mercredi 21 août 2013

Kate & Leopold (2001)


Bien avant de collaborer (avec succès) pour "Wolverine : le combat de l'immortel", Hugh Jackman et James Mangold se sont déjà rencontrés sur le tournage de "Kate & Leopold", comédie romantique mâtinée de fantastique. A l'époque, cependant, le film n'avait guère connu de succès et n'a pas marqué les mémoires. Pourtant, en tête d'affiche, se trouvait LA grande spécialiste de ce thème : Meg Ryan, l'inoubliable interprète de "Quand Harry rencontre Sally", pour ne citer que cet énorme classique. Sortant à l'époque de la belle réussite de "Copland", James Mangold ne confirma pas alors les espoirs mis en lui. Il fallut ensuite "Identity" puis, surtout, "Walk the line" pour qu'il revienne (à juste titre) dans la cour des grands.

Jeune noble américain du XIXème siècle, Leopold est fasciné par les progrès de la science et de la technologie. Lors d'un bal auquel il s'ennuie ferme, il croise un étrange visiteur, Stuart, qui s'enfuit devant lui. Le prenant en chasse, Leopold va se retrouver entraîné jusqu'à une faille dans le temps et atterrir au début du XXIème siècle... en plus d'une époque riche en surprises pour lui, Leopold va rencontrer Kate, l'ex de Stuart et également sa voisine (quelle idée !)...

A lire le pitch, on sent qu'il est rapidement possible que le film donne quelque chose de bancal, tant l'exercice peut être périlleux. Et, effectivement, il suffit de quelques minutes de visionnage pour se rendre compte que "Kate & Leopold" ne fonctionne pas. Sur une idée de base qui, en d'autres temps, aurait pu donner un film du cachet de "La vie est belle" (celui de Capra) ou "L'aventure de Madame Muir" (un petit bijou que je vous recommande), James Mangold, visiblement dépassé par la tâche, ne livre ici qu'un long métrage inabouti. La faute en incombe essentiellement au scénario (pourtant la colonne vertébrale de ce genre de film), visiblement rafistolé à coups de personnages secondaires ajoutés en dernière minute et de scènes pseudo-comiques ne fonctionnant pas. Lorsque Leopold s'éveille dans un siècle qui n'est pas le sien, on n'échappe pas aux traditionnels gags jouant sur sa découverte des objets qu'il ne connaît pas (le téléphone, la télévision, etc.) : pour la nouveauté, vous pouvez donc repasser !

Du côté de la réalisation, James Mangold accomplit son devoir avec talent, sans cependant atteindre la qualité des films qui feront plus tard sa gloire. Du côté du casting, c'est évidemment Hugh Jackman qui tire le mieux son épingle du jeu, malgré des scènes parfois outrancières (notamment celle où le personnage réussit à chevaucher au grand galop dans Central Park, alors que sa monture était, quelques secondes auparavant, harnachée à une calèche pour touristes). Face à lui, Meg Ryan assure elle aussi le minimum syndical, comme si elle n'était que peu convaincue de la pertinence de l'entreprise. Notons la présence, dans un rôle secondaire mais néanmoins déterminant, de Liev Schreiber, qui croisera de nouveau Hugh Jackman dans les spin-offs consacrés à Wolverine.

Alors, certes, les interprètes sont très beaux, ils vivent dans de somptueux appartements (ah, le New York des comédies romantiques !), mais leur histoire ne tient pas la route : c'est dommage car on avait envie d'y croire. Torpillé par un scénario bourré de trous, "Kate & Leopold" tombe vite dans la catégorie des films oubliables de leurs interprètes et cinéaste.





4 commentaires:

  1. Tout pareil. Je n'avais pas de grandes attentes et j'ai passé un moment loin d'être désagréable mais j'ai trouvé qu'il y avait quelque chose de forcé. Ce n'était pas toujours drôle, légèrement cliché (ton exemple de la chevauchée fantastique en est une parfaite illustration) et limite fatigant à la fin. Rien à dire sur Hugh Jackman, contrairement à Meg Ryan qui ne fait même pas le minimum syndical. En plus, son personnage est juste insupportable. C'est dommage parce que l'idée du film est sympa et avec toutes les hystériques atteintes de Darcymania, ça aurait pu marcher du feu de dieu s'il avait été bon.

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    1. Il aurait fallu, je crois, enrichir le scénario avec des enjeux plus importants, plutôt que de simplement le gonfler artificiellement avec des intrigues sans intérêt. On aurait pu obtenir alors une comédie romantique à travers les âges qui aurait intéressé pas mal de monde (et pas seulement les sympathiques "hystériques" que tu cites).
      Merci de ta fidélité à ce blog !

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  2. Ah tu as raison : le New York des comédies romantiques ! C'est un ingrédient quasi essentiel ! Pour moi ça fait partie de la magie !

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    1. Sauf que la magie, là, ne fonctionne guère, j'en ai bien peur...
      Merci de ta fidélité à ce blog !

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