La romancière Daphné du Maurier a été l'inspiratrice de nombreux films, dont certains sont passés au Panthéon du Septième Art. De "Rebecca" à "L'auberge de la Jamaïque", son nom est essentiellement associé à celui d'Alfred Hitchcock, maître incontesté du suspense. On connaît moins "Ma cousine Rachel", roman gothique, pourtant adapté deux fois au grand écran. Si la première version, daté de 1952, mettait en scène Richard Burton et Olivia de Havilland, une adaptation plus récente, ayant conservé son titre original, est sortie sur les écrans l'an dernier. Malheureusement, malgré la présence à l'affiche de Rachel Weisz, ce film n'eut pas le succès escompté.
Jeune noble britannique du XIXème siècle, Philip est dévasté lorsqu'il apprend le décès de son cousin, en Italie, peu après son mariage avec Rachel, une étrange veuve qu'il a épousé en secret. Suspectant que Rachel ne soit responsable de cette mort, Philip a un jour la surprise de voir arriver sa cousine Rachel, troublante autant que mystérieuse. Méfiant de prime abord, le jeune noble finit par se laisser charmer par la jeune veuve. Mais qui est-elle vraiment ? Et que cherche-t-elle ?
Jeune noble britannique du XIXème siècle, Philip est dévasté lorsqu'il apprend le décès de son cousin, en Italie, peu après son mariage avec Rachel, une étrange veuve qu'il a épousé en secret. Suspectant que Rachel ne soit responsable de cette mort, Philip a un jour la surprise de voir arriver sa cousine Rachel, troublante autant que mystérieuse. Méfiant de prime abord, le jeune noble finit par se laisser charmer par la jeune veuve. Mais qui est-elle vraiment ? Et que cherche-t-elle ?
Roger Michell, le réalisateur de "My cousin Rachel", nous a offert déjà quelques films intéressants (comme "Week-end royal") et est surtout connu pour "Coup de foudre à Notting Hill". Cela dit, il y a peu de chances pour que "My cousin Rachel" fasse partie de ses œuvres les plus notables. En choisissant délibérément de situer son histoire dans l'Angleterre du début du XIXème siècle, il s'astreint à une rigueur, voire une austérité qui pèse sur tout le film. Qu'il s'agisse des costumes, des décors ou tout simplement de la photographie, "My cousin Rachel" arbore un dehors plutôt sévère.
L'intrigue principale, celle de savoir si oui ou non Rachel est une odieuse manipulatrice et Philip un doux naïf, passe finalement au second plan, tant la reconstitution de l'époque (pourtant non nécessaire, le roman original n'étant pas placé dans une période donnée) est sérieuse et paralysante. Alors que le scénario opte pour un flou volontaire et donne au spectateur l'opportunité de se faire sa propre idée, l'impression générale, celle de parcourir un musée dédié à l'Angleterre pré-Victorienne, paralyse ses intentions.
Dans ce décor (remarquablement reconstitué, j'insiste), les acteurs semblent eux aussi prisonniers de leur cadre. Rachel Weisz, qu'on a connue remarquable dans "Agora" (par exemple, pour reprendre un film situé dans un cadre très rigoureux aussi), semble enfermée dans son rôle de veuve mystérieuse dont on ne saura jamais les vraies intentions. Face à elle, Sam Claflin est peu convaincant dans le rôle principal, il faut bien l'avouer, manquant d'envergure et sans doute de maturité. On notera la présence dans un second rôle notable de Iain Glen, l'une des stars de la série "Game of Thrones", dont, décidément, les acteurs ont du mal à trouver leur place au grand écran.
Jouant excessivement la carte de la reconstitution d'une époque et abusant de l'artifice du mystère, "My cousin Rachel", pour troublant qu'il soit, est un film qui risque de laisser pas mal de spectateurs sur le bas-côté, faute de les embarquer dans son histoire.
Ce film a été vu dans le cadre du Movie Challenge 2018, pour la catégorie
"Un remake ou film ayant été objet de remake"