Qui aurait cru, il y a de cela quelques années, qu'un film mené par Mel Gibson ne serait pas synonyme de carton au box-office ? L'acteur (et réalisateur), oscarisé pour le très beau "Braveheart" a, à force de mauvais choix, de déclarations polémiques et de revers judiciaires, entamé une longue descente aux enfers dont on imagine mal le voir un jour revenir. En 2010, sous la direction de Martin Campbell (qui s'était fait remarquer avec "Casino Royale"), il endossa le premier rôle de "Hors de contrôle", vengeance-movie qui ne déplaça guère les foules et rentabilisa tout juste son budget. A l'époque de "Mad Max" et autres "Arme Fatale", pareil désaveu aurait semblé impensable. Les temps changent, comme on dit...
Thomas Craven, vétéran de la police de Boston élève seul sa fille unique de vingt-cinq ans, dont il sait finalement peu de chose. Quand celle-ci est assassinée sur le pas de sa porte et meurt dans ses bras, Craven décide d'enquêter, quitte à affronter les eaux troubles dans lesquelles sa fille évoluait. Découvrant que celle-ci menait une existence dont il ignorait tout, le policier solitaire va se retrouver face à des forces qu'il ne soupçonnait pas et devant lesquelles il devra être implacable.
Une fois de plus, je me dois de pester contre la traduction française du titre du film. Il est difficile d'affirmer que transposer "Edge of Darkness" par "Hors de contrôle" soit à l'origine de la débâcle financière du film, mais une chose est sûre : ce choix en dit long sur la façon dont sont distribués les films. Voilà, c'est dit (une fois de plus).
Si "Hors de contrôle" marque le retour dans un premier rôle de Mel Gibson (qui n'avait plus été tête d'affiche depuis "Signes", c'est dans un registre, celui de la vengeance, déjà maintes fois exploité par l'acteur, devant ou derrière la caméra. On se souviendra, par exemple, du très convaincant "Payback", auquel le présent film fait souvent penser, sur la forme à défaut du fond. Hélas, il faut vite se rendre à l'évidence, "Hors de contrôle" est bien loin du niveau de certains des grands films de Mel Gibson.
Martin Campbell, qui avait réalisé la mini-série britannique dont "Hors de contrôle" est inspiré, est à l'origine de grands films (le déjà cité "Casino Royale") mais aussi de films plus mineurs (comme, par exemple, "Absolom 2022", dont j'ai déjà parlé). Au visionnage de ce film d'action, on se rend vite compte qu'il fait (hélas) partie de la deuxième catégorie. La faute en incombe à un scénario poussif et sans grande surprise, ainsi qu'à une réalisation plutôt mollassonne, alors qu'il lui aurait fallu être nerveuse et incisive.
Devant la caméra, les acteurs semblent peu convaincus, quand ils ne donnent pas l'impression de s'ennuyer ferme. Alors, certes, le pitch de base n'augurait pas du thriller du siècle, mais on aurait aimé être agréablement surpris et, surtout, retrouver Mel Gibson dans un grand et bon film. En matière de come-back, "Hors de contrôle" est loin d'être une réussite.
Le scénario semble en effet plutôt banal...
RépondreSupprimerExtrêmement...d'une platitude inquiétante, même.
SupprimerC'est pas fantastique mais personnellement j'ai bien aimé, et quel plaisir de retrouver Mel Gibson devant la caméra.
RépondreSupprimerCe film, comme tu as pu le lire, ne m'a pas transporté et je l'ai trouvé très banal... Mel Gibson méritait mieux !
SupprimerBonjour Laurent. Je m'essaye à publier un petit commentaire "chez toi".
RépondreSupprimerLa dernière fois, ça n'avait pas fonctionné.
Juste pour te remercier de passer "chez moi" et dire que j'aime assez Mel Gibson également, en tant qu'artiste. L'homme semble effectivement payer cher ses déclarations intempestives et, surtout, je crois, son film "La passion du Christ" (que je n'ai pas vu). Pour ma part, le dernier film que j'ai vu avec lui, c'était "Le complexe du castor", qui ne tient pas toutes ses promesses, mais qui reste plutôt bon avec un Mel Gibson très intéressant. Je te le recommande.
Bonjour Martin, et bienvenue sur ces colonnes... je pense effectivement que Mel Gibson paie ses frasques et ses déclarations polémiques. Il s'agit cependant d'un grand acteur. Quant au "Complexe du Castor", je le note et essaierai de le voir.
SupprimerMerci de ton passage, à bientôt !
Plutôt sympa même s'il ne révolutionne pas le genre. J'ai trouvé pour le coup Mel Gibson très impliqué dans son personnage.
RépondreSupprimerJe n'ai pas été captivé, lui préférant par exemple "Payback", ou Mel Gibson excellait dans le rôle du type entêté qui ne lâche rien.
SupprimerMel Gibson sauve le film à lui tout seul. Pas que le film soit réellement mauvais mais il n'y a aucun rythme et il ne se passe pas grand chose. Campbell est quand même passé de l'ultra énergique Casino Royale à ce film ultra lent.
RépondreSupprimerLe manque de rythme du film et son peu d'intérêt m'a fait décrocher plus d'une fois. La prestation de Mel Gibson n'a pas suffi à éveiller mon attention, même s'il est sans doute le meilleur atout du film.
SupprimerMerci de ta fidélité à ce blog.
Film américain + vengeance + Mel Gibson = mouais je passe. Je ne sais pas si c'est parce que je regarde trop de films mais rien que le pitch pue le déjà vu. (J'ai regardé Under the Dome hier et j'ai fait une overdose de clichés donc pardon d'avance pour mon énervement). En plus, Mel Gibson n'est pas un acteur que j'aime particulièrement (et ça n'a rien à voir avec ses divers déboires, c'est juste que je ne le trouve pas très "filmogénique"). Tout ça pour dire que je ne le mettrai pas sur ma liste de films à voir!
RépondreSupprimerJe peux comprendre ton énervement relatif à "Under the Dome", puisque j'ai renoncé au bout d'un épisode et demi, sur cette série, pour les mêmes raisons que toi.
SupprimerQuant à "Hors de contrôle", il ne comporte pas grand chose de nouveau, c'est dommage, à mon humble avis.
Je l'ai regarder avec un certain plaisir, mais il est vrai qu'au final c'est vraiment poussif, que Campbell aligne un bon film quand l'envie lui prend et que Gibson méritait vraiment mieux
RépondreSupprimerOn est bien d'accord, c'est un film qui laisse le spectateur sur sa faim.
SupprimerMerci de ton passage.