Les robots sont parmi nous, ou ne sauraient tarder, en tout cas, à nous entourer, pour le meilleur et pour le pire. Quand il adapta "L'homme bicentenaire" d'Isaac Asimov (le romancier qui édicta les trois lois de la robotique), Chris Colombus ne voyait sans doute dans son sujet qu'une théorie, qui depuis a pris corps. Mal reçu lors de sa sortie, malgré la présence à l'affiche de Robin Williams, "L'homme bicentenaire" a-t-il gagné en pertinence ?
Au début du XXIème siècle, les robots domestiques sont devenus choses courantes. Richard Martin fait l'acquisition d'un modèle ND-R114, bientôt baptisé Andrew.
Mais, en plus des tâches ménagères dans lesquelles il excelle, Andrew va vite apprendre la créativité et l'analyse, au contact des humains, et envier leur condition. Peu à peu, alors que ceux qui l'entourent vieillissent puis meurent, Andrew se fixe un nouvel objectif : devenir humain et, de fait, mortel.
Adaptation de la nouvelle éponyme d'Isaac Asimov, "L'homme bicentenaire" a pu désarçonner son public, lors de sa sortie en salles. Présenté comme un film d'anticipation avec dans le premier rôle un acteur réputé pour ses talents d'amuseur (Robin Williams avait déjà collaboré avec Chris Columbus pour "Mrs Doubtfire"), ce film à l'affiche austère donne l'impression, au visionnage, de ne pas savoir sur quel pied danser. Alors qu'il s'aventure sur un territoire où les questionnements sont multiples et pourraient déboucher sur un conte philosophique, "L'homme bicentenaire" prend souvent des allures de comédie familiale, voire de sitcom moyenne.
Chris Colombus n'était sans doute pas le réalisateur idéal pour mettre en images le périple d'Andrew, curieux androïde en quête d'humanité. Sombrant souvent dans la facilité, celui qui réalisa également "Maman j'ai raté l'avion" donne par moments au film des allures de comédie familiale, alors qu'il avait entre les mains le matériau d'une fable philosophique. Au vu de la filmographie de Columbus, on peut douter du bien-fondé d'un tel choix. Hésitant visiblement quant au ton à adopter pour raconter l'histoire qu'il a en charge, Colombus livre un film tiède, trop long et dont on ne retient que quelques scènes et, surtout, l'impression d'être passé à côté d'un gros potentiel.
On appréciera cependant la performance remarquable du regretté Robin Williams, dont la prestation, sous la carcasse du robot, laisse souvent pantois d'admiration, au point qu'on puisse le trouver meilleur lorsqu'il revêt la carcasse d'Andrew que lorsqu'il prend apparence humaine (dans la deuxième moitié du film). Face à lui, les seconds rôles s'en sortent avec les honneurs, en particulier Embeth Davidz (vue aussi dans "La liste de Schindler"), dans un double rôle.
Reposant essentiellement sur les épaules de son interprète principal, "L'homme bicentenaire" n'a cependant pas l'épaisseur attendue. Avec un metteur en scène moins consensuel et plus incisif, on aurait sans doute eu droit à un grand film. Cet "Homme bicentenaire" n'a hélas rien du long métrage prophétique qu'il aurait pu être.
On appréciera cependant la performance remarquable du regretté Robin Williams, dont la prestation, sous la carcasse du robot, laisse souvent pantois d'admiration, au point qu'on puisse le trouver meilleur lorsqu'il revêt la carcasse d'Andrew que lorsqu'il prend apparence humaine (dans la deuxième moitié du film). Face à lui, les seconds rôles s'en sortent avec les honneurs, en particulier Embeth Davidz (vue aussi dans "La liste de Schindler"), dans un double rôle.
Reposant essentiellement sur les épaules de son interprète principal, "L'homme bicentenaire" n'a cependant pas l'épaisseur attendue. Avec un metteur en scène moins consensuel et plus incisif, on aurait sans doute eu droit à un grand film. Cet "Homme bicentenaire" n'a hélas rien du long métrage prophétique qu'il aurait pu être.