vendredi 29 juin 2012

Antitrust (2001)

Comme promis, les articles de "Deuxième Séance" (ancienne version) sont rapatriés sur ce blog. De nouveaux viendront bientôt.


Attention, rareté !
« Antitrust », sous des dehors de thriller (catégorie série B, ne nous emballons pas) met en scène, une fois n'est pas coutume, nos amis les geeks. Sorti durant l'été 2001 (autant dire à la sauvette), ce film mineur est passé inaperçu aux yeux de tous, ou presque.
Avouez-le : vous ignoriez jusqu'à son existence, non ?


Le film dure 1 heures 44. Il a été réalisé par Peter Howitt (qui avait précédemment réalisé « Pile et Face »). Le scénariste est Howard Franklin, connu pour avoir collaboré à la très belle adaptation du « Nom de la Rose », entre autres.  Les rôles principaux sont tenus par Ryan Philippe, Rachael Leigh Cook, Claire Forlani et Tim Robbins (la seule vraie « star » du casting)

S'inspirant sans vergogne des pratiques et démêlés de Microsoft et de son patron (j'ai nommé Bill Gates), « Antitrust » met en scène une bande de copains bidouilleurs, menés par le sémillant Milo (Ryan Philippe, spécialisé dans le thriller pour ados, style « Sexe Intentions » ou « Souviens-toi l'été dernier »). Ce dernier, surdoué de la programmation, a monté une start-up (vous savez, les sociétés qui éclatèrent à l'automne 2000) sur laquelle la toute-puissante société NURV lorgne goulûment. Alors que ses comparses, ardents défenseurs de la libre circulation des idées et du logiciel « open-source » refusent de se vendre à Gary Winston (Tim Robbins), chairman de NURV, Milo cède aux appels des sirènes et passe à l'ennemi, convaincu de pouvoir y exprimer son talent, sans devoir renoncer à ses principes.
Accueilli comme le messie au sein de NURV, Milo va vite déchanter, en découvrant les méthodes de son nouvel employeur


Nul n'est besoin d'être profondément geek pour se rendre compte que le scénario de ce film s'inspire fortement des faits et gestes des acteurs du logiciel libre, face à des sociétés tentaculaires, et en particulier l'omnipotente Microsoft. Pour s'en convaincre, il suffit de jeter un oeil à la composition de Tim Robbins, imitation flagrante de Bill Gates. Enfin, le générique final et ses crédits sont un serment d'allégeance aux grands acteurs du logiciel libre. On y trouve, notamment, des remerciements à Linus Torvalds et à Sun Microsystems.


Alors, « Antitrust » serait un pamphlet revendicatif ? 
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. On est loin de l'oeuvre politique, hélas (ou tant mieux, selon le point de vue). Il s'agit ici d'un thriller mâtiné d'un brin d'informatique, point barre.
Mais il faut reconnaître qu'en tant que film de suspense, il remplit sa mission avec honnêteté, sinon avec brio. La réalisation est correcte (un peu d'originalité dans certains plans n'aurait pas nui, mais bon, je fais la fine bouche) et sert efficacement une histoire parfois sujette à des baisses de régimes (sans doute une application trop gourmande en ressources systèmes, diront les geeks). Les acteurs font de leur mieux pour faire vivre cette histoire (et c'est visiblement difficile pour les plus jeunes d'entre eux, notamment les demoiselles, à qui l'on pardonnera vite,  eu égard à leur plastique). Tim Robbins, dont on peut se demander ce qu'il fait dans cette série B, semble bien s'amuser à jouer le chairman omnipotent.

Alors, oui, bien sûr, avec un thème pareil, on aurait pu légitimement s'attendre à une vraie œuvre militante, qui aurait dénoncé plus efficacement les méthodes de certains grands groupes informatiques (euh, surtout un, en fait), mais le côté « thriller » de l'ensemble l'emporte. La raison de ce choix d'écriture est sûrement due à la volonté des producteurs de ne pas assommer les néophytes en les immergeant brutalement dans le monde étranges des informaticiens-du-fond-du-garage (ça fait plus long à écrire que « geeks »). Du coup, ce qui aurait pu être un film un peu différent des autres perd son identité afin de rentrer dans le rang. C'est finalement un peu dommage.

