samedi 28 janvier 2017

Un petit boulot (2015)


Pascal Chaumeil, réalisateur de "L'arnacoeur" et de "Un plan parfait" nous a quittés il y a peu, juste après la réalisation de "Un petit boulot". Son dernier film, oscillant entre policier et comédie noire, ne rencontra pas le même succès que sa précédente collaboration avec Romain Duris. Ce cocktail, trop rare dans le paysage cinématographique hexagonal, méritait-il un accueil si frileux ?

Comme tous ses copains et collègues, Jacques s'est retrouvé au chômage lorsque l'usine qui faisait vivre la région a fermé. Abandonné par sa compagne et endetté jusqu'au cou, le jeune homme se voit proposer un petit boulot par un des parrains locaux : tuer la femme de celui-ci. D'abord réticent, Jacques finit par accepter et remplit le contrat avec facilité. C'est le début d'une drôle d'histoire, pour Jacques, et peut-être d'une nouvelle vie...

En signant pour ce "Petit boulot", le spectateur est rapidement mis dans le bain : d'abord social, le ton du film prend des allures de comédie, en grande partie grâce aux dialogues (signés par Michel Blanc, auquel ce talent ne sera jamais assez reconnu), avant d'opérer un virage vers le polar, le tout mâtiné d'un brin de romance sur la fin (mais je n'en dirai pas plus, le spoiler est banni de ces colonnes). L'exercice est donc risqué, de vouloir jouer sur plusieurs tableaux, on en conviendra. Là où le film français se contente d'exploiter confortablement un seul thème, quitte à l'user jusqu'à la corde (voire plus), le regretté Pascal Chaumeil ose, avec l'adaptation du roman de Iain Levinson, une audace que l'on n'attendait plus.

Si l'exercice n'est pas totalement réussi, il faut avouer que ce film se regarde avec un vrai plaisir, du début à la fin, ce qui n'était pas arrivé depuis belle lurette dans le cinéma français populaire (non, je ne vise personne...ou presque). Certes, le mélange des genres n'est pas toujours heureux et réussi, et engendre quelques maladresses nuisant à la cohésion de l'ensemble, mais l'ensemble tient mieux qu'on ne pouvait l’espérer. Cette réussite est essentiellement due à un scénario sans temps mort alimenté par des dialogues souvent savoureux et à des interprètes très en forme, surtout en ce qui concerne les seconds rôles. 

Si la prestation de Romain Duris est efficace à défaut d'être remarquable, ceux qui le secondent apportent le supplément d'âme qui donne tout son intérêt au film. Qu'il s'agisse de Gustave Kervern, en débonnaire au bord du gouffre, de la délicieuse Alice Belaïdi, pleine de vie, d'Alex Lutz, en inspecteur sans âme, et bien évidemment du trop rare Michel Blanc, qui nous rappelle ici ses talents de scénariste et de dialoguiste au passage, ce sont eux qui permettent au film de dépasser les espoirs fondés en lui. Au passage, on regrettera la présence de la voix-off, artifice inutile et pesant, puisqu'il assiste le spectateur là où la mise en scène et le montage devraient suffire. 

C'est une agréable surprise que ce "Petit boulot" peut réserver aux amateurs de comédie noire. On est encore à plusieurs coudées sous le niveau des experts en la matière (comme les frères Coen, par exemple), mais ce film, sans être inoubliable, est très au-dessus de la moyenne du cinéma français. Certes, ce n'était pas excessivement difficile.

Ce film a été vu dans le cadre du Movie Challenge 2017, catégorie "Film français".



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lundi 23 janvier 2017

Planète Hurlante (1995)



On ne compte plus les films inspirés de l'oeuvre de Philip K. Dick. Du grandissime "Blade Runner" à "Total Recall", en passant par "Minority Report", cet écrivain a alimenté et alimente encore les scénaristes, au point qu'on met souvent son nom en avant sur l'affiche de films n'ayant qu'un vague rapport avec leur ascendance romanesque. "Planète hurlante" ("Screamers", en version orignale) est loin d'être le plus connu des longs métrages tirés de l'imagination fertile de Dick. Pourtant, avec le temps, cette oeuvre de science-fiction a gagné ses galons auprès des amateurs du genre. 

