Guillaume le Conquérant fait partie de ces personnages historiques dont tout le monde (ou presque) connaît le nom, mais dont bien peu de gens peuvent détailler la biographie. Pour peu qu'on s'intéresse à cette période de l'histoire, un film sur le Duc de Normandie, héros de la célèbre Tapisserie de Bayeux, a tout d'une initiative salutaire. Monté avec un budget ridicule et en grande partie financé grâce au crowdfunding, "Guillaume - la jeunesse du conquérant", sorti en 2013 (en catimini), n'a pas connu le succès.
1066 : A Dives-sur-Mer, la flotte normande, menée par le Duc Guillaume, attend que celui-ci donne l'ordre d'embarquer pour l'Angleterre, afin qu'il reprenne la couronne usurpée par son cousin Harold. Le Conquérant, comme on le nommera à la postérité, se remémore son enfance, sa jeunesse et tout ce qu'il eut à traverser pour arriver là où il est, de l'enfant bâtard qu'il fut au futur Roi d'Angleterre.
L'épopée de Guillaume le Conquérant méritait depuis longtemps un film à sa mesure. C'est quasiment un miracle que d'avoir réussi à boucler ce long métrage avec un budget sans doute équivalent à celui des costumes d'un gros film. On ne saurait reprocher à un film son manque de moyens, surtout s'il fait preuve d'ingéniosité et d'ambition. C'est cependant plus du côté de l'esthétique que se situe la bonne surprise de "Guillaume - la jeunesse du conquérant". Utilisant avec talent la lumière et les décors, Fabien Drugeon réussit à immerger son spectateur dans un XIème siècle souvent sale et brutal, mais qui impose un réalisme inattendu, au vu du tout petit budget.
Malheureusement, le scénario est le point le plus faible de ce film : en prenant le parti de n'explorer que la jeunesse de Guillaume (comme annoncé dans son titre), il s'expose à des longueurs et se prive d'un relief. La fin, plutôt abrupte, appelle bien évidemment une suite dont l'avenir est tout sauf certain. Faute d'ambition, "Guillaume - la jeunesse du conquérant" se prive d'une vraie réussite et laisse bien souvent le spectateur sur sa faim.
1066 : A Dives-sur-Mer, la flotte normande, menée par le Duc Guillaume, attend que celui-ci donne l'ordre d'embarquer pour l'Angleterre, afin qu'il reprenne la couronne usurpée par son cousin Harold. Le Conquérant, comme on le nommera à la postérité, se remémore son enfance, sa jeunesse et tout ce qu'il eut à traverser pour arriver là où il est, de l'enfant bâtard qu'il fut au futur Roi d'Angleterre.
L'épopée de Guillaume le Conquérant méritait depuis longtemps un film à sa mesure. C'est quasiment un miracle que d'avoir réussi à boucler ce long métrage avec un budget sans doute équivalent à celui des costumes d'un gros film. On ne saurait reprocher à un film son manque de moyens, surtout s'il fait preuve d'ingéniosité et d'ambition. C'est cependant plus du côté de l'esthétique que se situe la bonne surprise de "Guillaume - la jeunesse du conquérant". Utilisant avec talent la lumière et les décors, Fabien Drugeon réussit à immerger son spectateur dans un XIème siècle souvent sale et brutal, mais qui impose un réalisme inattendu, au vu du tout petit budget.
Malheureusement, le scénario est le point le plus faible de ce film : en prenant le parti de n'explorer que la jeunesse de Guillaume (comme annoncé dans son titre), il s'expose à des longueurs et se prive d'un relief. La fin, plutôt abrupte, appelle bien évidemment une suite dont l'avenir est tout sauf certain. Faute d'ambition, "Guillaume - la jeunesse du conquérant" se prive d'une vraie réussite et laisse bien souvent le spectateur sur sa faim.
Du côté de l'interprétation, malgré toute la bonne volonté des acteurs (souvent des amateurs), on ne peut que pointer la maladresse et un jeu qui sonne souvent "faux". Déclamant leurs répliques, souvent faites de punchlines particulièrement mal à propos, les interprètes, sans doute mal dirigés, échouent à donner vie aux personnages de cette grande saga, à l'exception de quelques seconds rôles.
Plein de bonnes et belles intentions, "Guillaume - la jeunesse du conquérant" est, hélas, un film sans grand intérêt. Le Conquérant méritait mieux.
Un jour, peut-être... Je trouve ça d'ailleurs étonnant qu'il n'ait pas eu une fresque cinématographique à la hauteur de ses exploits. Rien que la bataille d'Hastings pourrait être exploitée. En plus, c'est le moment avec le 950ème anniversaire!
RépondreSupprimerMa famille est normande et ça fait partie de notre patrimoine mais je dois avouer avoir quelques lacunes. Je m'y connais mieux en Débarquement.
J'aurais pu voir ce film mais je me suis dégonflée parce que j'avais peur que ce soit trop nul... Je préfère encore lire des bouquins ou aller voir la Tapisserie (avec les guides audio, c'est assez intéressant)
Ce film a manqué de moyens (mais c'est tout à l'honneur de son équipe d'avoir réussi ce qu'ils ont fait avec pareil budget), mais pêche aussi quant à son ambition...
SupprimerJe ne peux qu'abonder en ton sens en ce qui concerne la Tapisserie de Bayeux, Mel.
Merci de ta fidélité à mon blog :)