Devenu depuis culte pour bon nombre de ceux qui l'ont découvert, "Mes meilleurs copains" est l'exemple-type du film dont on oublie qu'il fut un échec au box-office. Pour tout vous dire, ami(e)s lecteurs(trices), c'est à des films comme celui-là que ce blog doit son existence. En hommage au merveilleux Jean-Pierre Bacri, qui n'a pas fini de nous manquer, voici un billet consacré à un de mes plaisirs (même pas coupables) de cinéma.
Découvert par hasard, il y a des années de cela, "Mes meilleurs copains" est l'un de mes films fétiches, de ceux qu'il m'arrive de revoir régulièrement, comme si je retrouvais à chaque fois de vieux amis. Ne vous attendez donc pas, chers lecteurs, à une critique en bonne et due forme, mais plutôt à un coup de projecteur sur ce morceau de cinéma.
Pourtant, le tournage de ce qui reste l'un des meilleurs films "de pote" du cinéma hexagonal fut compliqué. Entre des conditions météorologiques désastreuses et une ambiance délétère, "Mes meilleurs copains" aurait pu tourner au fiasco. Il n'en est rien et c'est sans doute parce que les comédiens qui incarnent cette bande d'amis qu'on aimerait avoir donnent ici le meilleur d'eux-mêmes. Reconnaissons aussi la qualité des dialogues, écrits par Christian Clavier et Jean-Marie Poiré, les mêmes qui allaient commettre peu après "Les visiteurs".
Malgré leurs défauts, on sent, on sait que les cinq amis du titre ne cesseront jamais de s'aimer, que cette amitié est de celle qui survit à tout. En comparaison, d'autres tentatives, plus récentes, de "film de potes" paraissent bien pâles : à aucun moment ce lien ne fut tangible dans le pourtant acclamé "Les petits mouchoirs". Parce que c'était ce film, parce que c'était moi, pourrait-on dire, en copiant la célèbre formule. Certains de ces copains se retrouveront plus tard, dans quelques jolis films, prouvant au passage que l'amitié n'était pas qu'à l'écran.
Si "Mes meilleurs copains" avait connu lors de sa sortie le succès qu'il méritait, la comédie française s'en serait sans doute mieux portée. Qui sait si on aurait eu droit aux "Visiteurs" (et à leurs pitoyables séquelles) et si la carrière de Christian Clavier aurait pris pareil tour ? Cette question restera sans réponse mais je continuerai à voir et revoir cette inséparable bande...with a little help from my friends.