2078 : la crise de l'énergie a été vaincue grâce à la découverte d'un minerai, le bérynium, présent sur la planète Sirius 6. Mais les radiations mortelles dégagées par ce matériau ont conduit les mineurs à se révolter et à rejoindre l'Alliance dans la guerre l'opposant au Nouveau Bloc Economique. Sur la planète ravagée, les derniers membres de l'Alliance vont devoir affronter bien des dangers, dont les pires sont sans doute les hurleurs, monstres mécaniques prêts à tuer...

Une chose est certaine, au visionnage de "Planète hurlante" (qui eut droit à une suite, sortie en direct-vidéo) : le budget attribué à ce film n'avait rien à voir avec les blockbusters de l'époque. Le québécois Christian Duguay (qui sera amené plus tard à réaliser des films tels que "Jappeloup" ou "Belle et Sébastien, l'aventure continue") a probablement du faire avec les moyens du bord et réviser ses ambitions à la baisse. Cependant, il faut tout de même pointer les maladresses qui émaillent cette série B qui a mis du temps à s'assumer.

On pourra grimacer devant les effets spéciaux un peu cheap  et l'évident manque de moyens qui pesa sur "Planète hurlante", mais on peut aussi en apprécier le côté crade et fatigué, après tout. Ce n'est pas ici que se loge le défaut majeur du film : c'est dans son scénario, parfois confus et tournant sur lui-même que se situe la faille dans la cuirasse. Les enjeux sont rapidement évoqués, et ne donnent pas suffisamment d'intérêt à la quête qu'entreprennent les héros, aussi périlleuse fût-elle.

Il est cependant de nombreux points positifs à porter au crédit de "Planète hurlante", à commencer par son ambiance, que renforcent ses décors à l'abandon et ses interprètes, pour la plupart convaincants. Peter Weller, révélé par "Robocop" et qui ne réussira jamais à s'affranchir du rôle cybernétique offert par Paul Verhoeven (mais je m'égare), incarne ici un officier désabusé et suffisamment badass pour qu'on le prenne en sympathie et contrebalance le jeu maladroit d'Andrew Lauer à ses côtés (et je n'évoque même pas Roy Dupuis, caricatural). La ravissante Jennifer Rubin apporte, quant à elle, une touche féminine (même si elle arrive un peu tard dans l'intrigue). 

On peut voir "Planète hurlante" comme un péché mignon (même si ce terme est particulièrement mal adapté), voire comme un nanar revendiqué et assumé. On a le droit d'y prendre du plaisir, mais ce n'est en rien impératif : on peut aussi passer son chemin.


mercredi 18 janvier 2017

Le chasseur de primes (2010)


Je ne vais pas vous faire l'affront d'exposer les composantes inévitables d'une comédie romantique. Souvent abordé dans ces colonnes, le genre connaît parfois quelques variations de forme, à défaut du fond. Malgré un honnête succès outre-Atlantique, "Le chasseur de primes" n'a pas attiré grand monde dans les salles hexagonales. Pourtant, le duo qu'il affichait avait un certain capital sympathie, avec la présence de Jennifer Aniston (la Rachel de "Friends") et de Gerard Butler (le Léonidas de "300").

Milo Boyd, ancien policier reconverti en chasseur de primes, se voit confier une mission inattendue : mettre la main sur Nicole Hurley, une jeune femme qui ne s'est pas présentée à l'audience devant le juge qui l'attendait. Ce serait une mission de routine si Nicole n'était pas l'ex-femme de Milo. Entraînés malgré eux dans une affaire qui les dépasse, tous deux vont évidemment se rapprocher, voire plus si affinités...

