dimanche 27 décembre 2020

Divorce Club (2020)

 


Vous, je ne sais pas, mais j'ai un sérieux besoin de rire, ces derniers temps. Alors, pour lutter contre la morosité, je suis prêt à tester presque toutes les comédies qui passent à portée de mon radar. Sorti avant que le rideau ne tombe sur les écrans de cinéma, "Divorce Club" n'a pas eu droit à une véritable exploitation dans les salles. Ce film, mis en scène par le trublion Michaël Youn, aura certainement droit à des diffusions de rattrapage sur quelque chaîne télévisée. Mais vaut-il le coup d'œil ?

Très amoureux de sa femme, Ben compte bien célébrer avec faste ses cinq ans de mariage. Lorsqu'il découvre (en public) que celle-ci le trompe avec son patron, Ben tombe de haut. Anéanti, le voilà propulsé dans la catégorie des divorcés. C'est le moment que choisit son ami Patrick pour réapparaître, après avoir fait fortune. Fort de son expérience, il va convaincre Ben que son divorce est finalement la meilleure chose qui lui soit arrivée...ou pas.

Ne cherchez pas, dans "Divorce Club" trop de cohérence et de psychologie : nous ne sommes pas dans la comédie fine, celle qui donne suffisamment d'épaisseur à ses personnages pour toucher le spectateur. Cela dit, puisqu'on est prêts à tout (ou presque, je ne compte quand même pas subir les films de Fabien Onteniente) pour dérouiller nos zygomatiques, pourquoi pas ? Et si, au passage, le film en question peut gratter là où ça démange et sortir du politiquement correct, ce pourrait être salutaire. Le thème du divorce peut être grinçant et il est des clients pour ce style d'humour qui franchit les limites de certains. 

Mais quand on veut aller sur le terrain de la comédie outrancière, autant assumer. Pour le coup, "Divorce Club" semble tergiverser et, chaque fois qu'il ose un gag hénaurme, fait un pas en arrière en direction d'un registre plus sage. Le résultat est un film souvent bancal, entre grosse comédie et romcom plus tranquille. 

Que dire de l'interprétation, si ce n'est qu'on ne sera guère surpris ? Arnaud Ducret et François-Xavier Demaison livrent une performance sans surprise, tandis que le talent de la sublime Audrey Fleurot est sous-exploitée, tout comme l'est celui de Youssef Hajdi. On espère (pour eux, ce serait déjà ça) que toute cette petite bande s'est bien amusée sur le tournage.

Il est dommage que "Divorce Club" aille finalement trop loin et s'égare, faute de trouver un registre dans lequel évoluer. Louchant sans vergogne sur la recette qui fit le succès de la bande à Fifi (ceux de "Babysitting" ou "Epouse-moi mon pote"), mais s'avère moins efficace, parce que finalement sans réellement faire de choix. Au visionnage, si "Divorce Club" comporte quelques scènes drôles et se laisse regarder sans ennui, il ne marquera pas les spectateurs et risque d'être vite oublié. 




mardi 22 décembre 2020

Nevada (2019)

Le cheval, plus noble conquête de l'homme, a très tôt fait partie du cinéma, relégué au rang d'accessoire, voire de second rôle. Quand certains films en firent leur élément central (je songe évidemment à "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux", par exemple), témoignant de la place à part de cet animal. Laure de Clermont-Tonnerre avec "The mustang", renommé "Nevada" pour sa sortie française, a mis le cheval au centre de son film. Malgré un joli succès critique et quelques récompenses (notamment du côté du festival de Sundance), ce film n'a pas eu un succès immense dans l'hexagone. 

Incarcéré au Nevada, Roman s'est enfermé dans le mutisme et la violence. Même les visites de sa fille ne peuvent le sortir de son enfermement. Quand il intègre un programme de réhabilitation, où il devra dompter les plus sauvages des mustangs, Roman va devoir avant tout apprendre à communiquer et à contrôler sa rage.
Le cheval qui lui est confié est, lui aussi, emprisonné là, et indomptable.
Lequel des deux apprivoisera l'autre ?

