vendredi 27 novembre 2020

Mulan (2020)

L'histoire est connue, tant elle fit vite le tour des réseaux : attendu au tournant, "Mulan", adaptation en images réelles du dessin animé de 1998 (fichtre !) n'est finalement pas sorti en salles. Par une cruelle ironie du sort, alors qu'il évoquait le destin d'une héroïne chinoise, c'est un virus venu de ce pays qui força Disney à limiter sa diffusion à sa plate-forme de VoD. Visant au passage le colossal marché chinois, la boîte de Mickey déclencha là-bas les foudres du public : pour ce qui est de conquérir un pays, ce fut plutôt raté. 

Parce qu'elle est une fille, Hua Mulan est promise au destin classique des femmes chinoises : se marier et être une bonne épouse. Seulement, depuis toujours, le Chi est puissant en elle et elle n'entend pas se laisser dompter. Quand l'Empereur lève son armée pour faire face aux envahisseurs, elle choisit de prendre la place de son père, le seul homme de sa famille. Se faisant passer pour un garçon, elle aura tôt fait d'attirer l'admiration de ses compagnons de guerre.
Mais pourra-t-elle longtemps cacher ce qu'elle est vraiment ?

On peut grincer des dents en voyant Disney recycler son propre matériau, avec plus ou moins de bonheur. On peut tiquer en se disant que l'empire qu'est devenue cette compagnie joue la carte de l'opportunisme économique en tentant de profiter de la légitime vague féministe qui parcourt le monde, tout en essayant de rafler le pactole chinois. Et, au final, on pourrait même ricaner en constatant que la manœuvre a échoué dans les grandes largeurs. 

Pourtant, "Mulan" ne méritait sûrement pas l'accueil catastrophique qui fut le sien lors de sa (non) sortie en salles. Percuté de plein fouet par la crise sanitaire et vilipendé en Chine, ce film démontre les limites de Disney, incapable de sortir de la zone de confort que la firme a elle-même créée. A l'instar de ce qui se passa, il y a quelques années avec "Lone Ranger" (pour ne citer que cet exemple), le passage en live-action d'un de ses dessins animés les plus réussis (à mon humble avis) ne méritait sûrement pas pareil désaveu. 

Esthétiquement, "Mulan" est presque irréprochable et, si l'on pouvait craindre un excès d'images de synthèse, celles-ci, évidemment présentes, sont suffisamment bien intégrées pour ne pas transformer le film en une démonstration de CGI. Les leçons du passé (récent) semblent avoir été retenues, surtout si l'on se réfère à des précédents comme "Le livre de la jungle", par exemple. 

Il y a plein d'éléments intéressants dans ce  "Mulan", qu'ils soient esthétiques ou techniques, et il faut reconnaître qu'on est devant un blockbuster plutôt réussi et qui ne prend pas forcément ses spectateurs pour plus bêtes qu'ils ne sont. Pour une fois, c'est appréciable et cela rend d'autant plus amer l'échec essuyé par ce film, certes un peu maladroit par moments, mais vendu n'importe comment par ceux qui en décidèrent la mise en œuvre. 

On pourra plaider le manque de bol et cette excuse est en partie recevable, étant donné le contexte actuel, mais la maladresse, pour ne pas dire la balourdise, de Disney est flagrante. Débordant de moyens et capable de confier ses projets à des réalisateurs plutôt doués, la firme aux grandes oreilles semble désormais incapable de vendre autre chose que ses dessins animés et leurs produits dérivés. En dehors des franchises qui vivent sur leur simple nom (je songe évidemment à une saga se déroulant dans une galaxie lointaine), qu'elle met parfois en péril à force de maladresse, ceux qui héritèrent de l'empire créé par Walt Disney sont comme des enfants ayant hérité d'un beau jouet mais ne comprenant pas comment il fonctionne. En cherchant à tout prix à leur faire fonctionner à leur idée, ils pourraient bien le casser définitivement. 




dimanche 22 novembre 2020

Mariage mixte (2004)

