dimanche 15 juillet 2012

Le fantôme du Bengale (1996)



Ce qu'il y a de bien avec la TNT(1), c'est qu'on peut (re)découvrir des films qu'on croyait enfouis au fin fond de l'oubli cinématographique, parce que sortis en catimini, voire pas du tout. 

Allez, je vous fais le pitch, rapido. 


Dans les années 30, caché quelque part dans la jungle, le Fantôme du Bengale, justicier masqué, veille sur l'humanité, carrément. Alors que Xander Drax, un magnat de la pègre, décide de mettre la main sur trois crânes de métal qui lui permettront de dominer le monde, le Fantôme, assisté par une journaliste new-yorkaise, met tout en oeuvre pour l'empêcher de réussir. 

Sorti en 1996, ce film, réalisé par Simon Wincer (dont le plus grand succès est "Sauvez Willy") est interprété par Billy Zane (le fiancé de Kate Winslet dans "Titanic"), Kristy Swanson, Treat Williams et Catherine Zeta-Jones (oui, oui, la belle brune, à qui l'on pardonnera cet écart). Il est inspiré du comic éponyme, créé par Lee Falk (qui contribua au scénario). 

A titre d'anecdote, notons la présence au casting de Patrick MacGoohan (la vedette de la série "Le prisonnier") dans le rôle du père du Fantôme. 

Malgré un budget confortable (pour l'époque) de 45 millions de dollars, il n'en rapporta qu'un tiers. D'où sa présence sur ce blog.

Dans le comic qui inspira ce film, on sent déjà un doux parfum de pulp. Et après tout, pourquoi se prendre au sérieux, lorsqu'on lit les aventures d'un héros déguisé en collant violet et chevauchant son blanc destrier dans la jungle indienne ? 

Alors, réaliser un film volontaire kitsch, soit. 

Si c'est drôle et assumé, pourquoi pas ? 

Point. 

Nenni. 

Comparer "Le fantôme du Bengale" à la série des Indiana Jones (ne riez pas, je l'ai lu, quelque part sur la toile) tient de l'aveuglement visuel et mental. Authentique nanar, cette série B (soyons indulgents) ne vaut que par les jolis paysages qu'elle nous fait visiter, et par le soin apporté aux décors et aux accessoires. Hormis cela, tout est à jeter. Scénario tenant à peine debout, réalisation poussive et digne d'un épisode de "Walker, Texas ranger", jeu d'acteurs calamiteux (et la VF ajoute encore au désastre, si c'était possible). 

En visionnant (péniblement) ce film, on a l'étrange impression que toute l'équipe tente de nous faire croire à une histoire en laquelle elle n'a aucune foi. Il va sans dire que la mayonnaise ne prend pas et que, rapidement, l'ennui qui guettait jusque là dans un coin, s'empare du spectateur. Enfin, c'est l'effet que m'a fait ce film, en tout cas. 

Dommage, ça aurait pu être amusant. Mais, à ne savoir choisir entre parodie et film sérieux, "Le fantôme du Bengale" ne fonctionne pas.  

Promis, un de ces jours, j'exhume de l'oubli un film qui ne méritait pas d'échouer. 

Ca nous changera. 






(1) : je ne balance pas, mais c'est sur France 4 qu'est (régulièrement) diffusé ce film. Si l'envie vous en prend... 

2 commentaires:

  1. Il est violet, le collant, pas vert!
    Quant à moi, j'ai apprécié ce nanan, sans doute par nostalgie de cette bande dessinée que je lisais avec la (bonne) foi de mes dix à douze ans (je vous parle d'un temps…!)

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    Réponses
    1. Bigre...une coquille...détectée cinq ans plus tard (mieux vaut tard que jamais !). Merci !

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