Il y a quelque chose du western dans ce film où l'homme et le cheval cherchent à s'apprivoiser, et à retrouver leur liberté. Pour son premier long métrage, Laure de Clermont-Tonnerre, la réalisatrice, choisit pour raconter ce parcours, un mix inattendu. Le choix s'avère payant, le résultat donnant un film qui accroche son spectateur et ne le lâche plus ou presque. Un scénario simple, mais pas simpliste, qui aurait même sans doute gagné à être épuré (l'amorce d'intrigue secondaire relative au compagnon de cellule du héros n'apporte rien), et surtout de très belles images, alimentant une belle histoire humaine, voilà les composantes de "Nevada". 

Mathias Schoenaerts, tout en silences et en violence rentrée, donne ici la démonstration de son talent, dans un rôle qui aurait facilement pu sombrer dans la caricature. Le film repose presque exclusivement sur ses épaules, mais il n'écrase pas de sa présence les seconds rôles. On soulignera au passage les prestations toutes en équilibre de Bruce Dern, en éleveur bourru et de Jason Mitchell en compagnon de réclusion du héros. Dans l'ensemble, le casting est une réussite et apporte au film la dose d'humanité nécessaire. 

Loin d'être un énième film sur l'univers carcéral, "Nevada" raconte une rédemption, un morceau de vie. On pourra le taxer de naïveté, voire de candeur, mais c'est avant tout d'humanité qu'il traite. Le procédé est simple, qui met l'homme face à l'animal pour exprimer ses tourments, mais il fonctionne, n'étant utilisé ni avec lourdeur ni avec complexité. 

Voilà une belle surprise que ce film sur la rédemption et la liberté. Avec "Nevada", Laure de Clermont-Tonnerre livre un long métrage réussi dans un décor qu'elle avait déjà exploré dans "Rabbit", court-métrage remarqué au Sundance Festival. Sous le parrainage de Robert Redford (entre autres), la réalisatrice réussit son galop d'essai. Gageons qu'elle ne s'arrêtera pas en si bon chemin...



jeudi 17 décembre 2020

Bronx (2020)

 

Signe des temps, "Bronx", le dernier opus d'Olivier Marchal, policier devenu cinéaste et ayant fait sensation avec ses films âpres, souvent désespérés et marqués du sceau de l'authenticité, ne sortira pas en salles. C'est l'omniprésent géant du numérique Netflix qui le propose dans son catalogue déjà bien fourni. Faut-il s'en réjouir ou s'en lamenter ? Le débat est ouvert, mais aujourd'hui, je me pencherai sur une autre question : en n'étant pas projeté dans le circuit "traditionnel" (bientôt désuet, pourrait-on penser), "Bronx" n'est-il pas passé à côté d'un succès public ?

Dans les quartiers nord de Marseille, un règlement de comptes entre gangs fait de nombreuses victimes. Deux équipes sont chargées de l'affaire : la première est menée par Vronski, un officier de l'antigang, tandis qu'en face, la BRB délègue Costa et ses méthodes pour le moins douteuses. Quand un suspect meurt durant sa garde à vue, la situation devient explosive. De chaque côté, les flics vont devoir aller loin, très loin, quitte à piétiner le peu de principes qui leur restait, jusqu'à frôler la ligne fine qui les sépare des gangsters.

Depuis qu'il a fait sensation avec le plutôt réussi "36 quai des orfèvres", qui devait beaucoup au duo d'acteurs qui s'y affrontait (Depardieu et Auteuil, au mieux de leur forme à l'époque), Olivier Marchal s'est imposé comme le cinéaste spécialisé dans les histoires de policiers, portant haut le réalisme, aussi crade soit-il. Ses dernières productions du genre, notamment "Les Lyonnais" et la série "Braquo", continue de tracer le même sillon, allant chaque fois un peu plus loin dans les moyens qu'il donne à ses héros et dans les conséquences qu'il leur fait payer. Autant être clair une fois pour toutes : le happy end, connais pas !

