mardi 27 mai 2014

Le lièvre de Vatanen (2006)


La carrière de Christophe Lambert, ex-star des années 80, est un véritable phénomène. Arrivé au sommet en quelques films (souvenez-vous de "Greystoke" et de "Subway"), il a réussi, en accumulant les pires choix et les erreurs de parcours, à s'offrir une des plus belles collections de navets qui soient. Des suites pitoyables de "Highlander" à "Beowulf" en passant par "Vercingetorix", Christophe Lambert a maintes fois donné lieu à des critiques assassines, mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il est toujours sincère dans ses choix, en tant qu'acteur ou producteur. 

Photographe reconnu, Tom Vatanen craque, alors que son employeur l'a envoyé prendre des clichés particulièrement sordides de jeunes gens décédés d'overdose. Lorsque sa voiture percute un lièvre, sur une route canadienne, il va se mettre en tête de sauver l'animal, puis s'y attachera. Abandonnant du même coup son existence superficielle, Vatanen va, toujours accompagné de "son" lièvre, découvrir un nouveau sens à sa vie et faire des rencontres surprenantes...

Le roman dont est tiré "Le lièvre de Vatanen" (et qui a déjà donné lieu à une adaptation, en 1977, sous le titre "L'année du lièvre") est, paraît-il, un best-seller en Finlande. On peut comprendre, donc, que Marc Rivière, le réalisateur, scénariste et producteur de ce long métrage, ait jeté son dévolu sur cette histoire.La littérature nordique a le vent en poupe (et c'est souvent bien mérité), mais il ne faut cependant pas imaginer que tout ce qui vient du froid attirera le public. En l'occurence, n'allons pas par quatre chemins : "Le lièvre de Vatanen" est raté.

Ne trouvant jamais le ton juste, entre fable humaniste et comédie loufoque, le réalisateur ne choisit jamais sa voie et finit par livrer un produit bancal, auquel on ne croit pas un instant. Pétri de bonnes intentions au départ, mais torpillé un traitement au petit bonheur la chance, le film est vite laborieux, voire pénible.

On pourrait se consoler avec le casting mais là aussi, le ratage est complet. De notre Christophe Lambert national (ou international, allez savoir) dans le rôle principal, à François Morel, en passant par Julie Gayet, les interprètes sont bien peu crédibles et donnent l'impression d'être prisonniers d'une histoire à laquelle personne ne croit. 

Sous des dehors de conte initiatique, "Le lièvre de Vatanen" est finalement une simili-farce pataude et caricaturale, souvent ridicule et jamais touchante. Le roman d'origine méritait sans doute mieux.


jeudi 22 mai 2014

Idiocracy (2006)


Le cinéma, et en particulier celui qui explore la science-fiction, met souvent en évidence les défauts de nos sociétés en imaginant ce que pourrait devenir notre monde à l'avenir. Certains films posent ces questions de façon presque imperceptible, laissant les spectateurs se questionner et débattre à l'envi, d'autres (plus rares) y vont avec de gros sabots. Objet filmique méconnu (que j'aurais laissé filer sans la grande perspicacité du très recommandable Ciné Fusion), "Idiocracy" (aussi connu sous le nom de "Planet Stupid" pour sa sortie DVD) n'y va pas avec le dos de la cuillère pour délivrer son propos. Réalisé et co-scénarise(1) par Mike Judge, qui avait déjà commis "Beavis et Butt-Head se font l'Amérique", ce film n'est jamais sorti en France et n'est trouvable qu'en DVD.

Afin d'expérimenter l'hibernation, l'armée américaine décide de plonger dans un sommeil artificiel deux citoyens étasuniens : Joe, un militaire brillant par sa médiocrité, et Rita, une prostituée. L'expérience tourne mal et les deux cobayes sont oubliés pendant 500 ans. Durant cette période, les Etats-Unis ont vu leur niveau intellectuel baisser dramatiquement, à grands coups d'émissions télévisées abrutissantes, de consommations de sodas et de fast-foods. 
Devenu du coup l'homme le plus intelligent du monde, le peu remarquable Joe va se trouver parachuté dans les plus hautes sphères d'un monde où la bêtise règne. 

