Vous, je ne sais pas, mais j'apprécie tout particulièrement le film dit "de potes" (merci Martin pour la correction, ça s'imposait), celui qui célèbre l'amitié et, sous couvert de photographier une "bande de potes" à un instant donné, met en exergue ce beau et noble sentiment. Nombre d’œuvres s'en sont réclamées, des films de Claude Sautet aux "Petits mouchoirs", par exemple, mais peu, à mon goût, mettent en avant l'amitié, préférant décrire les travers de personnages dont on se demande pourquoi et comment ils restent amis. Récemment, Philippe Lellouche (le frère de Gilles, l'acteur) raconta dans un film en partie autobiographique, des vacances entre amis. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le public ne suivit pas.
1976 : la sécheresse s'abat sur la France. Cette année-là, Claude emmène sa famille en Bretagne, dans sa belle-famille. C'est Isabelle, sa femme, qui a choisi la destination, l'ayant surpris en flagrant délit d'adultère. Ils sont rejoints comme chaque année par leurs amis Bernard, Jacky, Bernadette et Marie-Jeanne. Entre ces parisiens et les locaux, deux mondes se percutent et tous vont devoir apprendre à se connaître et (qui sait ?) à s'apprécier. C'est l'été, c'est le temps des copains, le temps de l'amour et de l'aventure...
On aurait aimé aimer ce film, qui fait le choix de plonger son spectateur à une époque peu exploitée par le cinéma : les années 1970, en France. En utilisant ce décor, Philippe Lellouche choisit d'exploiter ses souvenirs d'enfance, en ponctuant les scènes-clés de commentaires en voix-off, souvent mal à propos. Insistant bien, et parfois lourdement, sur ses ressentis et la façon dont cet été fut déterminant pour l'enfant qu'il était alors, le réalisateur oublie l'un des pré-requis indispensable à ce genre de film (et à tout film, d'ailleurs, si vous voulez mon avis) : les personnages n'ont guère de profondeur et l'on a tôt fait de se désintéresser d'eux.
Alors, oui, la reconstitution est, à première vue, plutôt réussie et l'immersion dans cet été torride s'avère réussie. Mais, dès que les personnages prennent la parole, c'est la catastrophe. Entre ses héros, particulièrement peu attachants et les autochtones bretons, décrits comme des arriérés au parler incompréhensible, le spectateur regarde passer les protagonistes sans éprouver la moindre empathie à leur égard (ou alors, ça vient de moi, et ce serait plutôt inquiétant). C'est d'autant plus dommage qu'il y avait un vrai potentiel à puiser dans cette époque et dans ce choc entre deux modes de vie.
Alors, oui, la reconstitution est, à première vue, plutôt réussie et l'immersion dans cet été torride s'avère réussie. Mais, dès que les personnages prennent la parole, c'est la catastrophe. Entre ses héros, particulièrement peu attachants et les autochtones bretons, décrits comme des arriérés au parler incompréhensible, le spectateur regarde passer les protagonistes sans éprouver la moindre empathie à leur égard (ou alors, ça vient de moi, et ce serait plutôt inquiétant). C'est d'autant plus dommage qu'il y avait un vrai potentiel à puiser dans cette époque et dans ce choc entre deux modes de vie.
Hélas, entre les personnages, caricaturaux à outrance, et le scénario, à peine digne d'un téléfilm de deuxième partie de soirée sur une chaîne perdue de la TNT, "Nos plus belles vacances" ne dégage aucun capital de sympathie : le comble pour un film soi-disant choral.