Même si j'avoue une faiblesse pour les comédies romantiques, je ne suis pas prêt à toutes les regarder avec bienveillance, au prétexte qu'elles suivent un sentier connu et rassurant. Dans le cas de ce "Chasseur de primes", réalisé par Andy Tennant, jusqu'ici essentiellement connu pour "Hitch, expert en séduction" et "Anna et le roi"), l'abus de faiblesse est évident. Cette romcom ne fonctionne tout simplement pas.

Artificiellement gonflé par des intrigues et des personnages secondaires qui n'apportent rien à
l'histoire, ce film tente de combler ses vides et son manque de matière à grands coups de pseudo-surprises et d'un suspense en carton. Une des échappatoires consiste alors à se réfugier dans la sympathie que peuvent générer les personnages. Dans le cas présent, c'est également peine perdue. A part quelques séquences où ils peuvent se montrer un peu attendrissants, les deux protagonistes, caricatures ambulantes, génèrent plus d'agacement que d'attachement. C'est fâcheux, mais l'on ne peut que comprendre les nombreuses nominations que ce film reçut aux Razzie Awards (pire acteur, pire actrice, pire couple à l'écran et pire film, rien que cela). Mademoiselle Aniston, vous pouvez faire mieux qu'utiliser votre jolie plastique et votre charmant sourire dans de piètres comédies. Monsieur Butler, il faut arrêter avec cette chemisette, merci.

On a beau être en territoire balisé, voire connu, on est en droit d'attendre un minimum d'une comédie romantique. Quand même la sympathie qu'on peut éprouver pour ses interprètes ne suffit pas, force est d'admettre que "Le chasseur de primes" est très oubliable.


vendredi 13 janvier 2017

Randonneurs amateurs (2016)


La randonnée est dans l'air du temps. Les œuvres fictionnelles traitant de ces voyages tant intérieurs qu'extérieurs sont légion, depuis quelques années, le meilleur y côtoyant le moins bon. On songé évidemment au superbe "Into the wild" ou, à l'autre extrémité du spectre, aux "Randonneurs" de Philippe Harel, pour ne citer qu'eux. Avec pourtant sur l'affiche la présence de Robert Redford et de Nick Nolte, "Randonneurs amateurs" est passé à côté de son public, du moins en France. Cette adaptation d'un roman biographique de Bill Bryson, que Robert Redford  souhaitait adapter depuis longtemps, méritait-elle cette sortie de route ?

Écrivain couronné de succès, Bill Bryson décide de ne pas se consacrer à sa retraite et à sa famille. Bien que sa femme soit opposée à ce projet, il décide d'entreprendre l'Appalachian Trail, une longue randonnée de plus de 3000 kilomètres entre Georgie et Maine. Parce que sa femme l'alerte sur les dangers de pareille aventure, il décide de se faire accompagner par un de ses amis. Seul Stephen Katz, qu'il a perdu de vue depuis longtemps, répond à l'appel. Commence alors pour les deux compagnons une longue et éprouvante marche...

L'adaptation du livre de Bryson a pris du temps, et est passée par maintes phases. Si Redford avait envisagé d'y retrouver son complice Paul Newman, c'est finalement Nick Nolte qui se retrouve à ses côtés. De même, l'âge des protagonistes est fortement modifié puisque, de quadragénaires, ils deviennent des retraités à l'âge du bilan, pour qui le périple est bien moins confortable. Ces écarts notés, on peut embarquer pour le voyage, après une phase un peu longuette où le héros doit convaincre ses proches, et surtout sa femme (incarnée par la divine Emma Thompson).

Que dire de cette ballade dans un décor qui donne envie d'enfiler les chaussures de randonnée ? Admettons tout simplement qu'elle aurait pu être plus réussie et que, si on y prend parfois plaisir, le sentier est parfois escarpé. On regrettera un vrai manque d'équilibre entre les différentes parties de l'histoire, nos deux randonneurs passant rapidement d'une marche douloureuse en début de périple, à une progression plus facile, sans transition. Certes, l'adaptation de l'histoire vécue par Bill Bryson fut laborieuse et on sent au visionnage le passage entre les mains de plusieurs scénaristes (dont Michael Arndt, crédité sous pseudonyme). La faute en incombe à une réalisation souvent pataude et manquant d'ambition, Ken Kwapis ayant visiblement oublié qu'il n’œuvrait pas ici pour le petit écran. 

