Lorsqu'approchèrent les 500 ans de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, les projets de célébration furent nombreux. Parmi eux, plusieurs films furent produits pour raconter l'histoire d'un homme qui voulut repousser l'horizon, avec les conséquences que l'on sait. Arrivé dans les mains de Ridley Scott, "1492 : Christophe Colomb" offrit à Gérard Depardieu un rôle digne des plus grandes stars hollywoodiennes. Si le film eut un succès honorable, quoiqu'en deçà de ce qu'on put espérer, en France et en Europe, il fit un four aux Etats-Unis. Presque trente ans plus tard, penchons-nous sur son cas.
En Europe, au XVème siècle, le navigateur Christophe Colomb peine à financer l'expédition qu'il veut mener. Selon lui, il est possible de rejoindre les Indes en passant par l'ouest et en affrontant l'Océan Atlantique. C'est à la cour d'Espagne qu'il sera entendu. Ses trois navires pourront prendre le large et, après un long et éprouvant voyage, Colomb pose enfin le pied sur un nouveau monde, que l'ancien va s'atteler à coloniser, et qu'importe le prix à payer. Colomb, lui, saura-t-il rester fidèle à ses idées et ses nobles valeurs ?
Avec "1492 : Christophe Colomb", Ridley Scott, qui avait hérité du projet ambitieux après que celui-ci soit passé dans les mains de Francis Ford Coppola et d'Oliver Stone (pour ne citer qu'eux), se devait de ne pas rater un rendez-vous avec l'histoire. A l'arrivée et avec quelques décennies de recul, c'est plutôt l'amertume qui prévaut. On est loin des grandes et mémorables réussites qu'a su parfois nous offrir ce cinéaste capable du meilleur ("Blade Runner", "Alien", par exemple) comme du pire ("Robin des bois" ou "Prometheus", dans ma liste personnelle).
Si, sur certaines séquences, on reconnaît au premier coup d’œil la patte de Ridley Scott (patte parfois un brin lourdaude, si vous voulez mon avis), "1492 : Christophe Colomb" a souvent des allures de téléfilm de luxe, le réalisateur ne sachant pas trop comment aborder telle ou telle scène. De plus, les scénaristes ont cru malin d'agrémenter l'histoire de quelques ajouts dont, avec le recul, on se serait bien passé. Ainsi, on a droit à un méchant caricatural (et forcément joué par Michael Wincott, spécialiste de ce genre de rôle, à l'époque) qui n'apporte pas grand chose à l'histoire et donne l'impression d'être là pour enrichir l'intrigue d'un film trop long.
Avec "1492 : Christophe Colomb", Ridley Scott, qui avait hérité du projet ambitieux après que celui-ci soit passé dans les mains de Francis Ford Coppola et d'Oliver Stone (pour ne citer qu'eux), se devait de ne pas rater un rendez-vous avec l'histoire. A l'arrivée et avec quelques décennies de recul, c'est plutôt l'amertume qui prévaut. On est loin des grandes et mémorables réussites qu'a su parfois nous offrir ce cinéaste capable du meilleur ("Blade Runner", "Alien", par exemple) comme du pire ("Robin des bois" ou "Prometheus", dans ma liste personnelle).
Si, sur certaines séquences, on reconnaît au premier coup d’œil la patte de Ridley Scott (patte parfois un brin lourdaude, si vous voulez mon avis), "1492 : Christophe Colomb" a souvent des allures de téléfilm de luxe, le réalisateur ne sachant pas trop comment aborder telle ou telle scène. De plus, les scénaristes ont cru malin d'agrémenter l'histoire de quelques ajouts dont, avec le recul, on se serait bien passé. Ainsi, on a droit à un méchant caricatural (et forcément joué par Michael Wincott, spécialiste de ce genre de rôle, à l'époque) qui n'apporte pas grand chose à l'histoire et donne l'impression d'être là pour enrichir l'intrigue d'un film trop long.
Au centre de toute cette entreprise, Gérard Depardieu, au sommet de sa gloire internationale, juste avant sa chute, joue les acteurs habités par leur rôle. S'il est la plupart du temps crédible en Colomb, il sombre parfois dans l'excès, à l'image d'un film trop gras et ne sachant plus comment remplir le temps réglementaire. La ribambelle d'acteurs de haut niveau venus pour le soutenir, de Sigourney Weaver (portant perruque, puisqu'elle s'était rasé le crâne pour "Alien 3", coïncidence qu'on goûtera... ou pas) à Armand Assante, est finalement plus convaincante que la star frenchie, en quête d'un statut à Hollywood, qui lui fermera violemment la porte sur les doigts peu après.
Force est de constater que "1492 : Christophe Colomb", malgré ses grands moyens et son ambition, rate le rendez-vous qu'il ne fallait pas manquer et vient rejoindre l'inventaire des films dont la filmographie de Ridley Scott se serait bien passé. Près de trente ans (bigre !) après sa sortie, c'est surtout la forme que l'on retient de cette épopée, et non son fond. C'est bien dommage.
Force est de constater que "1492 : Christophe Colomb", malgré ses grands moyens et son ambition, rate le rendez-vous qu'il ne fallait pas manquer et vient rejoindre l'inventaire des films dont la filmographie de Ridley Scott se serait bien passé. Près de trente ans (bigre !) après sa sortie, c'est surtout la forme que l'on retient de cette épopée, et non son fond. C'est bien dommage.