Sous ses dehors de comédie parfois épaisse, "Idiocracy" est une farce féroce qui, dès ses premières minutes, fait froid dans le dos. Les premières séquences, si elles paraissaient un brin excessives lors de la sortie du film, sont d'ores et déjà d'actualité (il suffit de jeter un œil à n'importe quelle émission de télé-réalité ou au premier spot publicitaire venu). Pouvant sans rougir être qualifié de visionnaire, "Idiocracy", même si c'est fait avec un trait parfois épais, met en évidence pas mal des traits de nos sociétés occidentales : la bêtise érigée en vertu, la consommation outrancière comme un mode de vie, la femme uniquement considérée en tant qu'objet sexuel et l'homme n'utilisant que la partie la plus reptilienne de son cortex.

Mené par une distribution faite d'inconnus (ou presque, l'acteur principal, Luke Wilson, n'ayant pas brillé à Hollywood), "Idiocracy" se concentre sur son propos, ne laissant jamais la forme l'emporter sur le fond. Corrosif comme rarement un film l'aura été, il n'épargne rien ni personne et ne fait aucun compromis. Dans un monde où la stupidité l'a emporté, et où les grandes marques ont réduit la Terre à une immense décharge stérile, les différents chapitres de cette fable au vitriol sont remarquablement mis en scène, rendant le propos encore plus virulent.

Devenu culte depuis sa sortie, "Idiocracy" fait l'objet, dans son pays d'origine, d'un véritable retour en grâce depuis quelques années. Dans nos contrées, ses aficionados sont plus rares, mais il gagnerait à être visionné et reconnu, tant sa parole est juste.

On pardonnera donc les gags un peu lourds qui émaillent ça et là "Idiocracy" et les effets spéciaux en carton (le budget total du film doit équivaloir au budget "cantine" d'un volet de "Transformers"). D'une pertinence rare et d'une impertinence qui fait du bien, ce film possède l'impact d'un direct au foie. Après l'avoir visionné, on peut raisonnablement se dire que l'avenir qui y décrit pourrait ne pas attendre cinq siècles. 





(1) : le deuxième scénariste est un certain Etan Cohen...à ne pas confondre avec Ethan Coen, le co-réalisateur de "The big Lebowski" ou "O' Brother".

samedi 17 mai 2014

Les Bidochon (1996)


L'adaptation d'une bande dessinée est un exercice délicat, auquel bien des réalisateurs se sont essayés, souvent sans grande réussite, plus rarement avec succès. Dans la catégorie (bien remplie) des transpositions ratées, on pourrait citer, en vrac et sans préférence, les passages à l'écran de personnages tels que Lucky Luke ou Astérix (à l'exception du film réalisé par Alain Chabat). Les réussites sont plus rares et il faut aller chercher loin pour en dénicher. Avant la vague actuelle d'adaptations (on pourrait parler de pillage, parfois), certaines pièces notables du neuvième art ont été portées à l'écran. Ce fut le cas, en 1995, des célèbres Bidochon, couple de français moyens, beaufs caricaturaux, que Christian Binet avait créé avec le succès que l'on sait.

Robert et Raymonde Bidochon se sont rencontrés par le biais d'une petite annonce, avant de se marier, puis de se retrouver engoncés dans la routine. 
Ces deux Français plus que moyens semblent concentrer à eux deux toutes les médiocrités possibles. Coincés dans leur banlieue et leurs habitudes, ils vont participer à un jeu télévisé qui pourrait bien changer leurs vies...ou pas.


