Ce n'est pas la première fois qu'une comédie romantique, hexagonale ou venue d'outre-Atlantique, fait l'objet d'un billet dans ces colonnes. Je ne vous ferai pas l'injure de récapituler une fois de plus les composantes classiques et indispensables à tel exercice de style. Toujours est-il que le film "Hôtel Normandy", parce que j'en avais lu du bien dans un blog ami et aussi parce que son action me "parlait", régionalement parlant, a attiré mon attention. Malgré le peu de succès qui fut le sien lors de sa sortie, qui sait ? Peut-être que ce film serait celui qui me réconcilierait avec les productions hexagonales.
La belle Alice, dynamique et passionnée d'art, est malheureusement veuve depuis plusieurs années. Ses deux meilleures amies et collègues, Pénélope et Isabelle, décident de lui offrir, pour son anniversaire, un séjour à Deauville, durant la biennale d'art contemporain. Alice est bien évidemment ravie. Ce qu'elle ignore, c'est que ses deux copines ont engagé pour l'occasion un homme qui devra séduire la jeune femme...et ainsi la convaincre qu'elle a le droit à une nouvelle chance.
N'importe qui aura décelé dans le pitch les ingrédients incontournables de la comédie romantique, genre où l'élément de surprise est en général aussi rare qu'un livre chez Ribéry. Cela dit, il est parfois rassurant et confortable de s'installer confortablement devant une bonne vieille romcom. Par contre, quand le cinéma français se frotte au genre, il est rare qu'on sorte ravi de la projection.
Charles Némès, le réalisateur, est hélas déjà connu de nos services, puisqu'il a réalisé "Le séminaire" de sinistre mémoire, ainsi que le mémorable "La tour Montparnasse infernale". Aucun de ses longs métrages n'a, il faut bien l'avouer, marqué l'histoire du septième Art. Et ce n'est pas "Hôtel Normandy" qui changera la donne, il faut être clair.
La faute à qui, à quoi ? Les coupables sont nombreux, à commencer par un scénario tenant plus du bricolage que d'une véritable histoire bien construite. A force de jouer sur les clichés tirés du vaudeville, "Hôel Normandy" donne vite l'impression, jamais démentie, de tenir à peine debout. Ce n'est pas la réalisation, somme toute banale, qui bouleversera le spectateur.
Enfin, du côté de l'interprétation, nul miracle à l'horizon, hélas. Héléna Noguerra est bien mignonne, mais ne joue pas très bien, tandis que ses deux partenaires masculins ne sont guère convaincants. Eric Elmosnino s'en sort mieux qu'Ary Abittan, visiblement condamné à jouer la caricature. On notera, dans les rôles des bonnes copines de l'héroïne, la présence des étonnantes Anne Girouard (à mille lieues de son personnage de Guenièvre dans "Kaamelott") en nymphomane et de Frédérique Bel (l'animatrice de "La minute blonde"). Toutes deux réalisent sans doute la meilleure performance du film...
La faute à qui, à quoi ? Les coupables sont nombreux, à commencer par un scénario tenant plus du bricolage que d'une véritable histoire bien construite. A force de jouer sur les clichés tirés du vaudeville, "Hôel Normandy" donne vite l'impression, jamais démentie, de tenir à peine debout. Ce n'est pas la réalisation, somme toute banale, qui bouleversera le spectateur.
Enfin, du côté de l'interprétation, nul miracle à l'horizon, hélas. Héléna Noguerra est bien mignonne, mais ne joue pas très bien, tandis que ses deux partenaires masculins ne sont guère convaincants. Eric Elmosnino s'en sort mieux qu'Ary Abittan, visiblement condamné à jouer la caricature. On notera, dans les rôles des bonnes copines de l'héroïne, la présence des étonnantes Anne Girouard (à mille lieues de son personnage de Guenièvre dans "Kaamelott") en nymphomane et de Frédérique Bel (l'animatrice de "La minute blonde"). Toutes deux réalisent sans doute la meilleure performance du film...
Souvent, par bienveillance, j'incite les lecteurs de ce blog à donner une nouvelle chance à tel ou tel film. Dans le cas du présent long métrage, l'envie me manque. Ce n'est certainement pas avec "Hôtel Normandy" que je me réconcilierai avec la comédie romantique française, qui n'a décidément pas les moyens de faire de l'ombre à ses rivales anglo-saxonnes.