Depuis longtemps, le cinéma s'est penché sur la cohabitation des communautés. Des "Aventures de Rabbi Jacob" à "Devine qui vient dîner", c'est souvent par le biais de la comédie et en engendrant le meilleur comme le pire, que les réalisateurs ont évoqué les frictions entre les hommes, au nom de leurs croyances ou de leurs origines. Alexandre Arcady, depuis toujours attaché à évoquer la judaïcité, y est allé du thriller (avec "Le grand pardon") comme de la comédie. Avec "Mariage mixte", il retrouvait Gérard Darmon, pour la cinquième fois (et la dernière, d'ailleurs).

Depuis toujours, le richissime Max Zagury a prévu de marier sa fille Lisa à Sidney, fils de son meilleur (et défunt) ami. Seulement, la belle est amoureuse d'un goy et compte bien suivre son cœur plutôt que son père. 
Pour Max, qui contrôlait tout dans sa vie et celle de sa fille, jusque là, c'en est trop. Il va tout faire pour que Lisa change d'avis et revienne dans ce qu'il considère comme le droit chemin. 
Max réussira-t-il à reconquérir le cœur de sa fille, qu'il ne comprend plus ? L'a-t-il vraiment perdu, d'ailleurs ? L'amour triomphera-t-il de ce qu'il croit être la raison ?

A lire le pitch ci-dessus, on comprend que "Mariage mixte" exploite une thématique maintes fois utilisé. Mais, pourquoi pas, après tout ? Ce n'est pas parce qu'on est dans des figures imposées que la performance est hors d'atteinte. Hélas, après quelques minutes, au cours desquelles on se demande si on n'est pas tombé sur un vieux téléfilm destiné à remplir une case de la grille, le couperet tombe. "Mariage mixte" est un film raté, tout simplement. 

On pourra implorer l'indulgence, au vu d'une production qui a visiblement manqué de moyens, mais s'est efforcée de filmer l'opulence. Mais ce serait sans doute faire preuve de trop de mansuétude face à un film brouillon et qui, surtout, cherche à faire rire sans jamais y parvenir. Entre des personnages caricaturaux et des scènes maladroites (pour ne pas dire pire), "Mariage mixte", non content de mépriser son sujet et ses personnages, traite de fort méchante façon les rares spectateurs qui se risquent à le visionner. 

Et ce n'est pas dans le jeu des interprètes qu'on peut se consoler. Qu'il s'agisse des premiers rôles ou de ceux qui sont en arrière-plan, les comédiens au service de cette poussive comédie de mœurs peinent à convaincre et ne prennent visiblement que peu de plaisir à jouer cette farce. 

Caricatural et finalement contre-productif, ce film qui vire au vaudeville du plus mauvais goût montre ce qu'est devenu l'ambitieux réalisateur du "Grand pardon". Jamais drôle et souvent gênant, "Mariage mixte", en gâchant un matériau pourtant valide, est sans doute l'un des plus mauvais films d'Alexandre Arcady. 



mardi 17 novembre 2020

La bonne épouse (2020)

Malgré de bonnes, voire excellentes critiques, "La bonne épouse" fut percuté de plein fouet par la crise sanitaire et peina à rembourser son budget. Mais ne doit-on incriminer que ce satané virus ? Le film de Martin Provost (déjà remarqué pour "Sage femme" et "Séraphine", entre autres) disposait d'un beau casting et empoignait à bras-le-corps un pan d'histoire qui pouvait faire réfléchir. En ces temps où la femme entrevoit enfin le moment où ses droits seront reconnus, "La bonne épouse" aurait sans doute pu résonner plus fort. Jetons un coup d'oeil dans le rétroviseur, si vous le voulez bien.

Fin des années 1960, en France. L'école que tient Paulette Van der Beck a une mission : apprendre aux jeunes filles qui lui sont confiées  à devenir de bonnes épouses. Les cours qui y sont dispensés leur apprendront à faire la cuisine, le ménage, la couture et à se plier au devoir conjugal. Mais la France frissonne, ces années-là et les pavés ne vont pas tarder à se soulever, eux aussi. 
L'école Van der Beck survivra-t-elle aux temps qui changent ?

