Une fois de plus, je vais commencer ce billet en pestant contre la traduction française du titre du film. En effet, en franchissant la Manche, "Keeping Mum" (dont on notera la subtilité, au vu de l'intrigue) est devenu "Secrets de famille" (tout à fait le genre de titre passe-partout à peine digne d'un roman de Marc Lévy et ne signifiant rien). Ca n'est peut-être qu'un détail, mais ça augure du peu de soin apporté à la distribution d'un film dans l'Hexagone. Examinons ce film de plus près afin de savoir s'il faut ou non se fier à son emballage.
Dans la paisible bourgade de Little Wallop, le révérend Goodfellow, tout occupé qu'il est à rédiger ses sermons, ne s'est pas rendu compte que sa femme était sur le point de céder aux avances (pourtant bien lourdingues) de son professeur de golf, ni que sa fille aînée changeait de petit ami à un rythme affolant, ni que son jeune fils était le souffre-douleur de ses camarades d'école. C'est sans compter l'arrivée d'une nouvelle gouvernante, Grace, sous le toit des Goodfellow.
Il y a peu de suspense et de surprises, dans ce petit film britannique vendu comme une comédie noire. D'ailleurs, si c'est un film amusant, il ne faut pas exagérer : on ne s'aventure que très peu sur le territoire du politiquement incorrect. "Secrets de famille" reste très moral, voire moralisateur, si l'on y réfléchit bien, et est en cela à mille lieues de films où règne l'humour noir, britannique de surcroît. Réalisé par Niall Johnson, surtout connu pour avoir scénarisé "La voix des morts", ce long métrage est mis en scène de la façon la plus académique qui soit, sans plans audacieux ni effets surprenants. Pour le politiquement incorrect, on repassera, donc.
Dans la paisible bourgade de Little Wallop, le révérend Goodfellow, tout occupé qu'il est à rédiger ses sermons, ne s'est pas rendu compte que sa femme était sur le point de céder aux avances (pourtant bien lourdingues) de son professeur de golf, ni que sa fille aînée changeait de petit ami à un rythme affolant, ni que son jeune fils était le souffre-douleur de ses camarades d'école. C'est sans compter l'arrivée d'une nouvelle gouvernante, Grace, sous le toit des Goodfellow.
Il y a peu de suspense et de surprises, dans ce petit film britannique vendu comme une comédie noire. D'ailleurs, si c'est un film amusant, il ne faut pas exagérer : on ne s'aventure que très peu sur le territoire du politiquement incorrect. "Secrets de famille" reste très moral, voire moralisateur, si l'on y réfléchit bien, et est en cela à mille lieues de films où règne l'humour noir, britannique de surcroît. Réalisé par Niall Johnson, surtout connu pour avoir scénarisé "La voix des morts", ce long métrage est mis en scène de la façon la plus académique qui soit, sans plans audacieux ni effets surprenants. Pour le politiquement incorrect, on repassera, donc.
Les acteurs, en tout cas, semblent bien s'amuser : Patrick Swayze (dans un de ses derniers rôles) se moque de son image avec un plaisir évident, tandis que la délicieuse Kristin Scott-Thomas fait une nouvelle fois la démonstration de son talent, face à la grande Maggie Smith (le professeur McGonagall de la saga "Harry Potter", vue aussi dans "Indian Palace", dont je disais le plus grand bien dans ces colonnes) et à Rowan Atkinson, en pasteur distrait (ceux qui l'attendent dans un rôle de farfelu digne de Mister Bean en seront donc pour leurs frais). Notons au passage que ce n'est pas la première fois qu'il incarne un prêtre un peu original : ceux qui ont vu "Quatre mariages et un enterrement" (où il croisait déjà Kristin Scott-Thomas) se souviennent de son apparition.
On s'attend, en commençant le visionnage de "Secrets de famille", à une comédie acide et noire, digne des classiques du genre (je songe à "Arsenic et vieilles dentelles", "Buffet Froid" ou, plus récemment "L'ultime souper"(1)). Il faut avouer qu'on en est loin et qu'on ne s'aventure ici que dans les tons gris.
Un scénario un peu plus solide aurait été salutaire à "Secrets de famille". Le manque d'épaisseur du script lui fait grandement défaut : tout au long de ce film sympathique mais dispensable, on espère qu'il se passe quelque chose, qu'une intrigue majeure surgisse et nous surprenne.
Il n'en est rien, hélas.
Au final, si l'on passe un moment agréable en la compagnie des Goodfellow, il faut reconnaître qu'on les quitte sans regret.
(1) : Ce film mériterait d'ailleurs un petit billet en ces colonnes...
Il n'en est rien, hélas.
Au final, si l'on passe un moment agréable en la compagnie des Goodfellow, il faut reconnaître qu'on les quitte sans regret.
(1) : Ce film mériterait d'ailleurs un petit billet en ces colonnes...
J'adore ce film fort sympathique avec qui j'ai passé de très bonne soirées.
RépondreSupprimerSympathique mais pas inoubliable, cependant...une petite dose de férocité et ce film aurait été plus savoureux, à mon avis.
SupprimerMerci de ton passage.
Je n'avais pas aimé du tout. Je m'attendais aussi à un humour à l'anglaise, féroce et cynique. Rien de tout ça. Plat et terne.
RépondreSupprimerUn film trop gentil pour être anglais, on est bien d'accord...
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