Serge Korber n'a guère de lettres de noblesse, en matière de cinéma. Connu essentiellement pour avoir réalisé "Sur un arbre perché" et "L'homme orchestre", deux comédies ne tenant debout que grâce à leur interprète principal (le grand Louis de Funès), ce réalisateur a connu, dans les années 1970, une période peu glorieuse où il réalisa plusieurs films pornographiques, avant de revenir au cinéma traditionnel, puis de bifurquer vers la télévision. Sans aucunement méjuger ce metteur en scène au vu de son parcours, force est cependant de constater que son talent est bien maigre.

On comprend donc mal pourquoi le projet d'adaptation d'une bande dessinée du calibre des "Bidochon" fut confié à ce réalisateur. L'incompréhension peut virer à la stupeur au vu du casting : derrière Jean-François Stévenin et Anémone, on remarquera la présence de Daniel Gélin, Annie Girardot et Jean-Pierre Cassel, ainsi qu'Elie Semoun, Arthur (oui, l'animateur), Richard Darbois (une des grandes voix du doublage francophone), Jean-Luc Bideau, et j'en oublie.

Ces interprètes, visiblement décidés à bien s'amuser, tentent de sauver le film, torpillé dès le début par un scénario poussif, mille coudées sous le niveau du matériau d'origine. Alors que les planches de Binet brillaient par leur ton corrosif, le film accumule dès le début le registre de la caricature épaisse et des gags faciles. Alors que les personnages de la bande dessinée (et particulièrement Robert) étaient vite détestables, on prend ceux du film en pitié, devant les situations qui les accablent.

Non seulement, "Les Bidochon" n'est jamais drôle, mais il tombe régulièrement dans les travers que l'oeuvre originale vilipendait. Il s'agit au final d'un ratage en bonne et due forme, un de plus à mettre à l'actif de Serge Korber (le dernier, fort heureusement).


lundi 12 mai 2014

Parkland (2013)


L'assassinat du Président Kennedy a déjà maintes fois inspiré le septième art. On songera, bien évidemment, au "JFK" d'Oliver Stone ou, de façon moins directe, au remarquable "I comme Icare" de Henri Verneuil. Le projet "Parkland", initialement destiné à être une mini-série pour la célèbre chaîne HBO, était porté par Tom Hanks et Gary Goetzman.Tiré du livre "Four days in November : the assassination of President John F. Kennedy" de Vincent Bugliosi, c'est finalement sous la forme d'un film, le premier du jeune réalisateur Peter Landesman que l'oeuvre débarqua sur les écrans, l'an dernier, cinquante ans après les faits. Si le film était modeste, son accueil le fut plus encore...

22 novembre 1963, Dallas : alors que le Président des Etats-Unis vient de rencontrer son destin, l'hôpital de Parkland va accueillir ce patient aux portes de la mort. Un jeune interne va devoir prendre en charge le corps mutilé de l'homme le plus important du monde. Au dehors, les événements se précipitent. Tandis que le peuple est mortifié par ce qui vient de se passer, les services secrets s'entre-déchirent, sous les yeux d'une veuve hébétée. Les heures qui suivent changeront l'histoire des Etats-Unis.

Filmé comme un documentaire, caméra à l'épaule (ce qui peut vite être agaçant, dans bon nombre de films), "Parkland" s'attarde sur le parcours d'êtres humains ordinaires dont l'existence fut bouleversée par ce jour funeste. Sans s'attaquer au volumineux dossier que représenterait le volet criminel de l'affaire, le scénario ne s'engage dans aucune des thèses entendues ça et là, pour se pencher sur les multiples drames humains que déclencha l'assassinat de JFK. Des médecins qui prirent en charge le cas désespéré de JFK au cameraman amateur qui captura les seules images du meurtre, en passant par la famille du principal suspect, tous voient leur vie à jamais bouleversées par ce qui s'est passé à Dallas ce jour-là. En ancien journaliste, Peter Landesman, livre un film bouleversant, même si les multiples angles de vue peuvent désarçonner le spectateur lambda.

