dimanche 4 décembre 2016

Le contrat (2006)



Il est des acteurs dont la simple présence réussit à bonifier certains films qui, sans eux, passeraient sous le radar de pas mal de monde. Morgan Freeman est de ceux-là. Pourtant, son nom n'est pas forcément synonyme de succès au box-office. J'en veux pour preuve "Le contrat", film réalisé par Bruce Beresford, qui l'avait déjà dirigé dans "Miss Daisy et son chauffeur". L'énorme flop que fut ce long métrage était-il justifié ? C'est une bonne question, chers lecteurs...

Pour renouer les liens avec son fils, Ray Keene, jeune veuf, décide de l'emmener camper en pleine nature. Par le plus grand des hasards, ils vont croiser le chemin de Frank Carden, un tueur au service de la CIA, qui s'est fait arrêter par la police locale et a survécu de peu à un accident de voiture. Poursuivis par les hommes de Carden, Ray et son fils vont devoir se montrer les plus forts. 

J'aurais du me méfier : "Le contrat" est sorti directement en vidéo aux Etats-Unis. Cela n'augure en général rien de bon mais un malentendu est toujours possible. En laissant le bénéfice du doute à ce film, j'ai tenté son visionnage. Qui sait ? Sous son pitch fleurant bon le câble de pont à des kilomètres, pouvait se cacher une bonne surprise.  

Je n'irai pas par quatre chemins : si "Le contrat" n'est pas sorti en salles aux Etats-Unis, ce n'est pas une dramatique erreur de production. Il l'avait bien cherché, ce film, tant il se montre, et ce dès le début, indigne. La réalisation est sans doute le pire défaut de ce film à peine digne d'une audience de deuxième partie de soirée sur une chaînes cachée au fond d'un bouquet satellite. Il faudra bien du courage (ou de l'indulgence, c'est selon) au spectateur pour le visionner jusqu'au bout en résistant au cri de la zappette. 

Que dire des interprètes, si ce n'est qu'on est souvent gêné pour eux de les voir se compromettre dans pareil film ? Ce n'est pas la première des casseroles qu'ils auront sur leur parcours (et John Cusack en a déjà une jolie collection), mais on est toujours peiné de voir des acteurs qu'on apprécie se commettre dans un long mértage laborieux, qui finira sa carrière au fin fond d'une grille de programmes télévisées.

La présence de Morgan Freeman suffit souvent à rehausser le potentiel d'un film. Il faut croire qu'on partait ici de très loin, car ce "Contrat" n'est pas honoré. Se sentant légitimement floué, le spectateur est en droit de demander réparation.



8 commentaires:

  1. Salut Laurent. Je me retrouve parfaitement dans ce que tu dis à propos de la présence de Morgan Freeman, qui vient inévitablement renforcer l'attrait qu'un film peut exercer sur nous. Cet acteur si généreux mérite souvent mieux que certains des films dans lesquels il a tournés. Mais bon, il faut de tout pour faire une grande carrière...

    J'éprouve cela dit un scepticisme grandissant envers John Cusack, que j'ai découvert "Dans la peau de John Malkovich", mais que je n'ai jamais trouvé excellent.

    Je crois que je vais faire l'impasse sur ce "Contrat". Merci toutefois d'en avoir parlé.

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    1. Hello Martin et merci de ta fidélité à ces colonnes. Malgré la présence de Morgan Freeman, inutile d'honorer ce "Contrat", effectivement.
      A noter que j'ai préféré ne pas trop évoquer la prestation de John Cusack, de peur d'être amer. J'ai sans doute bien fait.

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  2. Vu lors de son récent passage télé, ça se regarde mais très très vite oublié. Puis surtout c'est un film qui annonce le foutage de gueule de la carrière de John Cusack. Un acteur autrefois prestigieux et savant bien s'entourer tombant de plus en plus dans des dtv dégueulasses et où on se demande ce qu'il fout là. Tomber bien bas celui-là.

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    1. C'est vrai que sa carrière a suivi une pente impressionnante. Reste à savoir s'il pourra, un jour, remonter à la surface. J'en doute.

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  3. Très déçue également par ce film où il n'y a rien à sauver...

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    1. Absolument rien, effectivement. Dommage pour les acteurs (mais bon, ils ont choisi ces rôles, j'imagine)

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  4. Et comme tout le monde, ils ont besoin de manger :)

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    1. Moui...on leur pardonnera ce (mauvais) choix, mais qu'on ne les y reprenne pas ;-)

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