Tomber, puis se relever : voilà un thème qui a alimenté bien des fictions, au cinéma ou ailleurs. Le message d'espoir véhiculé par de telles histoires est de ceux dont on se rassasie volontiers. Dans "En équilibre", le cinéaste Denis Dercourt, déjà repéré pour "La tourneuse de pages", adaptait l'histoire du cavalier Bernard Sachsé, devenu paraplégique après un accident lors d'un tournage. Malgré la présence au casting d'Albert Dupontel et de Cécile de France, force est de constater que ce film n'eut pas le succès que d'autres (citons, au hasard, "Intouchables") purent rencontrer.
Marc, cavalier pour le cinéma, est devenu paraplégique, après s'être fait piétiner par sa monture lors d'un tournage. Dans son fauteuil roulant, il doit maintenant affronter les assurances qui rechignent à l'indemniser. Cécile, missionnée pour lui faire accepter le compromis destiné à clore ce dossier, va peu à peu tomber sous le charme de cet homme intègre, bien décidé à remonter en selle. Elle aussi va se rendre compte qu'elle peut se relever et vivre ses rêves jusqu'au bout.
Il est beau et louable, le message porté par "En équilibre". Ce chemin, fait de douleurs et de rechutes, d'élévations et de changements, a déjà été parcouru au septième Art. Ce n'est pas pour autant que "En équilibre" est un film superflu. Au contraire, le message en question doit être répété et décliné sous de nouveaux tons. Dans le cas de ce film, la porte d'entrée choisie est presque administrative (le conflit avec les assurances) et c'est elle qui amène le versant humain du voyage.
L'autre bonne idée du film est d'avoir choisi deux magnifiques interprètes, investis et talentueux, pour incarner deux personnages, complètement opposés l'un à l'autre, mais finalement si proches dans leurs blessures et leurs ambitions personnelles. On ne le dira jamais assez : Albert Dupontel est un grand acteur, capable de se glisser dans n'importe quel rôle avec une évidence qui force le respect. Face à lui, Cécile de France en impose en femme rigide contrôlant tout, puis dévoilant ses failles, face à un homme marmoréen mais combatif.
L'autre bonne idée du film est d'avoir choisi deux magnifiques interprètes, investis et talentueux, pour incarner deux personnages, complètement opposés l'un à l'autre, mais finalement si proches dans leurs blessures et leurs ambitions personnelles. On ne le dira jamais assez : Albert Dupontel est un grand acteur, capable de se glisser dans n'importe quel rôle avec une évidence qui force le respect. Face à lui, Cécile de France en impose en femme rigide contrôlant tout, puis dévoilant ses failles, face à un homme marmoréen mais combatif.
On pourra reprocher au film d'être un peu trop long pour garder toute son efficacité, mais la prestation impeccable de ses deux acteurs principaux, Albert Dupontel en tête, et l'approche choisie (qui pourrait cependant faire reculer les spectateurs) donnent à "En équilibre" un supplément d'âme inattendu.