Le plus grand plaisir que provoque ce "Randonneurs amateurs", hormis les fourmis dans les pieds et l'envie de prendre son sac à dos, est la présence des acteurs qui donnent vie à ce film. Qu'il s'agisse de Robert Redford, assumant enfin son âge et qu'on ne remerciera jamais assez pour ce qu'il fit pour le septième art, de Nick Nolte, en ours mal léché qu'on se surprend à apprécier, de l'indispensable Emma Thompson ou de la trop rare Mary Steenburgen, tous ces "vieux" acteurs pourraient en remontrer à pas mal de la "jeune" génération.

Les atouts de "Randonneurs amateurs" arrivent à peine à compenser ses défauts et il faut reconnaître que l'on n'est pas devant le film jubilatoire annoncé sur l'affiche. Vite oublié, ce long métrage n'est pas le grand voyage promis, mais reste une petite ballade sympathique. 






dimanche 8 janvier 2017

The lobster (2015)


Il existe mille moyens d'aborder un sujet de société, en particulier au cinéma. Pour évoquer la solitude et les rapports amoureux, le grec Yorgos Lanthimos a choisi de passer par le biais de la fable dystopique avec "The lobster" (si ce titre avait été traduit, nous aurions eu un film nommé "Le homard"). Avec Colin Farell dans le premier rôle et quelques acteurs très bankables derrière lui, ce film est pourtant passé sous les radars de pas mal de spectateurs, malgré quelques jolies récompenses (dont le prix du jury à Cannes).

David vient d'être quitté par sa femme, à son grand désespoir. La vie en couple étant devenue la norme, il se voit obligé de séjourner dans un hôtel où il a quarante-cinq jours pour trouver un ou une partenaire. Si, dans ces délais, il n'est pas tombé amoureux, il sera transformé en animal. 
A l'extérieur, des rebelles prônent la vie en solitaire et s'interdisent toute relation sentimentale. Découvrant les bienfaits de l'absence d'amour, David s'enfuit, les rejoint, mais rien n'est simple...

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le pitch de "The lobster" est original, voire culotté. Pointer du doigt les permanentes injonctions au bonheur, forcément à deux, est un parti-pris inattendu au cinéma, art où la romance est souvent reine. Dans sa première partie, celle qui se passe au sein de cet hôtel pour le moins original, on se régale souvent, on grince parfois des dents, bref : on est dans la satire, et elle est plutôt réussie. Dans des décors remarquables (on remerciera une nouvelle l'Irlande d'être un aussi joli pays), les séquences souvent délectables font souvent mouche. Qu'il s'agisse de la chasse aux solitaires ou des exposés mettant en évidence les avantages à n'être pas seul(e), "The lobster" réussit à dénoncer nombre des standards de nos sociétés. 

Mais, dans sa deuxième partie, celle qui se déroule hors de l'hôtel, l'intérêt du film décroît rapidement, comme si Lanthimos avait utilisé tous ses arguments précédemment et n'avait plus rien à dire ou ne savait pas comment conclure son raisonnement. Une fois dehors, le héros apathique (remarquablement interprété par Colin Farell) ne semble pas pour autant libéré du carcan où l'on voulait l'enfermer, tout comme le scénario tourne souvent à vide. La fable grinçante initiée par l'arrivée de David dans l'hôtel perd alors de sa saveur acide, et c'est bien dommage.