Remarquablement interprété (même si j'émettrais quelques réserves quant à la façon de jouer de Zac Efron) et esthétiquement installé dans un réalisme qui l'honore, "Parkland" bascule, dans sa deuxième partie dans un constat amer du chaos s'installant dans la vie de ses protagonistes. Dès le décès de Kennedy prononcé, les rivalités, les haines se déchaînent, face à la situation inédite et inacceptable pour beaucoup. Enfin, le dernier acte du film est celui où chute le rêve américain, où sont perdues toutes les illusions. On pourrait regretter que le film n'aille pas sur le terrain de l'enquête et ne prenne pas position sur ce qui a pu se passer ce jour là, à Dallas. Assumant jusqu'au bout son parti pris initial, "Parkland" décrit, à hauteur d'homme, les conséquences d'un drame bigger than life. Réussi de bout en bout, il mérite d'être vu.


mercredi 7 mai 2014

Mindscape (2013)


Le cinéma espagnol, et en particulier sa branche fantastique, a généré ces dernières années quelques petits bijoux : on songera avec un frisson à de futurs classiques comme "L'orphelinat" ou "Le labyrinthe de Pan". Afin de mieux promouvoir le septième art ibérique, Jaume Collet-Serra (réalisateur du remarqué "Esther" et de "Sans identité") et Juan Sola ont créé la société de production Ombra Films, dont "Mindscape" est la première production. Réalisé par Jorge Dorado (qui fit ses premières armes en assistant notamment Pedro Almodovar et Guillermo del Toro, et dont c'est ici le premier film), le long métrage, pourtant remarqué dans quelques festivals et nominé à plusieurs cérémonies, n'a pas eu l'honneur de sortir dans les salles françaises. Pire encore, il est introuvable en DVD et il faut avoir la chance de disposer des bonnes chaînes pour le visionner. 

Employé par la société Mindscape, John Washington a un étrange métier : il pénètre dans l'esprit des gens, afin de comprendre ce qui ne va pas chez eux. Alors qu'il vit douloureusement le deuil de son épouse et de leur fils, il sevoit confier par son employeur une mission a priori simple : comprendre pourquoi la jeune Anna refuse de se nourrir. Cette adolescente pose en effet bien des problèmes à sa mère et à son beau-père. 
En étudiant le cas de la jeune fille, John va vite être fasciné : est-elle victime de sévices, ou s'agit-il d'une psychopathe ?


Un héros en proie à un traumatisme, une affaire étrange sur laquelle il doit faire preuve de sa sagacité : on a connu des pitchs plus originaux, certes, mais cette vieille recette a donné aussi quelques perles. Le résumé de "Mindscape" était prometteur : l'esprit humain, surtout lorsqu'il est perturbé, peut donner matière à des histoires passionnantes, souvent complexes, certes, mais souvent accrocheuses. C'est le cas pour ce film, mais en partie seulement, car en refusant de multiplier les rebondissements, "Mindscape" accuse vite quelques longueurs qui pourront décevoir les amateurs du genre. Ceux-là auront tôt fait de se faire leur propre idée sur ce qui se passe, quitte à penser que le film aurait encore gagné en complexité. 

La plus grande réussite du film reste cependant son interprétation, en tout point magistrale. Mark Strong, monolithique, donne ici toute la mesure de son talent, jusqu'ici cantonné aux petites lignes des affiches. Face à lui, la jeune Taissa Farmiga (échappée de la série "American Horror Story") est remarquable, conférant à son personnage une aura d'innocence vénéneuse qui ne laisse pas indifférent. Et que dire du reste du casting, tout à fait somptueux...

Enfin, l'esthétique générale de "Mindscape", qu'il s'agisse des décors, de la lumière et même du rythme imposé par sa réalisation et son montage, joue également en la faveur de cette oeuvre qui aurait décidément mérité d'être mise plus en avant. Cerise sur le gâteau, la bande originale est également de bonne facture.

