Robin dit "des bois", parce qu'il habite dans les bois, justement, trouve que voler les pauvres, c'est un bon moyen de gagner sa vie. Et, comme il aimerait bien racheter la maison close où il passe le plus clair de son temps, parce que c'est trop cool de boire des coups entouré de femmes de petite vertu, Robin, avec son acolyte Tuck, décide de monter un gros coup.
Je vais être franc avec vous, amis lecteurs. Je suis bien incapable d'aller plus loin dans le résumé de "Robin des bois, la véritable histoire", de et avec Max Boublil, tout simplement parce que j'ai arrêté le visionnage, que dis-je, le massacre, après dix minutes (qui me parurent une éternité). Et pourtant, j'étais en demande : en ces temps troublés où la peur rôde dans chaque coin de notre esprit, où l'on cherche désespérément un prétexte au rire, fût-il facile, je pense que même une comédie de Fabien Onteniente m'aurait fait sourire.
Mais là, non, ce qui aurait pu être un remède fut pire que le mal. Comment peut-on monter un film basé sur autant de bêtise et de vulgarité crasse ? Est-il possible que des professionnels du septième art se disent que l'accumulation de scènes pipi-caca, de clichés machistes puisse donner un film digne de ce nom ? En visionnant le début de "Robin des bois, la véritable histoire", j'ai eu le sentiment d'avoir marché dans un truc sale qui aurait du rester dans le caniveau.
Sans doute n'ai-je pas compris qu'il fallait prendre tout cela avec un deuxième, voire un troisième ou un quatrième degré, me rétorqueront ceux qui ont goûté l'humour de ce film (ils ne sont pas si nombreux, au vu des faibles audiences de ce film). J'ai tendance à douter de la présence même de ces degrés et de leur maîtrise par ceux qui commirent cet accident cinématographique. Visiblement bricolé à la va-vite par Max Boublil et sa bande de potes, cette innommable bouse ne mérite qu'une destination : l'oubli.