J'avais raté "Les Saphirs" lors de sa sortie, il y a déjà quelques années. Pourtant, ce film comportait plus d'un point d'intérêt : la musique soul, son contexte historique et un fond un brin politique, puisqu'il évoquait le peuple aborigène australien, bien peu présent au cinéma. Réalisé par ...., ce film n'a pas eu, du moins dans nos contrées, une grande visibilité. Il est peut-être temps de se rattraper et de lui offrir une nouvelle chance.
Elles sont quatre et chantent depuis leur prime enfance. Malheureusement pour elle, en cette année 1968, il ne fait pas bon avoir du sang aborigène, en Australie. Quand, au détour d'un concours de chant, elles croisent le chemin de Dave Lovelace, un musicien fan de soul music, leur destin est bouleversé : elles iront jusqu'au Viet-Nâm, pour encourager les GI envoyés là-bas. Pour Gail, Julie, Kay et Cynthia, une nouvelle vie commence. Sera-t-elle meilleure que l'avenir que leur offre leur pays ?
Adapté d'une pièce de théâtre, "Les saphirs" est de ces films où la musique (et en particulier la soul-music) tient lieu de colonne vertébrale. la dite pièce de théâtre étant inspirée de faits réels, il traite du destin hors du commun de . Enfin, le contexte tenant lieu de cadre à l'histoire est universel : jusqu'à récemment, les aborigènes d'Australie n'étaient pas considérés comme des citoyens à part entière. On sait moins que de nombreux enfants métis furent arrachés à leurs familles et placés de force chez des familles blanches. Sous couvert d'assimilation, c'est toute une génération qui fut volée aux siens. Voilà pour la toile de fond des "Saphirs" : elle a, c'est le moins que l'on puisse dire, plusieurs épaisseurs. L'air de rien, donc, le film s'aventurait sur un territoire dangereux, même si porteur d'un énorme potentiel.
On pourra donc reprocher au film de passer trop rapidement sur le drame des aborigènes d'Australie et sur le scandale de la génération perdue, pour préférer traiter son histoire son l'angle le plus facile qui soit (celui de la musique), en laissant tout le reste en arrière-plan.
Ce choix, qui aurait pu générer de la frustration, s'avère pourtant judicieux. En s'attachant aux quatre chanteuses et à leur imprésario, mais sans en faire des personnages parfaits, Wayne Blair, pour son premier long métrage (et pour le coup, épaulé par le sulfureux Harvey Weinstein) réussit son coup. Il faut dire que le casting du film emporte l'adhésion et suscite tout sauf l'ennui. Sous la houlette de Chris O'Dowd (aperçu aussi dans "40 ans mode d'emploi"), Deborah Mailman, Jessica Mauboy, Shary Sebbens et Miranda Tapsell forment un quatuor qui ne peut que fonctionner.
On pourra donc reprocher au film de passer trop rapidement sur le drame des aborigènes d'Australie et sur le scandale de la génération perdue, pour préférer traiter son histoire son l'angle le plus facile qui soit (celui de la musique), en laissant tout le reste en arrière-plan.
Ce choix, qui aurait pu générer de la frustration, s'avère pourtant judicieux. En s'attachant aux quatre chanteuses et à leur imprésario, mais sans en faire des personnages parfaits, Wayne Blair, pour son premier long métrage (et pour le coup, épaulé par le sulfureux Harvey Weinstein) réussit son coup. Il faut dire que le casting du film emporte l'adhésion et suscite tout sauf l'ennui. Sous la houlette de Chris O'Dowd (aperçu aussi dans "40 ans mode d'emploi"), Deborah Mailman, Jessica Mauboy, Shary Sebbens et Miranda Tapsell forment un quatuor qui ne peut que fonctionner.
Bien qu'il se cantonne presque à la trajectoire épatante des quatre héroïnes et vénère la soul music (qui devrait toucher tout être humain normalement constitué), "Les Saphirs" est un très bon moment de cinéma. Sans atteindre l'excellence de certains classiques du genre (comme "The Blues Brothers" ou "The Commitments", placés très haut dans mon panthéon personnel), c'est un de ces films qui réussit l'alchimie délicate entre musique et cinéma.
Pas vu ces Saphirs & aucune envie de les voir pour tout dire, pas trop fan de ce genre là.
RépondreSupprimer1/2 exceptions cela-dit concernant le genre en question,'The Commitments' entre autres pour revenir à ton panthéon.
++
Ah, "The Commitments"...je reconnais là l'homme de (bon) goût :)
SupprimerOn retrouve dans quelques scènes de ces "Saphirs" un petit quelque chose qui rappelle la bande irlandaise de Jimmy Rabbitte, mais le résultat final est à plusieurs coudées en-dessous.
Merci de ta fidélité, Ronnie !
Oui un bon moment, néanmoins on regrette que la tournée au viêtnam monopolise le récit en omettant une grande partie de leur ascension. Ca reste un bon divertissement mais bien loin des musts du genre.
RépondreSupprimerCe choix est le plus gros défaut du film qui reste plein d'une belle énergie. Et quelle musique !
SupprimerMerci d'être passé !