Avant de se tourner vers la comédie (notamment "Radin !" ou le récent "Le jeu"), Fred Cavayé, ancien photographe de mode, s'est fait un nom avec des films où l'action était omniprésente. Ainsi, il réalisa coup sur coup "Pour elle", "A bout portant" et "Mea culpa". Le premier de ces films, qui était également son premier long métrage, mettait en scène Vincent Lindon, habitué des rôles d'hommes ordinaires trouvant au fond d'eux le courage (je songe notamment à l'épatant "La loi du marché" ou à "Welcome"). Appréciant particulièrement cet acteur, j'ai eu envie de visionner de film, condamné depuis à hanter les grilles des programmes télévisés.
Lisa et Julien forment un couple des plus heureux, avec leur fils Oscar. Tout va pourtant basculer en un instant : sans comprendre comment ni pourquoi, Lisa est arrêtée et emprisonnée, pour le meurtre de sa patronne. Alors que tout l'accuse et que Lisa est sur le point de renoncer, Julien décide de la faire évader de prison. Celui qui était un honnête professeur de lycée va se montrer prêt à tout, pour elle.
Lisa et Julien forment un couple des plus heureux, avec leur fils Oscar. Tout va pourtant basculer en un instant : sans comprendre comment ni pourquoi, Lisa est arrêtée et emprisonnée, pour le meurtre de sa patronne. Alors que tout l'accuse et que Lisa est sur le point de renoncer, Julien décide de la faire évader de prison. Celui qui était un honnête professeur de lycée va se montrer prêt à tout, pour elle.
Si le pitch du film peut laisser penser qu'on va assister, dans "Pour elle", à la métamorphose d'un homme, et que le moteur de cette mutation est l'amour qu'il porte à sa femme, ce parcours n'est pas l'objet principal du film. Fred Cavayé, pour son premier film, le revendique haut et fort : "Pour elle" est un film d'action, un thriller louchant fortement vers ceux venus d'outre-Atlantique. Le réalisateur a sans doute vu et apprécié "Le fugitif" et ses cousins, films où le héros doit, seul contre tous (et contre les autorités) prouver son innocence, ou celle de son aimée.
Une fois ce postulat posé, il faut reconnaître que l'ouvrage remplit le cahier des charges : on ne s'ennuie pas une seconde, en compagnie d'un Vincent Lindon toujours épatant et d'une Diane Krueger convaincante (en tout cas bigrement plus que dans le registre comique, comme dans "Un plan parfait", par exemple). Si l'on laisse de côté son esprit critique et qu'on veut simplement se divertir, "Pour elle" est de ces produits parfaitement calibrés et remplit sa mission, quitte à être rapidement oublié après son visionnage.
Par contre, si l'on se penche un peu plus sur son cas, et malgré une réalisation efficace, on déplorera l'usage abusif de ficelles scénaristiques (les héros échappent toujours au danger de justesse) et, surtout, l'absence de traitement d'une partie vitale de l'intrigue au profit de l'action. En effet, bien que le début du film le laissait envisager, "Pour elle" évacue très rapidement la question de l'innocence de l'héroïne et du rétablissement de la vérité : l'adrénaline avant tout, donc.
Si, sur la forme, "Pour elle" remplit parfaitement sa mission, en posant son ambiance et en déroulant son action tambour battant, il peut décevoir sur le fond. Se souciant de la psychologie de ses personnages comme d'une guigne et laissant de côté nombre de questions, le film taille sa route, mais peut laisser les spectateurs exigeants sur le bas-côté.
Une fois ce postulat posé, il faut reconnaître que l'ouvrage remplit le cahier des charges : on ne s'ennuie pas une seconde, en compagnie d'un Vincent Lindon toujours épatant et d'une Diane Krueger convaincante (en tout cas bigrement plus que dans le registre comique, comme dans "Un plan parfait", par exemple). Si l'on laisse de côté son esprit critique et qu'on veut simplement se divertir, "Pour elle" est de ces produits parfaitement calibrés et remplit sa mission, quitte à être rapidement oublié après son visionnage.
Par contre, si l'on se penche un peu plus sur son cas, et malgré une réalisation efficace, on déplorera l'usage abusif de ficelles scénaristiques (les héros échappent toujours au danger de justesse) et, surtout, l'absence de traitement d'une partie vitale de l'intrigue au profit de l'action. En effet, bien que le début du film le laissait envisager, "Pour elle" évacue très rapidement la question de l'innocence de l'héroïne et du rétablissement de la vérité : l'adrénaline avant tout, donc.
Si, sur la forme, "Pour elle" remplit parfaitement sa mission, en posant son ambiance et en déroulant son action tambour battant, il peut décevoir sur le fond. Se souciant de la psychologie de ses personnages comme d'une guigne et laissant de côté nombre de questions, le film taille sa route, mais peut laisser les spectateurs exigeants sur le bas-côté.
Ce film a été vu dans le cadre du Movie Challenge 2018, pour la catégorie
"Un film réalisé par un non-réalisateur à l’origine"
Hello Laurent. Un lointain souvenir. Je ne sais pas si je suis spécialement exigeant, mais, de mémoire, j'étais resté sur le bas-côté. Lindon vaut mieux que ce type de films, mais je respecte son choix de l'avoir joué. Disons que ça change un peu de ses personnages plus profonds (et bien souvent tragiques).
RépondreSupprimerBon week-end, amigo !
Hello Martin. On est d'accord : je préfère Vincent Lindon lorsqu'il porte d'autres rôles et d'autres causes.
SupprimerBon week-end, ami cinéphile !
Bonjour Laurent, j'avais trouvé ce "thriller" plutôt réussi mais c'est vrai qu'il s'oublie vite. Très bon Noël à toi.
RépondreSupprimerUn polar plutôt intéressant même si on a vu mieux. Lindon inspiré. Le réalisateur fera mieux avec son film suivant A bout pourtant.
RépondreSupprimerUn cran au-dessus de la moyenne, mais vite oublié, j'en ai peur.
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