Porté par une interprétation sans faille et une réalisation qui fait régner la tension du début à la fin, "Mindscape" souffre hélas d'un scénario qui n'est pas à la hauteur de ses promesses. Ayant placé la barre très haut, le film peut donc décevoir, même si, d'un point de vue purement formel, c'est une grande réussite (pour une première fois).



vendredi 2 mai 2014

Seize ans ou presque (2013)



La comédie française est malade. Bon nombre d'observateurs du cinéma français en conviennent : ce registre où existait, il n'y a pas si longtemps, un savoir-faire inimitable est aujourd'hui dans un piètre état. Alors que, de l'autre côté de l'Atlantique, ce genre a opéré un virage (éminemment discutable) vers le trash et que le cinéma britannique continue d'explorer avec succès les travers de la société, les productions hexagonales continuent d'exploiter ad nauseam des grosses ficelles, espérant toucher le jackpot décroché par Dany Boon et ses productions. Bien souvent, cela fonctionne, aussi étonnant que cela paraisse (je ne cite pas de titres, la place manque). Parfois, le public ne se laisse pas avoir : "Seize ans ou presque" avec, en tête d'affiche Laurent Lafitte (qui sortait pourtant d'un succès avec "De l'autre côté du périph") s'est sévèrement ramassé, l'an dernier. 

Avocat brillant, philosophe admiré, Arnaud Mustier fait de l'ombre à Jules, son jeune frère, de quinze ans son cadet, en pleine adolescence 'amis qui vit fort bien cette étape).  Alors que tous deux doivent partager l'appartement familial en l'absence de leurs parents, Arnaud est soudain victime d'un étrange syndrome : victime de ses hormones, il va alors vivre l'adolescence qu'il n'a jamais connu, sous le regard ébahi de Jules, bientôt dépassé par ce grand frère prêt à tout pour rattraper le temps perdu.


Clairement, "Seize ans ou presque" se veut un teen-movie, genre souvent peu glorieux (on pense évidemment à de "grands" moments de cinéma comme la série des "American Pie"). Le trait est épais, les gags pas toujours très fins, mais le but est d'amuser et, au final, de fédérer. Enfin, tout cela, c'est la théorie, parce que "Seize ans ou presque" n'est que peu drôle et est souvent agaçant. Caricaturant à outrance les adolescents, étrange peuplade boutonneuse n'aspirant visiblement qu'à pratiquer le jeu vidéo, le binge-drinking et la masturbation. Tristan Séguéla, dont c'est ici le premier film de fiction, accumule les lourdeurs et les répétitions, ne déclenchant chez ses spectateurs qu'un rare sourire de temps à autre, mais jamais l'éclat de rire légitimement espéré. 

Le maigre espoir suscité par le pitch de base (à savoir la métamorphose du personnage principal et sa confrontation à un univers dont il ne connaît rien) est rapidement torpillé par les temps morts et les clichés accumulés par le scénario. Alors que la caricature aurait pu être fine et efficace, elle devient vite grasse et pénible à suivre.

Du côté des interprètes, on pardonnera bien volontiers aux plus jeunes membres du casting, eu égard à leur peu d'expérience (pour la plupart, il s'agit de leur premier film...et sans doute de leur dernier). On sera moins indulgent avec Laurent Lafitte ("Membre de la comédie Française", comme le martèle le générique), qui cabotine ici comme jamais, au point d'être vite agaçant. Face à lui, seuls Christophe Malavoy et François Rollin (dans un petit rôle, mais c'est toujours ça de pris) s'en sortent sans trop de dommages. 

La comédie française est malade. Faudra-t-il qu'elle meure pour ressusciter sous une nouvelle incarnation ? Si c'est le cas, il ne sera guère besoin d'attendre longtemps, tant les films pseudo-comiques se chargent de l'envoyer ad patres.