Enfin, et pour conclure sur un point positif, la bande originale est franchement très bonne : les chansons choisies pour illustrer l'action surpassent même la musique composée par Don Davis, ce qui est à signaler.


jeudi 28 juin 2012

The Wall

Flyboys (2006)

Comme promis, les articles de "Deuxième Séance" (ancienne version) sont rapatriés sur ce blog. De nouveaux viendront bientôt.
Merci de votre attention.




Sur un créneau pourtant assez peu exploité (à savoir le film de guerre, et plus exactement d'aviation, utilisant le cadre de la Première Guerre Mondiale), « Flyboys » n'a pas connu le succès que ses producteurs attendaient. Et si on lui donnait une seconde chance, DVD à l'appui ?
N'écoutant que mon courage et mon abnégation, c'est ce que j'ai décidé de faire.


Réalisé par Tony Bill, réalisateur ayant jusque là essentiellement œuvré pour le petit écran, et produit par Dean Devlin, le comparse habituel de Roland Emmerich, à qui l'on doit le catastrophique « Independance Day » (vous savez, le film où les extra-terrestres attaquent la Terre le jour de la fête nationale américaine et prennent un grosse déculottée parce qu'ils ont choisi le mauvais jour), ce film, produit en 2006, n'a pas eu l'honneur d'une sortie sur les écrans de l'hexagone. Pour être précis, il n'eut pas l'heur de franchir les barrières du marché du film de Cannes. Et, en dehors de considération purement hexagonales, ce long métrage fut un vrai bide commercial, puisqu'ayant coûté 60 millions de dollars, il ne rapporta, au final, qu'un quart de la mise de départ. Il est des traders qui furent mis à la porte pour moins que cela.


Alors, y a-t-il de vraies raisons à ce sort peu enviable ? Ou n'est-ce finalement que justice ?
Après visionnage du film, j'avoue être resté mitigé. Si vous comptiez obtenir un avis tranché grâce à ce billet, vous voilà donc bien avancés.

Sur le papier, ce film disposait de certains atouts qui auraient mérité d'être mieux exploités.
Tout d'abord, il aborde un thème assez peu transposé à l'écran : la Grande Guerre, vue du ciel, qui plus est sous l'angle de vue des volontaires américains de l'escadrille Lafayette. A priori, il y avait de quoi marier aventure et réalisme, grande et petite histoire. Il faut croire que, sur ce coup là, la mayonnaise n'a pas pris. 
Une bonne histoire n'est rien sans un beau casting. Les producteurs avaient misé surs deux têtes d'affiche connues du grand public : James Franco (le vrai-faux copain de Peter « Spiderman » Parker dans la trilogie de Sam Raimi) et Jean Reno, ami de notre Président bien-aimé, qui accumule les rôles, sans toujours grand bonheur. Le choix ne s'est finalement pas avéré très heureux. James Franco, qui porte une bonne partie du film sur ses épaules, semble avoir parié qu'il serait l'acteur le moins expressif du monde (tentant à l'occasion de détrôner Keanu Reeves).

Quant à Jean Reno, il assure mollement le minimum syndical, peu aidé par un rôle truffé de clichés sur ces sacrés « frenchies » : il ne lui manque qu'un béret et une baguette.


Le reste du casting, assuré par d'illustres inconnus, fait de son mieux pour sauver le navire, mais les personnages accumulent les poncifs et les clichés : le noir bien décidé à prouver sa valeur sur la terre des Droits de l'Homme, le nobliau souhaitant démontrer que ce n'est pas la particule qui fait l'homme, le calotin qui donne la caution morale à tout cela, etc.


