Sherlock Holmes fait partie des personnages les plus déclinés au grand (et au petit) écran. Il est difficile de dénombrer le nombre de fois où l'illustre personnage tiré de l'imagination de Sir Arthur Conan Doyle prit les traits d'un acteur pour entraîner à sa suite les spectateurs ébahis par sa sagacité. Tout récemment, Bill Condon, réalisateur du "Cinquième pouvoir" (et également de deux épisodes de la sinistre saga "Twilight") s'est frotté à l'exercice, en adaptant le roman "Les abeilles de Monsieur Holmes". Cet ouvrage, écrit par Mitch Cullin, mettait en scène un Holmes au crépuscule de son existence. Le film qui en fut tiré dut attendre des mois pour avoir les honneurs d'une sortie en salles dans l'Hexagone, bien après que nombre de nos voisins européens aient pu le voir...
1947 : Sherlock Holmes profite d'une retraite bien méritée dans sa résidence du Sussex, entouré de sa gouvernante, Mrs Munro et du fils de celle-ci, le jeune Roger, admirateur du grand détective. Entre ses ruches, dont les abeilles sont victimes d'un mystérieux mal, et une affaire vieille de plus de cinquante ans, Holmes va devoir une dernière fois mettre sa sagacité à l'épreuve. Cependant, son esprit, tout comme son corps, semble accuser le poids des années passées.
1947 : Sherlock Holmes profite d'une retraite bien méritée dans sa résidence du Sussex, entouré de sa gouvernante, Mrs Munro et du fils de celle-ci, le jeune Roger, admirateur du grand détective. Entre ses ruches, dont les abeilles sont victimes d'un mystérieux mal, et une affaire vieille de plus de cinquante ans, Holmes va devoir une dernière fois mettre sa sagacité à l'épreuve. Cependant, son esprit, tout comme son corps, semble accuser le poids des années passées.
Se pencher sur les dernières années du grand détective, pourquoi pas ? Si la preuve nous est régulièrement donnée qu'il est encore possible d'exploiter avec inspiration l'époque de sa grandeur, il y eut également de grands films sur sa jeunesse (comme, par exemple, "Le secret de la pyramide") et des pastiches savoureux (je songe notamment à "La vie privée de Sherlock Holmes"). Le grand âge du célèbre détective pouvait donc donner lieu à un beau film et aurait pu aborder les dommages du temps, thème finalement assez tabou.
Pour que la mission soit remplie, il aurait fallu confier l'ouvrage à un metteur en scène plus
talentueux. Bill Condon, qui n'a jusque là guère brillé, ne montre guère de virtuosité dans son adaptation. Malgré des interprètes habités par leurs personnages, qu'il s'agisse du grandissime Ian McKellen, de Laura Linney ou du jeune et prometteur Milo Parker, l'histoire qui se déroule sous les yeux du spectateur laisse pantois, tant elle ne réussit à aucun moment à captiver son attention comme devrait le faire tout opus du détective au deerstalker.
Pour que la mission soit remplie, il aurait fallu confier l'ouvrage à un metteur en scène plus
talentueux. Bill Condon, qui n'a jusque là guère brillé, ne montre guère de virtuosité dans son adaptation. Malgré des interprètes habités par leurs personnages, qu'il s'agisse du grandissime Ian McKellen, de Laura Linney ou du jeune et prometteur Milo Parker, l'histoire qui se déroule sous les yeux du spectateur laisse pantois, tant elle ne réussit à aucun moment à captiver son attention comme devrait le faire tout opus du détective au deerstalker.
Le problème majeur de ce film vient sans doute d'un scénario confus et ne générant pas l'étincelle habituellement rencontrée dans les pas du locataire du 221b Baker Street. A vouloir jouer sur les deux tableaux (le déclin d'un grand cerveau et l'ultime mystère qu'il doit résoudre) et (surtout) à cause de sa réalisation sans relief, Bill Condon livre un film sans grand intérêt, se prenant les pieds dans le tapis dès les premières séquences. Sherlock Holmes, fût-il décati, méritait mieux.