Dans "Bronx", comme souvent, Olivier Marchal pousse donc tous les curseurs au maximum, faisant de ses personnages des êtres désespérés, franchissant les limites et aggravant leur cas chaque fois que c'est possible. Ces choix font sombrer "Bronx" au-delà du réalisme. Sans divulgâcher le film, le film contient nombre de scènes sans grande cohérence (j'ai du mal à croire qu'un détenu en cours de transfert obtienne le droit de faire une visite à l'hôpital au chevet de sa femme mourante...et quelle visite !) et abonde en clichés incongrus (les flics sont tous de gros baraqués roulant dans des automobiles haut-de-gamme). 

Le soleil de Marseille illumine "Bronx" (quartier pourtant pas tout à fait situé sur la Canebière, il me 
semble), quand les précédents opus du réalisateur avaient tendance à privilégier la nuit et la pluie. Ce n'est pas pour autant que l'ambiance est plus légère, au contraire. Ca flingue à tout va, dans "Bronx", et le spectateur n'est jamais épargné. Plus on avance, plus on s'enfonce et seule la violence semble à même de résoudre les problèmes. Cela pose question, du côté de la morale, surtout quand on connaît un peu le bonhomme derrière le réalisateur, soit dit en passant. 

La façon dont Olivier Marchal transforme ses héros en surhommes peut agacer, et c'était déjà le cas (pour moi, en tout cas) sur ce que devenait la série "Braquo". Avec "Bronx", si l'on sent que le réalisateur s'est fait plaisir, tout réalisme semble avoir disparu. Certes, le spectacle est là et "Bronx" est souvent efficace, visuellement parlant, quoique plutôt tape-à-l'œil. Mais, en ce qui concerne le fond, et la crédibilité du scénario, on repassera. 







samedi 12 décembre 2020

100 % Cachemire (2013)

On ne présente plus Valérie Lemercier : son humour a ses clients, qu'elle soit sur scène ou à l'écran. Passée derrière la caméra (avec "Le derrière", justement), elle a connu des succès divers avec ses films suivants. Le dernier en date, "100 % Cachemire", où elle partageait l'affiche avec Gilles Lellouche, a été un véritable échec public et critique. En ces temps de marasme, où toute promesse de rire est bonne à croire, j'ai choisi de visionner ce film, afin de voir si nous n'étions pas passés à côté d'un bon moment de cinéma. 

Aleksandra, qui dirige un grand magazine de mode et Cyrille, galeriste, s'aiment et, faute de pouvoir concevoir, décident d'adopter un enfant. Quand débarque Aleksei, orphelin de sept ans venu de Russie, ce couple de parisiens aisés va vite se rendre compte que ce n'est pas l'enfant rêvé qui leur tombe du ciel. C'est que le gamin leur donne du fil à retordre et semble décidé à leur en faire voire de toutes les couleurs. Mais, au fond, est-il vraiment méchant ?

Durant les premières scènes du film, on se prend à espérer une comédie un peu acide au visionnage de "100 % Cachemire". Faire de l'enfant l'élément perturbateur du scénario, voire même l'antagoniste, pourrait être une bonne idée, pour peu que l'on accepte d'aller vers la comédie féroce, voire outrancière. Ce n'est hélas pas la voie que décide d'emprunter Valérie Lemercier. En faisant de ses personnages principaux des gens artificiels, souvent arrogants et n'attirant jamais la sympathie, elle empêche le spectateur de s'y attacher. Les avanies que leur fait subir le petit garçon dont ils héritent (de façon bien peu crédible, d'ailleurs) passent presque pour méritées et ne sont que peu génératrices de sourires. Encore une fois, et c'est symptomatique de l'état de la comédie française, les personnages de ce film ne déclenchent aucune empathie. Faute de les aimer, la réalisatrice ne peut convaincre les spectateurs de s'y attacher. 