On regrettera d'autant plus cette deuxième moitié de film ratée que "The lobster" dispose d'une vraie identité, tant esthétique que sonore et que son interprétation est elle aussi remarquable. Qu'il s'agisse du déjà nommé Colin Farell, de la délicieuse Rachel Weisz, de Ben Wishaw ou de John C. Reilly (et encore, je ne nomme pas tous les seconds rôles), tous ceux qui donnent vie à cette fable sont remarquables, ou presque. 

S'il avait conservé du début à la fin le ton grinçant et souvent drôle de sa première partie, "The lobster" aurait été une comédie dystopique caustique et très réussie. Hélas, sa seconde moitié plombe très sérieusement ce film et, à force de pesanteur, n'en fait qu'une demi-réussite, ou un demi-échec, c'est selon.


mardi 3 janvier 2017

Moonwalkers (2016)


On nous cache tout, on nous dit rien, c'est bien connu. Difficile de faire un pas sur Internet sans tomber sur un complotiste, persuadé que la vérité est ailleurs. Un des exemples les plus fameux de conspirations sur le mode "plus c'est gros, plus ça passe" est celle ayant entouré l'alunissage de la mission Apollo XI, en 1969. Pas mal de nos semblables restent persuadés que tout ceci ne fut qu'une fumisterie, et que les images d'Armstrong et Aldrin furent le fruit d'un tournage en studio, sous la houlette de Stanley Kubrick himself. Pour son premier film, Antoine Bardou-Jaquet a voulu raconter l'histoire de cette prétendue mystification, avec "Moonwalkers". Malgré la présence de Rupert Grint et de Ron Perlman au générique, ce ne fut pas le triomphe attendu. 

Juillet 1969 ; au plus fort de la Guerre Froide, la NASA envoie la mission Appolo XI vers la Lune. Le spectre de l'échec plane au dessus de cette mission et la CIA décide d'envoyer Tom Kidman, revenu du Viet-Nâm, en Grande-Bretagne. Là, il devra convaincre Stanley Kubrick de tourner une version studio de l'alunissage. Mais rien va ne se passer comme prévu et Kidman va aller de surprise en surprise au Royaume de sa Gracieuse Majesté.

Pour un premier film, le moins que l'on puisse dire, c'est que Antoine Bardou-Jaquet frappe fort, ou du moins vide dès ses premières images pratiquement tout son chargeur, quitte à ne plus avoir de munitions pour la suite. Ce buddy-movie sous acide (et autres substances en vogue à l'époque) affiche clairement son ambition esthétique , dès le générique animé (et plutôt remarquable). Entre situations improbables, décors très seventies et personnages déjantés, "Moonwalkers" propose un voyage dans une époque, quitte à la caricaturer, mais sans cependant assumer totalement son côté farce.

La deuxième facette du film louche vers l'affrontement entre gangsters, façon Guy Ritchie, modèle évident du réalisateur. Dès que les armes sont sorties, et elles peuvent prendre la forme d'un fusil à pompe comme d'une pelle de chantier, c'est une violence elle aussi caricaturale qui prend le pas et contraste avec l'ambiance psychédélique des séquences consacrées au tournage du fameux film.  On pourra regretter que ce grand écart entre deux styles donne au long métrage un aspect bicéphale qui lui nuit souvent. 
Le duo, a priori improbable, composé de l'immense Ron Perlman et de Rupert Grint, fonctionne bien, mais ne suffit hélas pas à faire de "Moonwalkers" une vraie réussite, malgré de sympathiques prestations en ce qui concerne les seconds rôles (je songe notamment à Robert Sheehan). Enfin, pour finir par une note plus positive, on se régalera avec la bande originale qui contient quelques standards de l'époque (le contraire aurait été maladroit), forcément délicieux à l'oreille, surtout quand ils illustrent les séquences les plus drôles du film. 

Souvent bancal, parfois maladroit, "Moonwalkers" est un divertissement sympathique et dynamique, qui aurait sans doute gagné à exploiter plus avant son outrance, quitte à laisser de côté sa partie axée sur l'action. On se régalera cependant de son esthétique, quitte à ce qu'il ne marque pas les mémoires.