Le couple et l'adultère, voilà un thème rebattu. Pour surprendre le spectateur et éviter de copier les grands classiques du théâtre de boulevard (celui avec les portes qui claquent et les "Ciel, mon mari !"), les scénaristes doivent faire preuve d'inventivité. Après avoir réalisé "La personne aux deux personnes" (qui mériterait sans doute un billet sur ce blog), Nicolas Charlet et Bruno Lavaine, réalisateurs travaillant en duo, se sont attaqués à un registre pour le moins usé, tout en évoquant d'autres grands classiques, venus des contes pour enfants. Le grand public a sans doute pris peur du grand méchant loup, car le succès ne fut pas au rendez-vous.
Ils sont trois frères, Riri, Fifi et Loulou, ou plutôt Henri, Philippe et Louis, et chacun d'eux a une vie bien différente. Un jour, leur mère est victime d'un accident. C'est alors que leurs existences vont faire un drôle de virage.
Et si ces trois frères, avec leurs maisons de bois, de paille ou de pierre, étaient les trois petits cochons ? Et si le grand méchant loup portait jupon et s'apprêtait à souffler doucement sur leurs vies ?
Inspiré du conte des trois petits cochons (de Charles Perrault), mais également du film éponyme du Québecois Patrick Huard (réalisateur de "Starbuck"), "Le grand méchant loup" offre un triple point de vue sur les affres du cœur (et du corps) lorsque la quarantaine arrive et que la vie (et la mort, sa consœur) fait des siennes. L'air de rien, tout en gardant (ou presque) le ton qui est le leur, Nicolas et Bruno, les créateurs des excellents "Messages à caractère informatif", nous offrent ici un film choral plutôt malin.
En suivant la trajectoire des trois petits cochons (qui portent les noms des trois petits canards de Disney, mais c'est drôle), le film est tour à tour touchant, drôle, sarcastique et dramatique. Sa réussite (partielle) tient en grande partie à une réalisation plutôt élégante, à un scénario habile, et à une distribution au cordeau. Les interprètes de ce conte pour grands enfants sont tous remarquables, sans doute parce qu'ils sont excellemment dirigés : qu'il s'agisse de Benoît Poelvoorde, de Fred Testot ou de Kad Merad, le trio de comédiens qui mène le bal prouve qu'avec un bon script, ils peuvent donner le meilleur. Derrière eux, les seconds rôles sont tout aussi méritoires : de Charlotte Lebon à Zabou Breitman, en passant par Valérie Donzelli (et je ne cite pas tout le monde), les acteurs croient à ce qu'ils jouent, cette histoire fût-elle parfois fantaisiste. Ce casting, finalement très équilibré, est le plus bel atout du film.
Ils sont trois frères, Riri, Fifi et Loulou, ou plutôt Henri, Philippe et Louis, et chacun d'eux a une vie bien différente. Un jour, leur mère est victime d'un accident. C'est alors que leurs existences vont faire un drôle de virage.
Et si ces trois frères, avec leurs maisons de bois, de paille ou de pierre, étaient les trois petits cochons ? Et si le grand méchant loup portait jupon et s'apprêtait à souffler doucement sur leurs vies ?
Inspiré du conte des trois petits cochons (de Charles Perrault), mais également du film éponyme du Québecois Patrick Huard (réalisateur de "Starbuck"), "Le grand méchant loup" offre un triple point de vue sur les affres du cœur (et du corps) lorsque la quarantaine arrive et que la vie (et la mort, sa consœur) fait des siennes. L'air de rien, tout en gardant (ou presque) le ton qui est le leur, Nicolas et Bruno, les créateurs des excellents "Messages à caractère informatif", nous offrent ici un film choral plutôt malin.
En suivant la trajectoire des trois petits cochons (qui portent les noms des trois petits canards de Disney, mais c'est drôle), le film est tour à tour touchant, drôle, sarcastique et dramatique. Sa réussite (partielle) tient en grande partie à une réalisation plutôt élégante, à un scénario habile, et à une distribution au cordeau. Les interprètes de ce conte pour grands enfants sont tous remarquables, sans doute parce qu'ils sont excellemment dirigés : qu'il s'agisse de Benoît Poelvoorde, de Fred Testot ou de Kad Merad, le trio de comédiens qui mène le bal prouve qu'avec un bon script, ils peuvent donner le meilleur. Derrière eux, les seconds rôles sont tout aussi méritoires : de Charlotte Lebon à Zabou Breitman, en passant par Valérie Donzelli (et je ne cite pas tout le monde), les acteurs croient à ce qu'ils jouent, cette histoire fût-elle parfois fantaisiste. Ce casting, finalement très équilibré, est le plus bel atout du film.
Si "Le grand méchant loup" aurait gagné à être un peu plus court (en consacrant peut-être moins de temps au personnage incarné par Benoît Poelvoorde), il n'en reste pas moins qu'il est d'une belle efficacité, parce qu'il se permet quelques audaces bienvenues.