On pourra, avec un rien de mauvais esprit, soupçonner Martin Provost d'avoir voulu surfer sur la vague (légitime et bien tardive) féministe actuelle.  En effet, au visionnage de "La bonne épouse", on se rend vite compte que le film est basé sur une bonne idée (l'existence avérée et encore toute récente de ces écoles), mais qu'il ne l'exploite qu'en tant que décor. Ayant tiré toutes ses cartouches dans les scènes d'exposition, le réalisateur (également scénariste) doit injecter dans son film des intrigues secondaires, pas forcément réussies et souvent contre-productives. Virant parfois au vaudeville, "La bonne épouse" oublie son intention initiale et compromet son message.

Ne sachant pas trop comment utiliser son sujet de base, qui tient finalement plus du décor que de l'intrigue, Martin Provost y ajoute quelques événements et intrigues (notamment une romance amoureuse qui paraît bien artificielle), et conclut son film d'une façon désarmante, pour ne pas employer un épithète plus défavorable

Les comédiennes en tête d'affiche ne sont pas celles qui honorent le plus le film. Leurs rôles les poussant à la caricature, elles peinent à donner de la consistance à leurs personnages et à les rendre totalement crédibles. Ce sont finalement les jeunes comédiennes qui incarnent les pensionnaires de l'école Van der Beck qui s'avèrent les plus convaincantes. Gageons que nous reverrons bientôt certaines d'entre elles au grand écran (quand ceux-ci s'offriront de nouveau à nous).

Partant avec les meilleures intentions "La bonne épouse" fait figure de pétard mouillé. En confondant propos et décor, Martin Provost nous offre une comédie dramatique là où l'on pouvait attendre un film portant un message. Malgré une reconstitution solide et une jolie distribution, le rendez-vous est manqué. 



jeudi 12 novembre 2020

Docteur Frankenstein (2015)

 

Au palmarès des œuvres littéraires les plus souvent adaptées au cinéma, "Frankenstein" est assez bien placé. Le roman gothique de Mary Shelley eut droit à des traitements hétéroclites, affrontant aussi bien le Professeur Van Helsing que des Chimpmunks. On peut donc légitimement frissonner quand un long métrage s'empare une nouvelle fois du sujet. Affublé d'un "Docteur", histoire qu'on comprenne une fois pour toutes que le Frankenstein du titre est le savant et non sa créature, "Docteur Frankenstein" peina à rembourser son budget lors de sa sortie. 

Londres, au dix-neuvième siècle : ayant recueilli l'étrange Igor Straussman, clown bossu mais féru d'anatomie, dans un cirque, le Docteur Victor Frankenstein l'entraîne avec lui dans ses recherches. Dans sa quête pour percer les mystères de la vie, quitte à la créer lui-même, tous les moyens sont bons, y compris ceux qui défient la morale. 
Jusqu'où ira Frankenstein ? Et son ami Igor pourra-t-il le sauver de ses démons ?

Ce qui saute aux yeux, au visionnage de "Docteur Frankenstein", c'est l'esthétique, quelque part entre steampunk et réalisme. C'est aussi la frénésie de la mise en scène, qui va crescendo, comme si la folie qui dévorait le Docteur Frankenstein grignotait aussi le film tout entier. 

Paul McGuigan, repéré avec "Slevin" et "Push", a un parcours taillé pour le cinéma qui va vite et pour des histoires de gangsters modernes. L'avoir choisi pour "Docteur Frankenstein" peut sembler une erreur de casting ou (si l'on reste optimiste) un sacré défi. Hélas, il apparaît rapidement que ce challenge est relevé d'une drôle de manière, et que ce film est sans doute à ranger aux côtés d'un "Van Helsing", de par son traitement. Pour s'emparer d'un sujet déjà traité de maintes manières, souvent dévoyé, et dont on se demande si c'est bien la peine de s'acharner, Paul McGuigan cède aux sirènes de l'entertainment. Le fond le cède à la forme et, si celle-ci est réussie, elle ne parvient pas à cacher la vacuité de l'ensemble. 