Ah tiens, il y a la fille qui joue Guenièvre ? J'aime bien voir les acteurs / actrices dans un rôle qui diffère assez radicalement de celui pour lequel ils sont connus. Et je me souviens du coup qu'Alexandre Astier défendait son bon copain qui joue Karadoc dans la série, Jean-Christophe Hembert, en expliquant qu'il était tout sauf idiot dans la vie et qu'il méritait d'autres chances de faire son travail d'acteur.
RépondreSupprimerBon, pour revenir à ton "Hôtel Normandy", je ne suis pas bien sûr d'avoir envie de le voir, très honnêtement... à la décharge de ceux qui l'ont inventé et joué, je me dis c'est loin d'être facile d'écrire une bonne comédie romantique. Sans doute parce qu'on a tous un humour différent et une façon d'aimer différente...
Sur ces paroles philosophiques, je vous salue, ami cinéphile ;)
Bonjour Martin,
SupprimerMerci pour ces belles paroles, et ta fidélité à ce blog. Tu peux effectivement passer ton chemin et éviter cet "Hotel Normandy".
Belle journée.
Quand tu vois qu'un film fait tous les plateaux télé les plus racoleurs (j'adore TPMP mais bon ils invitent aussi tout et n'importe quoi, mais disons Arthur, Grand Journal, Drucker et allons y le 20h de la une ou la deux), que les acteurs laissent franchement à désirer (Elmosnino était bien en Gainsbourg mais pas vu depuis dans un film intéressant) et que le pitch tient du timbre poste (on parle bien du pitch pas du scénar) ben tu laisse tomber. :D
RépondreSupprimerEn l'occurrence, là, oui, il faut laisser tomber, je crois. Mea culpa, je n'ai pas suivi l'actualité télévisuelle qui accompagna la sortie de ce film (mais je regarde très peu la TV, ceci explique cela).
SupprimerEt pan dans la romcom ! Rien que l'affiche et le casting, ça donne des frissons. Et toujours ce même mystère : comment un tel film peut profiter des honneurs du grand écran alors qu'un écran de télé aurait suffi à son bonheur, quand d'autres plus ambitieux trouvent péniblement des distributeurs.
RépondreSupprimerExact : des tas de petites merveilles passent à côté de l'audience qu'elles auraient pourtant mérité. La distribution, en plus d'être nébuleuse, est souvent injuste.
SupprimerMerci du passage, Prince.
Mais pourquoi se faire autant de mal? Romcom + film français, à moins d'un miracle, c'est forcément foireux. Je sais je ne suis pas très optimiste. Pas vu, pas envie de voir. Je suis fatiguée de ces films (français ou étrangers) nazes qu'on nous vend comme l'oeuvre de l'année alors que les véritables oeuvres de l'année passent à la trappe.
RépondreSupprimerJe t'avoue que je suis las de ces films au pochoir, toujours décevants, et du peu de visibilité qu'ont certains films ("Pride", par exemple, mériterait tous les JT du monde). Je me fais du mal, avec certains films...
SupprimerMerci de ta fidélité, Mel :)
Justement, je vais publier mon article sur Pride dans quelques minutes ^^. J'ai ADORE!!!
SupprimerLes grands esprits se rencontrent, on dirait ;-)
SupprimerUn film qui ne vaut que pour la superbe Héléna Noguerra, c'est peu, mais c'est déjà ça :)
RépondreSupprimerC'est vrai qu'elle est diablement charmante...même si elle ne joue pas très bien (à mon humble avis).
SupprimerEuh, je me sens un peu visée. Je ne l'avais pas détesté, moi, cet Hôtel Normandy. C'est clair que ce n'est pas un chef d'œuvre, mais on a fait largement pire, et trash. Je me disais que peut-être, un jour, on y arriverait... Y a plein de monde qui a adoré L'arnacoeur... ben moi j'ai trouvé ça hyper nul. Comme quoi, des goûts et des couleurs...
RépondreSupprimerEffectivement, c'est ton billet qui l'a fait passer chez moi de la case "à voir un jour" à celle "bon pour le blog"...mais là, le fait est que j'ai été déçu.
SupprimerEn ce qui concerne les différences de goût, je ne peux que m'en féliciter : l'uniformité, quelle horreur ;-)