Il est des acteurs dont la disparition soudaine laisse un grand vide. Quand il est décédé il y a quelques mois, je me suis rendu compte à quel point Alan Rickman avait marqué mon paysage cinéphilique, tout en discrétion et en élégance. J'ai également réalisé que nombre de ses films étaient passés sous mon radar, comme on dit. Parmi ceux-ci, "Bottle Shock", qui n'eut même pas l'heur de sortir sur les écrans français, alors qu'il évoquait un sujet ô combien hexagonal : le vin.
Années 1970, Paris : alors que, depuis toujours, tous les amateurs de vin ne jurent que par les millésimes français, il se chuchote qu'en Californie, des viticulteurs oseraient se lancer dans l'aventure vinicole. Steven Spurrier, œnologue britannique installé en France, est intrigué et décide de se rendre sur place. D'abord méfiant, il va découvrir ces aventuriers du vin et devoir se rendre à l'évidence ; le vin californien vaut bien celui de France, si ce n'est plus.
Inspiré par des faits réels et en particulier par le célèbre (chez les œnologues) jugement de Paris, qui affirma la très grande qualité des vins californiens, "Bottle Shock", réalisé par Randall Miller (n'ayant jusque là réalisé que des films tombés dans l'oubli), a au moins le mérite de se pencher sur un thème original. Bien entendu, afin de rendre ce sujet plus cinématographique, il y utilise de grosses ficelles (l'affrontement père-fils, la rivalité amoureuse entre deux amis, par exemple).
Années 1970, Paris : alors que, depuis toujours, tous les amateurs de vin ne jurent que par les millésimes français, il se chuchote qu'en Californie, des viticulteurs oseraient se lancer dans l'aventure vinicole. Steven Spurrier, œnologue britannique installé en France, est intrigué et décide de se rendre sur place. D'abord méfiant, il va découvrir ces aventuriers du vin et devoir se rendre à l'évidence ; le vin californien vaut bien celui de France, si ce n'est plus.
Inspiré par des faits réels et en particulier par le célèbre (chez les œnologues) jugement de Paris, qui affirma la très grande qualité des vins californiens, "Bottle Shock", réalisé par Randall Miller (n'ayant jusque là réalisé que des films tombés dans l'oubli), a au moins le mérite de se pencher sur un thème original. Bien entendu, afin de rendre ce sujet plus cinématographique, il y utilise de grosses ficelles (l'affrontement père-fils, la rivalité amoureuse entre deux amis, par exemple).
Cependant, très vite, on se rend compte que le scénario est bien maigre et qu'il va falloir pas mal de remplissage à Randall Miller pour faire de tout cela un film. On ne va pas se mentir : "Bottle Shock", sans être une infâme piquette, n'est pas un grand cru et n'a rien d'inoubliable, que ce soit sur son fond, ou sur sa forme.
C'est un monde très idéalisé que nous présente "Bottle Shock", voire un empilage de clichés. A l'en croire, tous les français de cette époque roulaient autour de la tour Eiffel, en 2CV, tandis que la Californie était perpétuellement baignée d'un soleil rendant magnifique le premier paysage venu. Si on ajoute à cela une réalisation forçant ses effets à la façon d'un spot publicitaire, le cinéphile pourra légitimement s'agacer.
Du côté de l'interprétation, le bilan est plus que mitigé : si Alan Rickman est impérial, comme on pouvait s'y attendre, il est difficile d'en dire autant de Chris Pine, assez peu crédible en jeune vigneron californien (portant perruque). Plus en retenue, le trop rare Bill Pullman impose sa présence dans chaque scène où il apparaît, tandis que les jeunes acteurs qui l'entourent font de leur mieux. Je songe notamment à la rafraîchissante Rachael Taylor ou à Freddy Rodriguez. On notera également le petit rôle de Dennis Farina, en grande forme.