Une direction d'acteurs défaillante, voire absente, alliée à une réalisation pas toujours maîtrisée et qui fait la part (trop) belle aux effets spéciaux et aux scènes d'action. Par moments, le film se prend même à être plus lyrique que la tentative de Brannagh, qui poussait le curseur du baroque un peu loin par moments. McGuigan, le pied à fond sur l'accélérateur, fait traverser à ses personnages leur époque sans prendre le temps de regarder le paysage, ni de s'interroger sur leurs motivations profondes. 

Daniel Radcliffe, dans une de ses nombreuses (et louables) tentatives d'échapper enfin à Harry Potter, fait la démonstration de son talent, dans un rôle pas toujours facile, mais passe rapidement dans l'ombre dès que James McAvoy est présent dans une scène. Ce dernier, gesticulant et envahissant, incarne un Victor Frankenstein à qui sa raison échappe autant que ses créatures, et peut agacer le spectateur, si ce dernier ne tient pas la distance. 

Fallait-il adapter encore une fois le roman de Mary Shelley, après qu'il eut subi tant de transpositions, pas toujours heureuses, sur le grand écran ? Le choix fait par Paul McGuigan pourra peut-être séduire des spectateurs indulgents ou peu exigeants, mais ceux qui attendaient de ce "Docteur Frankenstein" autre chose qu'une démonstration fébrile en seront pour leur frais. Nul doute que le célèbre docteur et sa créature reviendront, tôt ou tard, sur les écrans de cinéma, pour une meilleure (ou une pire, après tout) adaptation.





samedi 7 novembre 2020

Damien veut changer le monde (2019)

Délit de solidarité : voilà une drôle de formule, complètement antinomique, et pourtant bien révélatrice de notre sale époque. C'est autour de cette notion que Xavier de Choudens, réalisateur ayant essentiellement œuvré au petit écran (notamment pour "Scènes de ménage") a construit "Damien veut changer le monde". Passé sous les radars de pas mal de monde, ce petit film mettait en vedette Franck Gastambide, pourtant bankable dans d'autres registres. 

Si ses parents furent d'ardents militants de toutes les causes qui leur semblaient justes, Damien n'a pas la même foi. Pourtant, lorsqu'il découvre qu'un des enfants qu'il surveille, dans son établissement scolaire de banlieue, est sur le point d'être expulsé avec sa mère, parce qu'il est sans papiers, Damien a une illumination. Il va reconnaître le petit garçon, en partie parce qu'il veut empêcher son expulsion, en partie parce qu'il n'est pas insensible au charme de sa maman. L'air de rien, Damien s'engage dans quelque chose qui va vite le dépasser...


Il plane sur ce film l'ombre de ceux de Michel Leclerc (on pense évidemment au "Nom des gens", petit bijou du cinéma français), l'ambition d'aller marcher sur les plates-bandes toutes britanniques du cinéma social et l'intention du militantisme. L'intention est là, généreuse et humaine, et elle est tout à l'honneur du réalisateur, Xavier de Choudens, qui tente sa première comédie sociale. Pourtant, après visionnage, il faut se rendre à l'évidence : "Damien veut changer le monde" n'a ni l'épaisseur, ni l'impact que peuvent avoir certains fleurons du genre. C'est un bilan bien léger qui est à porter au crédit de ce film. Faute d'explorer totalement ses thématiques et préférant souvent se diriger vers la comédie que vers le film social, le scénario de "Damien veut changer le monde" ne fait qu'affleurer son thème et ne le creuse jamais. 