Je sais (et les hypothétiques lecteurs de ce blog ne manqueront pas de l'objecter) que ce film est « inspiré » de l'histoire vraie de l'escadrille Lafayette, mais il ne relate pas forcément pour autant l'exacte vérité historique. Examinant cette valeureuse troupe au travers du filtre cinématographique, les scénaristes ont oublié la crédibilité en chemin...
A mon sens, l'ultime argument « Inspiré d'une histoire vraie », c'est-à-dire celle de l'escadrille Lafayette, dont l'histoire a déjà donné lieu à un long métrage en 1958 (« Lafayette Escadrille », réalisé par William Wellman) ne suffit pas à rendre l'histoire réaliste. Pour peu qu'on se documente sur la dite escadrille, il est aisé de se rendre compte que les actes (fussent-ils héroiques) de ces chevaliers du ciel avant l'heure ont subi un sacré lifting avant passage à l'écran


La pire scène du film est sans doute celle où le héros se pose (tranquillement) en plein no man's land, à portée de feu des balles allemandes, pour sauver l'un de ses camarades, resté coincé sous l'épave de son Nieuport. Après que deux poilus français, galvanisés par le comportement héroïque du pilote yankee, soient venus prendre chacun une balle dans la peau (ah, le sort cruel du figurant !), notre héros finit par réaliser qu'il n'arrivera pas à soulever un avion seul et se résout, pour libérer son frère d'armes, à lui trancher le bras (avec une pelle, s'il vous plaît). Tous deux finiront par se tirer de là, je vous rassure.
Néanmoins, cette scène est assez symptomatique du film dans son ensemble. Le peu de crédibilité que lui donne le réalisateur (et les scénaristes, aussi, n'allez pas croire que je les oublie) la rend ridicule.

Pour faire passer la pilule, ou plus probablement, ne pas résumer le film à une succession de batailles aériennes (fussent-elles bien filmées), les scénaristes ont cru bon d'incorporer une histoire d'amour entre le héros et une pauvre française, Lucienne, jouée par Jennifer Decker (que les plus perspicaces auront déjà aperçu dans « Hellphone » du redoutable James Huth)...
Mon Dieu, mon Dieu, comme disait l'autre.



Il ne faut cependant pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Il y a quand même quelques scènes qui font que, bon gré mal gré, on regarde le film jusqu'au bout. Les séquences de combats aériens, notamment, sont suffisamment bien foutues pour qu'on y adhère. Même si on peut (désolé, c'est plus fort que moi) détecter quelques jolis anachronismes (les modèles des aéroplanes, notamment), les images sont plutôt agréables à contempler. Tout cela, vous en conviendrez, ne suffit pas à faire un grand film et, encore moins, à rencontrer le succès...


mardi 26 juin 2012

De bonnes nouvelles

Il semblerait qu'une muse se soit de nouveau posée près de mon oreille...en tout cas, j'ai retrouvé depuis peu l'envie d'écrire et participe régulièrement à des concours de nouvelles.

Il semblerait que la muse en question soit particulièrement efficace, puisqu'une de mes dernières contributions à l'un de ces concours m'a valu d'être retenu au nombre des lauréats. A ce titre, mon modeste texte figure dans le recueil "Anges et démons" publié pour l'occasion, et vendu au profit d'une noble cause, puisque les recettes des ventes dudit recueil contribueront à la construction d'un orphelinat.


Une fois n'est pas coutume, je fais donc un peu de publicité : à votre bon coeur, messieurs-dames !

dimanche 24 juin 2012

No comment

La transhumance

C'est l'heure de la grande migration ! Mon bon vieux blog va changer d'hébergeur durant les prochaines semaines et poser ses valises sur Blogspot. D'ici peu, vous pourrez donc trouver en ces colonnes les anciens articles de "Deuxième Séance", qui seront vite rejoints par d'autres billets (pas forcément axés sur le cinéma, d'ailleurs), au gré des humeurs, envies et découvertes du moment.
Même si le blog est encore en chantier, il commence sa deuxième séance dès à présent...

Au plaisir de vous rencontrer en ces lieux !

Laurent