Vous, je ne sais pas, mais j'ai un sérieux besoin de rire, ces derniers temps. Alors, pour lutter contre la morosité, je suis prêt à tester presque toutes les comédies qui passent à portée de mon radar. Sorti avant que le rideau ne tombe sur les écrans de cinéma, "Divorce Club" n'a pas eu droit à une véritable exploitation dans les salles. Ce film, mis en scène par le trublion Michaël Youn, aura certainement droit à des diffusions de rattrapage sur quelque chaîne télévisée. Mais vaut-il le coup d'œil ?
Ne cherchez pas, dans "Divorce Club" trop de cohérence et de psychologie : nous ne sommes pas dans la comédie fine, celle qui donne suffisamment d'épaisseur à ses personnages pour toucher le spectateur. Cela dit, puisqu'on est prêts à tout (ou presque, je ne compte quand même pas subir les films de Fabien Onteniente) pour dérouiller nos zygomatiques, pourquoi pas ? Et si, au passage, le film en question peut gratter là où ça démange et sortir du politiquement correct, ce pourrait être salutaire. Le thème du divorce peut être grinçant et il est des clients pour ce style d'humour qui franchit les limites de certains.
Mais quand on veut aller sur le terrain de la comédie outrancière, autant assumer. Pour le coup, "Divorce Club" semble tergiverser et, chaque fois qu'il ose un gag hénaurme, fait un pas en arrière en direction d'un registre plus sage. Le résultat est un film souvent bancal, entre grosse comédie et romcom plus tranquille.
Il est dommage que "Divorce Club" aille finalement trop loin et s'égare, faute de trouver un registre dans lequel évoluer. Louchant sans vergogne sur la recette qui fit le succès de la bande à Fifi (ceux de "Babysitting" ou "Epouse-moi mon pote"), mais s'avère moins efficace, parce que finalement sans réellement faire de choix. Au visionnage, si "Divorce Club" comporte quelques scènes drôles et se laisse regarder sans ennui, il ne marquera pas les spectateurs et risque d'être vite oublié.