Le thème du flic usé et fatigué, qui doute et dont on doute, a déjà été maintes fois exploité au cinéma. On pourra évoquer, dans des registres très différents"Copland" ou "36 Quai des Orfèvres". Ces films évoquent bien souvent le registre de l'honneur et de la droiture, face à l'adversité, la corruption : bref, le bien contre le mal (une fois de plus). "16 Blocs" donne à Bruce Willis l'occasion d'enfiler le costume du dernier rempart de la Loi, et aussi d'assumer son âge et son statut de vedette vieillissante.
Alors qu'il n'aspire qu'à un repos bien mérité, l'inspecteur Mosley se voit confier une dernière mission. Il doit escorter Eddie Bunker jusqu'au Palais de Justice, à seize pâtés de maison de là. Seulement, le trajet va être rendu compliqué par les nombreux ennemis de Bunker, dont les plus acharnés sont des collègues de Mosley.
Aux manettes de ce film, on retrouve le vétéran Richard Donner, à qui l'on doit la série "L'arme fatale", ainsi que les premiers "Superman" de feu Christopher Reeve, mais aussi "Les Goonies", "Complots" ou "Prisonniers du temps" : une filmographie très hétéroclite, où blockbusters côtoient des films plus moyens. Tout juste rentabilisé, "16 Blocs" vint une nouvelle fois faire vaciller le statut de Bruce Willis. L'acteur vedette des années 90, porté au panthéon grâce à "Die Hard" et ayant pourtant réussi un virage subtil avec "Sixième sens" et "Incassable", n'est plus aussi bankable qu'il le fut.
A revoir ce film, on comprend vite pourquoi il n'a pas reçu l'accueil que ses producteurs attendaient pour lui. Si l'interprétation est plutôt solide (on a le plaisir d'y retrouver l’excellent David Morse, par exemple, tandis que Mos Def est vite insupportable), que la mise en scène est efficace, il est aisé de mettre le doigt sur ce qui pêche dans ce film : il s'agit du scénario, bigrement banal. En effet, une fois posé le postulat de base (le flic intègre, mais fatigué, doit aller jusqu'au bout pour mener à bien sa mission), il n'y a plus guère de surprises à attendre de "16 Blocs". Louchant de temps à autre vers le buddy-movie, le film est une succession de moments honorables et de longueurs.
Réalisé sans ferveur ni fièvre, dépourvu de surprises, "16 Blocs" n'a finalement eu que ce qu'il méritait : un accueil moyen, pour un film qui l'est tout autant. Il peut tout au plus remplir la case du "film du dimanche soir" (cette soirée où l'on est souvent moins regardant sur la qualité de ce que l'on visionne), mais est vite oublié.
Je comprends ton avis mitigé mais pour ma part j'ai vraiment accroché avec ce 16 blocs qui m'a beaucoup séduit. Un bon film qui est vite oublié comme tu le soulignes. Hier soir sur Canal Plus était diffusé l'excellent RED avec Bruce Willis, Morgan Freeman et Malcovich : j'ai été bluffé par cet excellent film d'action aux plans photogéniques. Tu connais ce film ?
RépondreSupprimerBien à toi.
J'ai raté "RED" à sa sortie...si l'occasion s'en présente, j'y jetterai un oeil, merci du conseil !
SupprimerDéjà vu à plein titre. Navrant de voir Donner cachetoner dans pareil machin.
RépondreSupprimerIndéniablement un film mineur dans sa filmographie. Merci de ton passage.
SupprimerPour rebondir sur le.com d'en haut je ne te conseille pas Red. Aussitôt vu aussitôt oublié et à l'image de ce que devient la carrière de Bruce Willis. Nauséabonde.
SupprimerArgh...c'est embêtant, j'aimerais bien traiter d'un bon film avec Bruce Willis dedans, sur ce blog ;-)
SupprimerBah il y aurait bien ses films avec Blake Edwards beaucoup trop méconnus alors que ce sont de vrais bijoux. Titi te dirait bien de voir Dernier recours de Walter Hill.
SupprimerAu temps pour moi, je parlais de ses films récents...parce que j'ai récemment dit du mal de "Mission évasion", de "Clones" et de "16 Blocs"...j'aimerais m'amender ;-)
SupprimerJe suis comme Al Capitaine, c'est un film qui m'a plu et m'a divertit même si c'est du déjà-vu. Et puis ce n'est pas le pire film d'action dans lequel ait tourné Bruce Willis.
RépondreSupprimerPour Red, c'est un film sympa qui se laisse voir sans aucun soucis même si ce n'est pas un must du genre.
Alors, on verra, si l'occasion se présente...
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