C'est d'autant plus dommage qu'il y avait matière à raconter, tant il y a d'humain derrière ces drames qui se jouent quotidiennement. Faute de faire de vrais choix de thèmes, Xavier de Choudens ne convainc pas, malgré un casting plutôt réussi. Si je dois reconnaître, malgré mes réticences initiales, que Franck Gastambide se glisse sans mal dans le rôle de cet engagé malgré lui, c'est un vrai plaisir de retrouver à l'écran la divine Melisa Sözen (déjà remarquée dans "Le bureau des légendes"), ainsi que le surprenant Gringe, dans le rôle comique du film. 

S'il ne s'était efforcé de faire de son film un feel-good movie, denrée pourtant fort appréciable en ces temps troublés, Xavier de Choudens aurait pu réussir un joli film social à la française, de ceux qui font sourire et donnent à réfléchir. Dans le cas de "Damien veut changer le monde", il ne crie pas assez fort son message pour que celui-ci porte. 



lundi 2 novembre 2020

Le vélo de Ghislain Lambert (2000)

Un film sur un cycliste, pourquoi pas ? Bien des sportifs, réels ou imaginaires, ont été au centre de films. Philippe Harel, cinéaste français dont on connaît surtout "Les randonneurs" retrouvait, il y a déjà une vingtaine d'années, Benoît Poelvoorde pour lui offrir le rôle principal du "Vélo de Ghislain Lambert", qui retraçait la carrière (fictive) d'un cycliste belge. La petite reine n'était alors pas encore revenue en grâce et ce film n'eut pas le même succès que celui qu'il consacra à la randonnée. Grimpons sur nos vélos pour suivre Ghislain Lambert dans son drôle de parcours. 

Dans les années 1970, en Belgique, Ghislain Lambert est passionné de vélo et rêve de devenir champion cycliste, à l'image d'Eddy Merckx, son idole. A force d'entraînement, il parvient à intégrer la modeste équipe Magicrème où il est contraint de rester dans l'ombre du leader. Mais Ghislain ne compte pas en rester là et, quitte à user de produits dopants, il espère bien gravir lui aussi les marches du podium. La route est longue vers la victoire. Longue et douloureuse, parfois.

L'équilibre entre comédie et drame était déjà l'une des caractéristiques des "Randonneurs", où Benoît Poelvoorde s'en donnait à cœur-joie. Dans "Le vélo de Ghislain Lambert", c'est à nouveau sur cette ligne fine qu'il s'engage. Si vous vous attendez à rire aux aventures, voire aux dépens, de Ghislain Lambert, vous risquez fort de ne pas y retrouver votre compte. C'est d'un de ces losers entêtés qu'il est question, dans le film de Philippe Harel, d'un de ces hommes à qui la réussite échappe, quoi qu'il fasse, sans doute parce qu'il n'est pas né du bon côté de la réussite et qu'il semble s'acharner à faire les mauvais choix. 

Ces perdants, souvent magnifiques, ont inspiré bon nombre de films, attirant sur eux la sympathie du public. Mais, dans le cas de Ghislain Lambert, on a du mal à s'attacher à ce cycliste condamné à jouer les porteurs d'eau. Les rares moments où il fait montre d'un peu d'empathie envers ses semblables et oublie son fichu vélo ne suffisent pas à l'humaniser et à le rendre sympathique. Dans le rôle de ce sportif maudit (mais qui fait tout pour), Benoît Poelvoorde livre une prestation honnête, évitant les éclats dont il parfois abusé, mais cela ne suffit pas à faire du film une réussite. Les interprétations de José Garcia et de Daniel Ceccaldi, pour ne mentionner que les plus célèbres du casting, ne compensent pas, elles non plus, l'impression que ce film pédale dans le vide. 

Il aurait sans doute fallu un peu plus que ce que délaie "Le vélo de Ghislain Lambert" sur tout son parcours pour qu'il soit réussi. Trop long, au point qu'il aurait sans doute gagné à être amputé d'une bonne demi-heure, "Le vélo de Ghislain Lambert" peine à trouver sa voie et son rythme. Tournant souvent sur lui-même, le film peut laisser sur le bord de la route nombre de ses spectateurs. Dans le cas d'un critérium, c'est logique. Mais quand il s'agit d'un long métrage, c'est dommage.