Ce n'est même pas du côté de l'interprétation qu'on se consolera. En plus de scénariser et de réaliser "100 % Cachemire", Valérie Lemercier s'est réservé le premier rôle et, si c'est ce qu'elle fait le mieux dans ce film, elle peine à convaincre dans le personnage de cette rédactrice en chef dépassée par les événements. A ses côtés, Gilles Lellouche, qu'on a connu plus inspiré dans ses choix et qui avait fait preuve d'un réel talent dans "Pupille", traitant d'un sujet proche, déçoit également. Et que dire des performances du reste du casting, englué dans une histoire à laquelle personne n'arrive à croire et qui accumule les moments embarrassants. 

Lorsque s'annonce enfin le dénouement (sans grande surprise), une fois passées des séquences sans doute ajoutées pour remplir le film, force est de constater que c'est avec soulagement qu'on voit arriver le générique de fin. C'est d'autant plus dommage qu'il y aurait eu sans doute matière à rire, ou au moins à sourire. 

Mal scénarisé et réalisé sans aucune espèce de talent, "100 % Cachemire" fait partie de cette catégorie, hélas trop fournie, des comédies pas drôles. Ce film contient, j'en ai peur, 0 % de rire. 




lundi 7 décembre 2020

Métisse (1993)


A l'occasion des 25 ans (bigre !) de son deuxième film, "La haine", j'ai choisi de (re)visionner le premier long-métrage de Mathieu Kassovitz, qu'on ne présente plus. "Métisse", qui mettait déjà en scène quelques thèmes et quelques acteurs qu'on retrouvera dans son film suivant, avait été vu, à l'époque de sa sortie, par peu de spectateurs, mais avait suffi pour qu'on remarque ce jeune réalisateur prometteur. Alors qu'il va bientôt afficher trente ans au compteur, a-t-il bien vieilli ?

Lola, étudiante métisse, est enceinte. Et, comme elle ignore de qui est l'enfant qu'elle porte, elle choisit de l'annoncer à ses deux amants : Félix, jeune livreur à vélo, blanc et juif, vivant dans la cité, et Jamal, noir et fils de diplomate. Face à Lola, se trouvent donc deux papas potentiels, très différents et toujours sur le point d'en venir aux mains. Ce trio pas comme les autres et finalement de son époque va vivre une drôle d'aventure humaine, celle qui mène du statut d'enfants à celui de parents.

En revoyant "Métisse", plusieurs choses sautent aux yeux. Le cinéma de Mathieu Kassovitz, qui explosera peu après avec "La haine", semble déjà contenu dans son premier essai : les thèmes qui lui étaient chers (et le sont sans doute encore) sont déjà là et affleurent à la surface de ce petit film techniquement déjà très maîtrisé. Qu'il s'agisse de la mise en scène ou du montage, force est de constater que déjà, tout jeune, celui qui nous offrirait plus tard "Les rivière pourpres" ou "L'ordre et la morale" savait comment faire un film. Et si celui-là est sans doute classé au rayon des comédies, il a déjà une certaine épaisseur et s'ancre dans son temps.

Le revoir aujourd'hui, ce n'est pas seulement convoquer de jolis souvenirs, c'est aussi se pencher sur le début de quelques beaux parcours de cinéma. Qu'il s'agisse du metteur en scène et acteur, ou de celles et ceux qui l'accompagnèrent sur le début du chemin, avec leurs trajets différents, tous ont tracé leur route. Evidemment, l'ombre du film suivant de Matthieu Kassovitz plane étrangement sur "Métisse", dont on devine qu'il se déroule à deux pas, ou quelques stations de métro, en tout cas. 

Servi par des interprètes plein de fraîcheur et de spontanéité, "Métisse" est aussi l'occasion d'un regard un peu nostalgique quand on connaît les parcours de ceux qui lui donnent vie. Hubert Koundé, Vincent Cassel et Mathieu Kassovitz se retrouveront peu après, puis feront la route que l'on sait. La jolie Julie Mauduech s'écartera des plateaux (et on ne peut que le regretter) au profit des ciseaux de costumière. On se régalera des apparitions de Jean-Pierre Cassel et de Peter Kassovitz, comme s'ils étaient venus adouber leur progéniture lors de leurs premiers pas.

