pense qu'il ira loin, ce petit Joseph.
SupprimerMerci de ton passage !
C'est un acteur qui s'est fait petit à petit au fil des années. Il a commencé en alien dans une sitcom avec John Lithgow et maintenant il incarne Bruce Willis!lol
SupprimerJe suis sûr que l'on n'a pas fini d'entendre parler de lui (dans le prochain opus de la licence Batman ?)...
SupprimerSon agent a déjà nié son implication et tant mieux. Là il tourne sa première réal avec la Scarlett.
SupprimerUn acteur (et réalisateur aussi, donc) à suivre... espérons qu'il fasse des choix judicieux.
SupprimerIl a d'ailleurs créer un site de court-métrages où il promeut d'autres auteurs. Une sorte de Don Juan.
SupprimerBelle initiative...j'irai voir cela. Merci pour l'info !
SupprimerComme Borat, pas trop étonné par cet avis. Le film avait l'air sans grand intérêt mise à part la présence de Levitt et de Shannon (qui, à te lire, ne semble pas au meilleur de sa forme).
RépondreSupprimerJ'ai eu le malheur de me fier au pitch de base, et de penser que la bande-annonce n'était pas représentative (c'est souvent le cas). Là, c'était un tort.
SupprimerBon ben oui... on regardera pour Jo !
RépondreSupprimerEt uniquement pour lui ;-)
SupprimerMerci d'être passée !
Exactement d'accord avec toi, Laurent. Un film moyen sans grand intérêt, même Michael Shannon, excellent acteur au demeurant, en fait des tonnes ce qui ne fait que ridiculiser son personnage déjà stéréotypé. C'est le genre de scénario à "high-concept" qu'aurait pu transcender un réalisateur comme Tony Scott (paix à son âme), à mon humble avis...
RépondreSupprimerAh oui, tiens, c'est vrai...mais dans le cas présent, on a affaire à un pétard mouillé. Dommage !
SupprimerMerci de ta visite.