Et puis, cerise sur le gâteau, la bande originale, qui convoque à la fois le groupe de rap Assassin et Zap Mama est toujours aussi équilibrée (et j'avouerais que ça m'a fait plaisir de les ré-entendre). 

Avec un vrai talent de mise en scène et, déjà, une vraie personnalité, Mathieu Kassovitz réussit brillamment son premier film. Sincère, vivant, "Métisse" regorge d'une énergie parfois un peu brouillonne mais salvatrice. Augurant sans le savoir d'une belle carrière à venir, ce premier film mérite amplement d'être (re)vu.



mercredi 2 décembre 2020

Le clan de la caverne de l'ours (1986)

 


Etant particulièrement intéressé par la préhistoire, je ne rate jamais une occasion de visionner un film traitant du sujet. Cette catégorie, souvent fantasmée, est loin d'être la plus fournie, en matière de cinéma, surtout si l'on cherche un tant soit peu de sérieux. L'adaptation d'un des romans de Jean Auel, dans le sillage de celle de "La guerre du feu", n'avait pas déchaîné d'enthousiasme, au point que les suites prévues ne virent pas le jour. Pourtant "Le clan de la caverne des ours" méritait-il plus d'audience ? Gagne-t-il à être (re)vu trente ans après sa sortie ? Examinons son cas, si vous le voulez bien...

Dans ce qui deviendra l'Europe, il y a 35000 ans, Ayla, petite fille d'Homo sapiens, a vu sa mère périr sous ses yeux et a échappé de peu aux griffes d'un lion. Recueillie par un clan de Neandertal, Ayla n'est pas pour autant acceptée par eux. Si Iza, la guérisseuse, et Creb, le sorcier, la traitent comme leur fille, d'autres, comme Broud, fils du chef du clan, la déteste. Quand viendra son tour de diriger la tribu, Ayla connaîtra des jours sombres. Mais à force d'audace et d'intelligence, et en enfreignant parfois les lois du clan, elle affirmera ce qu'elle est.

Avec son titre mal traduit (puisqu'il aurait du s'appeler "Le clan de l'ours des cavernes", comme l'auront remarqué ceux qui maîtrisent un tout petit peu la langue de Shakespeare), "Le clan de la caverne de l'ours" fait partie de ces tentatives d'explorer la préhistoire au cinéma d'un point de vue réaliste. Evidemment, se lancer dans pareille entreprise, c'est prendre le risque de se voir contredire par les avancées de la science. Il y a encore peu, la cohabitation, voire le métissage, entre homo sapiens et le mal-aimé homme de Neandertal relevait de l'hérésie. Nous savons désormais que ces rencontres eurent lieu et que nous portons un peu du patrimoine génétique de Neandertal. 

En adaptant le premier tome de la saga "Les enfants de la terre" de Jean Auel, romancière à succès, les producteurs se sont sans doute dit qu'ils tenaient là une belle matière de films. C'était sans doute le cas, mais le traitement qui fut celui choisi n'était pas le bon. A force de mauvais choix et de manque évident de moyens, la réalisation du "Clan de l'ours des cavernes" accumule les points négatifs et, surtout, ne parvient presque jamais à donner de la crédibilité au film. Il s'agit tout d'abord de la représentation des hommes des cavernes qui en sont les héros, pas toujours crédibles, mais surtout d'un scénario où il ne se passe pas grand-chose, finalement. Ajoutons à cela un choix maladroit d'utiliser le langage des signes pour faire dialoguer les personnages. A ce sujet, la voix off qui vient à de nombreuses reprises donner des informations au spectateur laissera penser que les producteurs ont cru bon de l'ajouter, pour pallier au défaut précédemment cité. 

Tiré du roman "Le clan de l'ours des cavernes" de Jean Auel, ce film devait être le premier d'une série de plusieurs. Son échec cuisant au box-office en décida autrement. Ce n'est peut-être pas plus mal. Manquant de conviction et de moyens, cette tentative pas très réussi de s'aventurer dans les âges farouches a tout de la série B. Vu sous cet angle, "Le clan de la caverne des ours" a quelque intérêt. Si l'on cherche un film avec plus d'envergure, on sera bredouille.